Les habitants de la cité des 32 logements à Zighoud Youcef, construits avec de l'amiante et couvertes de tôles métalliques comprenant de la laine de verre, se plaignent de ces conditions de vie et de cette situation qui dure depuis 27 ans maintenant, sans perspective réelle de solution et en appellent au wali pour une intervention qui les mettra à l'abri des risques sanitaires encourus. Dans une lettre remise à la rédaction par l'association du quartier en question, il est souligné que plusieurs réunions ont regroupé l'association avec les représentants de la daïra, de l'APC, des domaines, de la direction de l'urbanisme (DUC) et de la wilaya, sans aucun résultat positif. Ajoutant dans ce sens que rien n'a filtré, aussi, à propos de l'opération globale d'éradication des logements en amiante et de leur reconstruction en dur au niveau de la wilaya. Le président de l'association note également que le bureau d'étude de la société d'aménagement et d'urbanisme (SAU), chargé de superviser l'opération, «a fait une proposition adaptée au site de notre cité, qui se caractérise par une superficie plutôt modeste, de nous regrouper en plusieurs familles et de construire en étages, ou logements collectifs». Proposition qui a fait l'objet de plusieurs réunions et qui a été finalement rejetée. Le président de l'association signale dans ce sillage et pour dépasser cet obstacle, qu'il a fait une proposition et qui a été remise à la wilaya et au bureau d'étude «SAU», laissant entièrement le choix aux habitants de reconstruire leurs logements. Ces derniers auront, ainsi, le loisir de préférer le bénéfice d'un relogement dans les nouvelles cités en réalisation, car il y a des demandes dans ce sens, dira-t-il, ou d'accepter d'être regroupés entre familles qui sont d'accord pour construire en étages et de dénicher pour les autres une assiette de terrain pour les constructions individuelles. Dans ce sens et en considération des recommandations du précédent wali, concernant l'activation de l'opération d'éradication des logements en amiante, les habitants ont désigné un terrain proche de la cité et ce, en présence du chef de la daïra, du P/APC, du représentant des domaines, du président de l'association, etc., mais en l'absence du représentant de la DUC, le chef de daïra ne présentera pas de PV afférent au choix du terrain en question. Le président de l'association nous dira que le dossier en est toujours là. Mais, en attendant, la cité des 32 logements déplore des décès dus au cancer, il y a plus d'une année, de deux de ses habitants, lance notre interlocuteur. «Et nous saisissons cette occasion pour solliciter encore une fois une intervention du wali pour débloquer et relancer notre dossier», ajoute le président de l'association. Un cri de détresse similaire est lancé par près de 10.000 familles vivant dans des chalets construits en amiante et qui attendent depuis des années le déclic pour éradiquer ces logements à hauts risques sur la santé de leurs occupants.
