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Procès de l'autoroute Est-Ouest : Des accusations et des questions sans réponses
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 30 - 04 - 2015

L'audition des personnes accusées dans l'affaire de l'autoroute Est-Ouest s'est poursuivie hier, pour le quatrième jour, dans un procès où des accusations accablantes ont été faites par l'ex-directeur des projets à l'ANA et ex-officier à la DRS, Mohamed Khelladi, qui accusait des personnes d'avoir touché des pots-de-vin. Il a cité, entre autres, Medjdoub Chani, Pierre Falcone et Mohamed Bedjaoui (ancien ministre des Affaires étrangères), Amar Ghoul et Tayeb Kouidri. Hier encore, Mohamed Khelladi a intervenu, interrompant Addou Tadj Eddine lors de son audition, pour préciser devant le juge que c'est Addou Tadj Eddine qui a appelé par téléphone Medjdoub Chani pour qu'il se rende vite en Algérie afin de négocier sa commission, voire sa part des 5 milliards de surcoûts, sachant que l'autoroute avait coûté seulement 11 milliards de dollars. Mohamed Khelladi persiste en affirmant devant le juge que Chani ne s'est pas rendu le 16 septembre 2009 en Algérie, pour passer l'Aïd avec sa mère, mais il s'est rendu au pays parce qu'il a été contacté par Addou Tadj Eddine. Et d'ajouter que grâce aux appels téléphoniques échangés entre Addou Tadj Eddine et Chani qu'on a pu l'arrêter à l'aéroport. Mohamed Khelladi affirme qu'il est sincère et que ses déclarations il les a faites en son âme et conscience. Addou Tadj Eddine, accusé de trafic d'influence grâce à son amitié avec le ministre Amar Ghoul et accusé d'avoir touché des pots-de-vin et de transfert illicite d'argent a nié catégoriquement avoir appelé Chani pour se rendre en Algérie. Il a également démenti avoir créé une entreprise avec l'ancien ministre des Tavaux publics Amar Ghoul, à l'époque où il était ministre de la Pêche. Il lance devant le juge : « Comment voulez-vous qu'un ministre de la Pêche s'associe avec une personne qui a une entreprise de pêche qui compte deux chalutiers, a-t-il souligné. Interrogé par le juge sur sa relation avec Khelladi, Addou Tadj Eddine répond qu'ils se sont rencontrés à la direction de la pêche. « C'était lui le chef, il recevait les personnes comme il voulait et il faisait ce qu'il voulait », dit-il. Et de poursuivre que la relation entre eux s'est développée et tous les deux se rendaient dans un café de Dely Brahim. Il affirme qu'ensuite Khelladi lui a demandé, de par sa qualité d'homme d'affaires, de solliciter une société canadienne pour débloquer le projet de l'autoroute. Et c'est par la suite que la SNI est entrée en jeu en reconnaissant qu'il avait signé avec cette entreprise un contrat de prestation et d'affirmer qu'il a encaissé 550.000 dollars. Interrogé par le juge et le procureur sur le transfert d'argent du Crédit suisse vers la banque anglaise HSBC, en 2013, il affirme avoir fait ce transfert compte tenu de la publicité attrayante faite par cette banque. Et de préciser que cet argent qui a été placé dans des banques « je l'ai hérité de mon père et c'était pour le fructifier au fil du temps. Et de préciser, encore, qu'il avait déposé cet argent dans des banques étrangères pour permettre à ses enfants d'étudier ou de se soigner à l'étranger. Le juge a ensuite appelé les représentants de COBA qui a traité avec Tadj Eddine à travers son entreprise Merland installée au Panama. Ce dernier a affirmé que son entreprise a sollicité les services de cette entreprise pour l'aider à surmonter les problèmes d'ordre bureaucratique, sachant qu'ils ont soumissionné en 2007 pour des projets de la rocade des Hauts-Plateaux. Il poursuit en soulignant qu'ils ont pu arracher deux projets dont les travaux ont commencé en 2011. Le représentant de COBA a affirmé qu'ils ont versé une avance de 30%. Interrogé par le procureur comment l'entreprise COBA verse une avance avant d'entamer le projet, voire avant d'avoir le projet à une personne qu'elle connaissait à peine. Le représentant de COBA répond : « Cela dénote de notre bonne foi ». Et de poursuivre : « Il se peut que nous étions naïfs. Mais le contrat ne concernait pas le consulting mais un simple accompagnement », s'est-il rendu à l'évidence.
Addou Sid Ahmed est appelé, à son tour, à la barre. Le juge va directement au vif du sujet en l'interrogeant sur sa relation avec les filles Ghraïb et pourquoi il transférait de l'argent sur leur compte. Actionnaire dans un bureau d'études en Angleterre, Addou Sid Ahmed affirme que son entreprise faisait des études techniques sur des projets en Algérie pour le compte d'entreprises étrangères. Et par rapport à l'argent versé dans le compte des filles Ghraïb, il précise que « c'était une dette due par mon père et c'est leur père qui a voulu que je leur verse l'argent dans leurs comptes, je ne sais pas pourquoi ». Il insiste pour dire que sa relation avec la famille Ghraïb est purement familiale et amicale et que Hamdane, qui est le mari de l'une des filles Ghraïb, est une simple connaissance. Le juge a interrogé Addou Sid Ahmed pourquoi il n'a pas auparavant déclaré au juge d'instruction qu'il s'agissait de dettes. Il affirme qu'il était fatigué psychologiquement par des auditions répétées suite à son arrestation. « Ça a duré des jours, c'était une torture morale incroyable », a-t-il souligné.
Le juge a, par la suite, appelé le représentant d'Isolus, société espagnole qui a soumissionné pour le projet du tramway d'Oran avec Alstom, pour expliquer sa relation avec Addou Sid Ahmed. Et le représentant d'Isolus affirme que son entreprise a une relation avec l'entreprise Metalson et non avec Addou Sid Ahmed. Le représentant d'Isolus indique qu'ils ont eu le projet sans aucun acte de corruption, et qu'ils ont juste signé un contrat avec Metalson pour une étude technique d'assistance pour la réalisation du projet.
Un autre accusé, Hamdane Salim Rachid, ex-directeur de la planification au ministère des Transports, a lui aussi récusé toutes ses déclarations lors de l'instruction faites, selon lui, «sous la pression». «J'ai été enlevé par le DRS, j'ai été détenu pendant quatre jours, j'ai été torturé, j'ai subi des pressions», a-t-il lancé lors de son audition.
Interrogé par le président du tribunal d'où provenait l'argent trouvé dans son domicile par les enquêteurs, il est resté silencieux. Il n'a pas également justifié l'argent viré au compte de son épouse.


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