Quand le prix de la pomme de terre s'envole, tout le reste suit. Cela s'est confirmé, une fois de plus, ces derniers jours, sur les étals des marchés des fruits et légumes. De la pomme de terre proposée à 70 DA/kg, voire à 90 DA/kg, de quoi échauder le plus tenace des consommateurs, désormais habitués à ce genre de brusque flambée des prix de produits de large consommation. D'autres légumes suivent la tendance haussière, la tomate à 70 DA/kg et la laitue à 100 DA/kg. Et pourtant, d'habitude, durant la période pré hivernale, les légumes de saison accusaient une baisse, au grand bonheur des gens, puisque ceux-ci se portaient davantage sur tout ce qui est légumes secs, haricots, petits pois, pois chiche ou encore pâtes. Mais la pomme de terre reste la reine de la table de la famille algérienne qu'on le veuille ou non, notamment parmi celles nombreuses. Et la wilaya de Tébessa, faute d'une production locale suffisante pour couvrir ses besoins, en rapporte des autres régions du pays. D'autant plus que la production locale s'est, subitement effondrée, pour la raison toute simple, la réduction de presque de moitié de la superficie réservée à la culture de la pomme de terre, passant ainsi de près de 2.500 ha à moins de 1.500 ha, ceci pour un problème de main-d'œuvre locale, de disfonctionnement du circuit de commercialisation ou de déficit et cherté du carburant. Tous ces facteurs et d'autres ont fait que plusieurs producteurs de pomme de terre d'El Houijbet, Elma Labiod, Cheria ont dû renoncer à leur activité. La pomme de terre cultivée dans la wilaya de Tébessa jouissait d'une bonne réputation, au vu de sa qualité, ainsi des investisseurs venant de Sétif, Oum Bouaghi s'étaient intéressés à la filière, avec à la clé un rendement appréciable qui faisait, également, le bonheur des contrebandiers qui exportaient, frauduleusement, la pomme de terre locale vers le pays voisin pour nous revenir sous forme de chips' et autres purées !!!
