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La phrase satanique
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 25 - 03 - 2015

Sur le rythme des versets sataniques. Ceux qui ont été soufflés par le diable, entre l'ange et la bouche. La version algérienne est terrestre: quelqu'un a glissé une phrase menaçante contre la presse algérienne dans le discours de Bouteflika du 19 Mars. Le verset satanique a disparu lors de la traduction, puis de la version définitive sur le site de la Présidence. L'ancienne polémique, celle créée par Tabari, revient à la bouche, entre la tête et l'interprète: qui a parlé ? Satan. Qui est Satan ? Selon les versions: quelqu'un qui brille mais qui est invisible. Il est le feu mais incarne les ténèbres.
Un insoumis qui a une histoire personnelle avec Dieu. Un poids mort du cosmos, un contrepoids de la création, une part de chacun, un détail (le diable s'y cache) ou une pédagogie ou un produit dérivé des épiques cosmogonies: celle de la lutte entre nuits et soleils, feu et cendre, bien et mal. Le diable est tombé du statut de moitié du monde à celui de la simple tentation. D'ailleurs, on ne sait pas ce qu'il devient après la fin du monde. Peut-être est-il le monde ou son éros. Déclassement. Dans ce cas, c'est politique, on sait donc qu'il y a eu une «phrase satanique» dans le discours de Bouteflika: le discours accuse la presse puis se rétracte et efface. La phrase satanique est donc l'œuvre d'un diable caché dans le détail. Qui est le Satan du 19 mars dernier alors ?
L'incident de la phrase satanique est la preuve qu'il y a donc quelqu'un de caché entre la bouche et l'ange. Entre Bouteflika et son crieur public qui a lu le discours. Du coup, les soupçons cosmogoniques sont réactivés: d'aucuns pensent que le diable n'existe pas et qu'il s'agit d'une inattention, une rétraction de l'auteur lui-même. D'autres affirment que le diable existe et qu'il est plusieurs: les Bouteflikiens, cette caste à moitié visible à l'oeil nu, à moitié par microscope ou particules indirectes, qui a voulu ajouter quelque chose au texte sacré. Tout texte sacré a pour ennemi la polyphonie. Ces derniers pensent qu'il s'agit d'un complot: on a glissé cette phrase pour régler les comptes à la presse ou envenimer les relations déjà très mauvaises entre ce Président et les journaux de son pays à qui il ne parle jamais. L'essentiel est pourtant là: la foi en la monarchie est ébranlée. Soit le pouvoir est devenu pluriel, soit le diable existe, soit Bouteflika ne contrôle pas ses mots.


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