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Les maîtres français ont enseigné la corruption chez nous
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 11 - 05 - 2015

A chaque roi sa manière de gouverner. Sous les rois habiles certains politiciens deviennent des esclaves fidèles par reconnaissance et admiration. A Babylone comme en Algérie la gouvernance change de main sans que le peuple ne fasse attention. Nabuchodonosor était roi de Babylone.
Ce roi rendit une certaine puissance à Babylone. Nabuchodonosor n'était pas comme le roi Moabdar. Voltaire parle de Moabdar comme roi de Babylone. Je ne suis pas sûr si ce roi a réellement existé.
De la même manière Bouteflika n'est pas comme Boumediene. Il viendra un jour où nos jeunes écoliers vont se poser la question si Boumediene a réellement existé. Je demande à nos politiciens qui ne savent ni lire ni écrire de ne pas confondre ce roi avec Nabuchodonosor de l'île mystérieuse du roman de Jules Verne.
Le personnage du roman était un ancien esclave affranchi par son maître. Cet esclave est resté fidèle à son maître par reconnaissance et admiration comme beaucoup de politiciens chez nous.
Voltaire n'était pas babylonien mais il nous raconte avec une grande précision une petite histoire de Babylone sous le règne de Moabdar « Du temps du roi Moabdar il y avait à Babylone un jeune homme nommé Zadig, né avec un beau naturel fortifié par l'éducation. Quoique riche et jeune, il savait modérer ses passions ; il n'affectait rien ; il ne voulait point toujours avoir raison, et savait respecter la faiblesse des hommes… Il y avait une grande querelle dans Babylone, qui durait depuis quinze cents années, et qui partageait l'empire en deux sectes opiniâtres : l'une prétendait qu'il ne fallait jamais entrer dans le temple de Mithra que du pied gauche ; l'autre avait cette coutume en abomination, et n'entrait jamais que du pied droit. On attendait le jour de la fête solennelle du feu sacré pour savoir quelle secte serait favorisée par Zadig »
A Mezghana, le FLN est une secte et le RND est une autre. Ces sectes politiquent dans le sous-ordre. Les querelles politiques durent à Mezghana. Moabdar est malade et Zadig n'est pas trop sérieux pour gérer les problèmes des grands scandales. On dit que la gouvernance est l'art de gouverner. De Gaulle a appliqué l'art dans la technique de gouvernance quand il disait « Pour faire de grandes choses, il faut de grands hommes, et ceux-ci ne le sont que parce qu'ils ont choisi de l'être ». Je me demande si Sellal peut faire de grandes choses ! Si oui, Bouteflika est donc le De Gaulle algérien et Sellal est le Zadig de Moabdar. Malheureusement, c'est le contraire. L'homme de la rue se demande si nous sommes à Mezghana ou nous sommes tout simplement dans l'île mystérieuse ?
J'illustre l'introduction de ce texte par un dialogue éducatif entre un enfant et son maître dans une école algérienne. L'écolier divulgue le secret d'une discussion familiale à son maître d'école. Papa a dit à ma maman que le grand chef prétend avoir côtoyé De Gaulle mais il a vite oublié le travail de ce général en Afrique d'après cette référence « Dans les années 1960, le général de Gaulle est conscient de la nécessité de maintenir un lien entre l'ancienne métropole coloniale et les nouveaux pays indépendants, avec un seul objectif, après la perte du bijou algérien : défendre les intérêts des grands groupes français. C'est ce qui motive la création d'Elf (Total aujourd'hui) en 1966, confiée à l'ancien responsable des services secrets Pierre Guillaumat qui va s'entourer d'agents du renseignement. Il va fonctionner étroitement avec Maurice Robert, patron du service Afrique du SDECE, et Jacques Foccart, conseiller à l'Elysée pour les affaires africaines.». Je n'ai pas compris de qui parle papa quand il dit le grand chef ?
Par contre, maman a compris et lui a répondu par une autre question « pourquoi sommes-nous indifférents face à la mafia politique qui entoure le grand chef quand tout le monde sait que cette mafia travail sous les ordres de Total ? Cette mafia salit notre image et diminue la crédibilité du chef dans le monde ? ». Papa n'a rien dit puisqu'il n'est jamais sorti à l'étranger. Il vit paisiblement à Djelfa derrière ses moutons depuis l'indépendance. Il n'est pas au courant des combines de Total chez nous. L'enfant continue, cher maître, vous qui nous donne des leçons de morale inutiles, êtes-vous conscient des affaires louches de Total en Algérie ? Si vous ne l'êtes pas je vous informe. Les proches du grand, chef comme dit papa, ne se gênent plus de voler sans ailes! Le maître répond d'une manière légère « vous voulez dire planer ? ». L'enfant réplique « Non maître ! Je veux dire détourner les biens publics ». L'enfant continue et annonce son métier d'avenir. Pour cette raison, je veux faire carrière dans une organisation criminelle quand je termine l'école. Le maître, trop curieux et naïf, réfléchit et dit « une organisation privée ou gouvernementale? ». L'enfant répond innocemment « gouvernementale ! C'est plus pratique pour moi si je veux faire un travail illégal avec Total et accumuler l'argent facile. Cet argent me permettra de devenir riche comme tous nos dirigeants actuels».
