A la suite des dégâts causés aux cultures sous serre par les vents forts, parfois assez violents, qui ont frappé, la semaine passée, le nord du pays, dont le littoral chélifien, la caisse régionale de mutualité agricole (CRMA) de Ténès a enregistré 63 déclarations de sinistres jusqu'à ce jour. Selon Mr Ali Robaine, Directeur de la CRMA de Ténès, «dès la survenue de la perturbation atmosphérique, et des vents violents qui l'ont accompagnée, nous avions aussitôt constitué une cellule de crise et nos experts se sont rendus au niveau des exploitations agricoles pour établir un premier constat» ; Un premier bilan fait ressortir que 324 serres ont été partiellement ou complètement endommagées. Bien entendu, tient à préciser le directeur de la CRMA, «il s'agit uniquement de nos assurés qui ont subi des dégâts, car l'ampleur de ces derniers pour les non assurés sont très importants». En effet les cultures sous serres, qui demeurent concentrées au niveau du littoral, notamment Béni-Haoua et de quelques localités de la wilaya telles que Taougrit ou Zéboudja, et dont le nombre est estimé à plus de 11.000 serres, ont été sérieusement touchées par le mauvais temps qui a sévit récemment. Quant au remboursement, Mr Ali Robaine nous a indiqué que «dès la remise du rapport d'expertise, qui généralement ne dépasse pas les 48 heures à nos services, nous procédons aussitôt à la remise du chèque à notre assuré, et ce, conformément au souhait du directeur général de la CNMA, Mr Chérif Benhabiles, de faire promouvoir les principes de solidarité à travers la caisse, tout en offrant les meilleurs services pour que l'agriculteur trouve ce qu'il souhaite comme protection». A noter que l'assurance d'une serre (équipement uniquement) revient à l'exploitant agricole 8000 DA/an et 2000 DA pour celle de la culture proprement dite. Au sujet de l'intéressement des exploitants agricoles aux différentes formules d'assurance présentées par la CRMA, le directeur de cette dernière nous dira : «devant les dégâts occasionnés par les conditions météorologiques, particulièrement les vents forts ou violents, de plus de en plus de maraîchers contractent des assurances auprès de notre organisme, la preuve dira-t-il nous sommes passés de 1280 chambres (serres) assurées en 2013 à 3800 en 2014 et 1450 uniquement pour le mois de janvier de cette année 2015». Toutefois, précise notre interlocuteur, «de nombreux maraîchers ignoraient que l'assurance contractée couvre uniquement l'indemnisation des équipements endommagés de la serre, et non celle de la culture, d'où l'intérêt, suggère-t-il, d'y associer les deux types d'assurance».