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Mouton de l'Aïd El Adha : Une flambée pas égalée depuis quatre ans
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 24 - 09 - 2014

A quelques jours de la fête religieuse de l'Aïd El Adha, les Algériens endurent une flambée, sans doute jamais égalée, du prix du mouton depuis au moins quatre années. Comme chaque année, à l'approche de l'Aïd El Adha, la disponibilité du mouton sur le marché, ainsi que le prix auquel il sera cédé, dominent l'actualité du citoyen.
Les pères de famille, qui ne prêtent aucune attention à cette question, durant le reste de l'année, commencent à s'y intéresser de plus près, à mesure que l'échéance de l'achat approche. La certitude, cette année, est que le prix du mouton est très élevé par rapport à celui de l'année dernière, si l'on se fie à certains indices. En effet, au marché de bétail d'El Kerma, ouvert il y a une dizaine de jours, après une fermeture qui a duré 5 semaines, suite à l'apparition de la fièvre aphteuse, le peu d'engouement des acheteurs nous renseigne sur la cherté du mouton du sacrifice.
Le visiteur des lieux peut, d'emblée, faire un premier constat. Hormis les bouchers, et ceux rares qui doivent célébrer une fête de mariage, les acheteurs se comptent sur les doigts des mains. Interrogés sur les prix attendus, les quelques potentiels acheteurs, rencontrés sur les lieux, précisent que, relativement à l'année dernière, une hausse de l'ordre de 10.000 à 20.000 DA, par tête, a été constatée, cette année. Il est vrai, qu'aujourd'hui, l'affluence sur les marchés des bestiaux est très timide. Un petit mouton (khrouf), plus ou moins engraissé, est cédé entre 40.000 à 45.000 DA, alors qu'un ‘vrai' bélier aux cornes bien affichées est cédé à partir de 50.000 DA, voire plus. Son prix a même atteint les 70.000 DA. Montré du doigt, le ministère de l'Agriculture ne peut pas intervenir sur les prix qui restent libres et dépendent de l'offre et de la demande. Les seules prérogatives du ministère consistent à soutenir les éleveurs, à travers des mesures d'accompagnement. Au nom de la liberté des prix, inhérente à une économie de marché, le prix d'une bête est passé du simple au double en l'espace de quelques mois. Situation qui n'arrange pas la plupart des familles, notamment celles qui sont nombreuses et de classes démunies et même moyennes. Aussi, les spéculateurs ne reculent devant rien et, en ce moment, la majorité d'entre eux sont en quête d'achat de troupeaux de moutons afin de pouvoir les revendre, un peu plus tard. Le prix du mouton, qui a dépassé l'imaginable, ne serait pas supporté par les petites bourses des salariés. Aujourd'hui, il est, pratiquement, devenu impossible de satisfaire la demande des enfants qui rêvent d'un méchoui et d'un plat de viande bien garni. Cette hausse est due, selon certains maquignons, à la fermeture des marchés à bestiaux.
Mouton sur le web et points de vente
La décision de fermeture des marchés à bestiaux a donné naissance à une autre forme de vente. Plusieurs éleveurs et vendeurs préfèrent la solution « Web ». De nombreuses annonces sont postées sur le site Ouedkniss.com. Des photos et descriptions qui vantent les moutons sont, également, postées. Vendre des moutons sur le Net est une pratique qui séduit, de plus en plus d'éleveurs et vendeurs de moutons.
