Une marche appuyée d'une grève générale a été organisée, hier, dans la ville d'Azazga (35 km à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou) en signe de solidarité avec la famille de l'étudiant Saïd Djennad, disparu de son domicile depuis le 13 juillet dernier. Ils étaient nombreux les habitants d'Azazga et d'autres régions limitrophes à répondre à l'appel lancé par le comité des villages de la localité pour prendre part à la marche silencieuse qui a démarré du siège de la mairie pour se diriger vers la daïra, en empruntant les grandes artères d'Azazga, ville morte en la circonstance. Les manifestants portaient des banderoles sur lesquelles des slogans de dénonciation de l'insécurité qui règne dans la région étaient écrits en plus de la demande que tout soit entrepris pour élucider la disparition du jeune Saïd. Une fois arrivés devant la daïra, les organisateurs ont pris la parole pour saluer ceux qui ont répondu à leur appel et ce, malgré une chaleur caniculaire et le jeûne tout en les appelant à rester mobilisés pour mener d'autres actions jusqu'au retour de la victime. Le marché hebdomadaire d'Azazga qui se tient tous les samedis n'a pas eu lieu alors que les activités artistiques prévues pour la soirée d'hier ont été annulées. Pour rappel, Saïd Djennad (23 ans) étudiant à l'université avait quitté le domicile familial, dimanche dernier pour se rendre à Tizi Ouzou. Mais depuis, il n'est plus revenu et sa famille est sans nouvelle de lui. Par ailleurs, même l'affaire de l'otage d'Ath Zmenzer (14 km au sud de Tizi Ouzou) G. Amar (67 ans), n'a pas connu de fait nouveau après les actions de protestation menées par la population mercredi dernier. En effet, depuis son enlèvement perpétré lundi dernier à son champ, ses proches guettent la moindre nouvelle de lui mais en vain.
