Le bras de fer est engagé entre les enseignants et le directeur de l'Institut national spécialisé en formation professionnelle «Mohamed Ayache» (El Khroub). Une grève ouverte est entamée, à partir d'aujourd'hui (mardi 25 novembre), par les enseignants pour protester contre l'appel devant la commission de discipline de deux enseignants de l'Institut, en l'occurrence: le secrétaire général de la section syndicale, affiliée au Syndicat national des Travailleurs de la Formation professionnelle (SNTFP) et la présidente de la commission des Oeuvres sociales de l'Institut, ainsi que d'autres points liés à l'état de dégradation de l'environnement, au sein de l'institut spécialisé. Les enseignants dénoncent le recours à l'intimidation contre les représentants syndicaux, traduits «abusivement» devant le conseil de discipline, pour des motifs extra-professionnels. «La raison pour laquelle l'administration a décidé de traduire le SG de la section syndicale et la présidente des Oeuvres sociales, devant le conseil de discipline est une machination qui vise le syndicat et les Oeuvres sociales. Les arguments pour lesquels nos deux collègues sont convoqués devant la commission de discipline, liés à la médiatisation d'un récent mouvement de protestation des stagiaires, ne tiennent pas la route. C'est de l'abus, tout court », souligne un communiqué, reçu, hier, à notre rédaction. Le SG de la section syndicale, M. Safouane Guerfi, dénonce, pour sa part, une campagne orchestrée contre le syndicat et la commission des Oeuvres sociales, non sans insister sur l'absence de toute raison sérieuse qui pourrait motiver une convocation devant la commission de discipline. Ce dernier rappellera que la dégradation de l'institut est alarmante: l'état déplorable des salles de cours, le manque d'hygiène, l'inexistence de l'Internet dans les laboratoires, la défectuosité du chauffage central et l'insécurité, à l'intérieur de l'établissement. La plupart de ces points noirs, rappelle le communiqué, dont des copies ont été adressées au ministère de tutelle, aux autorités locales, à la directrice de la Formation professionnelle et à l'inspection du Travail, sont à l'origine de la montée au créneau des stagiaires, qui ont observé, ces derniers jours, une grève pour dénoncer des conditions insoutenables qui priment dans l'Institut.