En prévision de la fête de l'Aïd, 46 points de vente ont été désignés par la direction des Services agricoles et l'inspection vétérinaire pour abriter la vente du cheptel ovin à travers la wilaya d'Oran. Toute vente sans autorisation ou dans des locaux non réglementés fera l'objet de sanctions. Le contrôle des opérations d'abattage sera, aussi, renforcé. Une équipe de 30 vétérinaires a été désignée pour cette opération de contrôle. Une série de mesures a été prise pour réglementer cette activité, à l'intérieur du tissu urbain et inciter les maquignons, venus des régions intérieures, à respecter les règles édictées, en matière d'hygiène, de vente, de qualité et de santé du cheptel. Ces points réglementés sont répartis sur 20 communes, un point de la commue d'Oran, à savoir les Abattoirs municipaux, 8 dans la commune de Sidi Chahmi, 4 à Mers El Hadjadj et Béthioua. Les autres points sont répartis sur Es Sénia, Arzew, El Kerma, Sidi Maarouf, Gdyel, Hassi Bounif, entre autres. Toutefois et suite à l'apparition de la fièvre aphteuse à Misserghine et Mers El Kebir, aucun point de vente n'a été autorisé sur une distance de 13 km. Ainsi, dans les communes de Misserghine, Boutlelis Mers El Kebir, Ain El Turck, El Ançor, Bousfer et Ain El Beida, aucun point de proximité n'a été ouvert. En 2013, 75 points de vente ont été autorisés par la direction des Services agricoles, mais cette année leur nombre a connu une baisse pour permettre plus d'efficacité dans le contrôle. Notons, par ailleurs, qu'un appel a été lancé, dans ce sens, pour inciter les citoyens à se rapprocher des points de vente autorisés et à se conformer aux instructions des vétérinaires, en matière d'abattage contrôlé. Malgré les nombreux contrôles effectués par les services de la répression et la protection du consommateur, le commerce de la viande issue de l'abattage clandestin se fait la part belle. Des centaines de bêtes échappent aux abattoirs communaux. Au demeurant, la lutte contre ce phénomène qui menace la santé publique, nécessite, non seulement un travail de coordination avec les forces de Sécurité, mais surtout la sensibilisation des consommateurs qui n'hésitent pas à acheter ces viandes, de qualité douteuse, pour économiser quelques dinars. Les agents de la qualité auront, dans ce cadre, à renforcer le dispositif de prévention. Pour les inspecteurs chargés du contrôle de la qualité, ce dispositif va reposer sur la saisie des produits de l'abattage clandestin et des sanctions seront prises à l'encontre des contrevenants, en cas d'infraction. D'autre part, à 10 jours de l'Aid El Adha, les commerçants ‘saisonniers' investissent, déjà, les rues et les artères de la vile d'Oran. Ils proposent, depuis quelques jours déjà, toutes sortes de produits, en rapport avec le rituel du sacrifice de l'Aïd-El-Adha. Si certains d'entre eux ont jeté leur dévolu sur la vente de charbon, d'autres proposent tout l'attirail du parfait boucher ou «égorgeur de mouton», c'est selon, avec la gamme complète de coutellerie et des accessoires indispensables au sacrifice. Une troisième catégorie s'est reconvertie, pour cadrer avec l'évènement, en apprentis rémouleurs, très sollicités, d'ailleurs, par les citoyens désireux d'accomplir, eux-mêmes, ce rituel. Selon les vendeurs et certaines ménagères, les prix ont connu une hausse par rapport à l'année dernière. Cette hausse varie entre 15 et 25 DA pour les couteaux, 10 et 15 DA pour le charbon et entre 50 et 100 DA pour les barbecues.
Des moutons «dopés»
Par ailleurs, en ces jours de fête, toutes les méthodes sont bonnes pour arnaquer les acheteurs. Pour les plus classiques, l'arnaque au mouton se fait au petit matin, puisqu'on oblige l'animal à consommer de l'orge salée pour lui faire boire le maximum d'eau, pour donner un animal bien en chair. Une pratique sans risque sur la santé du consommateur. Cependant, des moutons « dopés » à base d'hormones et d'antibiotiques est une fraude qui prend, de plus en plus, d'ampleur, en cette période. Cette méthode permet d'augmenter le poids en viande, et également réduire les coûts de production. Cette démarche n'est pas sans risque sur la santé du consommateur. Selon un vétérinaire, « il est possible que des résidus apparaissent dans la viande, suite à une utilisation des médicaments sur des moutons. Les hormones et les autres produits contenus dans cette viande, par exemple, provoquent un déséquilibre hormonal aux conséquences graves pour la santé.
Pour ce qui est des antibiotiques, ils provoquent la résistance de l'organisme humain à ces médicaments ». Il fustigera ceux qui s'improvisent éleveurs et qui recourent à un engraissement intensif, loin de toutes règles sanitaires pour un profit immédiat. Deux types d'hormones et un médicament sont utilisables par les éleveurs fraudeurs, en Algérie : les hormones sexuelles (mâle et femelle) de type progestérone et testostérone, à l'image de l'Œstradiol sous toutes ses formes (injectable notamment). D'autres substances sont aussi utilisées comme les corticoïdes, qui détruisent le système immunitaire du consommateur de la viande issue d'un mouton dopé avec ces médicaments. D'autres agneaux sont engraissés à l'aliment destiné au poulet de chair, mais le danger avec cette méthode réside dans la qualité de la viande, à forte teneur en graisse, de ces bêtes. Le mouton engraissé à la finition se reconnaît, facilement, à la couleur blanche et claire de sa laine, au contraire de celle d'un mouton correctement alimenté, qui est jaunâtre.


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