Certes, le stationnement anarchique fait partie du décor de la cité, mais au niveau de la rue Aouati Mostefa, située pourtant au cœur du centre-ville, la situation est insoutenable. Des habitants s'insurgent contre «la pagaille et le laisser-aller» qui caractérisent cette rue, traversée par un axe routier névralgique, et ils doivent encore prendre leur mal en patience avec ces stationnements anarchiques de dizaines de véhicules qui squattent toute une allée sur la voie routière et débordent jusque sur les trottoirs. Dans une correspondance adressée au chef de sûreté de wilaya (copie en notre possession), les riverains de la rue Aouati Mostefa dénoncent «des actes d'incivisme commis par des automobilistes qui garent leurs voitures de façon anarchique sur les trottoirs». Sans se soucier des torts causés à l'environnement, ni de la réglementation qui interdit le stationnement sur ces lieux réservés aux piétons, les automobilistes ont transformé le trottoir en parking, foulant sous les roues tout respect du code de bonne conduite. «Les habitants et autres passants, surtout les enfants, sont ainsi exposés aux dangers de la route, obligés qu'ils sont d'emprunter la chaussée pour continuer leur chemin au milieu d'une dense circulation routière », soulignent les habitants dans leur correspondance. Aussi, on signale que ce parking illégal est installé tout le long de cette rue, alors que les travaux de réfection et d'aménagement y sont actuellement menés. L'entreprise en charge de ces travaux «éprouve d'énormes difficultés pour mener à bien sa mission », car sa tâche est «compliquée » non seulement par le stationnement en bordure de route, mais aussi par le squat du trottoir qu'on s'attelle à refaire de bout en bout de la rue Aouati Mostefa. Les habitants insistent particulièrement sur la présence « inadéquate » d'une unité commerciale de la SNTA dans la rue en question. « Des dizaines de véhicules touristiques et utilitaires convergent quotidiennement vers cette unité pour s'approvisionner en tabacs, et se garer n'importe où et n'importe comment pour faire leurs emplettes», relèvent à ce propos les concernés. Souvent, nous dira-t-on, on assiste à des rixes entre ces automobilistes et les riverains des lieux, lorsque ces derniers tentent de les dissuader de stationner leurs voitures sur le trottoir. Les services de sécurité de la voie publique sévissent de temps à autre, en verbalisant «en gros» tous les automobilistes en stationnement au niveau de cette rue, mais les mauvaises habitudes, comme les mentalités rétrogrades, ont la peau dure.