Après les paroles de cet écolier nous pouvons dire qu'il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre, pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir et pas plus idiot que celui qui croit que les Amar veulent le bien pour ce pays.
Le peuple a besoin d'une douche froide pour qu'il se réveille. Quand il se réveille, il verra mieux les gens qui le gouvernent et entendra parfaitement ce qui se dit quand l'Algérie est citée dans l'univers des scandales. Après la douche, le peuple comprendra que ceux qui prétendent prêcher l'irréprochable n'ont pas commencé par l'exemplarité et réalisera que la corruption a sali son image dans le monde. J'embellis la suite de ce texte par une vérité qui ne va pas plaire à certains valets chez nous et leurs maîtres en France « En 2000, Elf-Aquitaine et Totalfina fusionnent pour donner naissance à un géant pétrolier : Total. Le but est aussi de faire oublier les affaires de corruption, les trafics d'armes, les détournements de fonds auquel a largement contribué l'ancêtre gênant de Total ». Les maîtres français ont donc bien enseigné la corruption chez nous.
La guerre contre la corruption est une bataille contre tous les gangsters de la drogue qui détruisent les esprits jeunes, tous les voyous de l'informel qui sabotent l'économie, tous les truands intouchables qui parlent dans un français cassé n'importe quoi pour brader l'honneur de nos sœurs et toutes les racailles qui nous gouvernent par procuration signée par la main hollandaise.
Quelle que soit la technique de gouvernance, le pouvoir ne pourra mener une vraie bataille contre la corruption que le jour où les enfants de nos quartiers populeux verront que la police et la justice ont la même intolérance envers les plus hauts personnages de l'Etat qu'envers eux. Le peuple ne croira plus en aucun pouvoir tant qu'il ne voit pas l'application de la même sévérité pour les pickpockets dans les gares routières et les voleurs d'agneaux dans les souks que pour les truands en limousines officielles et les malfaiteurs en costumes et cravates règlementaires dans l'administration.
Pour l'instant, la politique économique de Sellal nous démontre que les ministres qui l'entourent n'ont pas encore lu ni l'histoire de Zadig ni l'historiette de la laitière de Jean de La Fontaine. Avant de penser grandes choses et grands hommes, les Algériens recommandent à Sellal et ses ministres une lecture de Pierrette et le pot au lait pour faire leur bilan économique. Après lecture, Sellal va sans doute chantonner en chinois comme Pierrette « Le pétrole tombe; adieu veau, vache, cochon, couvée ».
L'image du gouvernement de Sellal et les scandales de corruption ne font pas de Bouteflika un héros dans l'histoire mais un chef imaginairement présent dans un Etat lamentablement géré.
Un Etat qui ne contrôle ni les tonnes de drogue qui traversent nos frontières ni la monnaie sale qui alimente l'informel. Dans cet Etat, la dégringolade du pétrole, la crise financière, le laisser-aller politique, l'éducation en grève, la sante cancérisée et l'improvisation administratrice annoncent les couleurs du déclin et la fin du pouvoir de monsieur vole qui peut dans le royaume de Moabdar.
Rien, décidément rien du gouvernement Sellal de Sellal, n'illustre la satisfaction des Algériens. Sellal ne peut pas élever les Algériens vers le meilleur et la grandeur. Il veut masquer la carence d'une politique par des slogans colorés qui ne veulent rien dire ailleurs qu'en Algérie. En remplaçant les compétents par les médiocres, Sellal encourage le laxisme, le non sérieux et décourage les bosseurs.
C'est l'échec qui fait avancer Sellal. Il avance sans savoir sa destination dans un monde en accélération. La réalité actuelle veut que Sellal avance et l'Algérie recule.
Alors que la classe politique est de plus en plus discréditée aux yeux des jeunes Algériens par les affaires de corruption. Louisa expose le linge sale sur son balcon. Un balcon qui risque de tomber sur les têtes des honnêtes qui frôlent les murs. Les honnêtes ne savent pas de quoi il s'agit quand Louisa parle. Pour être francs, moi non plus, nos élus non plus. Même les experts les plus calés dans les renseignements, qui vendent les cigarettes aux coins des rues, vous répondent que ce sujet est trop aigu pour eux.
Par contre, les gens proches des décideurs qui interprètent la politique entre les lignes vous disent que les paroles de Louisa ne sont ni magiques ni diaboliques. Les paroles de cette dame sont tout simplement une recette de cuisine dans la marmite du système qui bout à petit feu. La marmite contient une suite d'ingrédients précis qui aboutissent à un plat à la Saïdani-Saïdou ou Sidi-Saïdo. Le plat de Sidi Saïd est connu depuis 2007 sous le nom «J'ai produit un faux et j'en assume la responsabilité».
Pour Louisa, c'est chez Amar que la sauce politique se prépare. Elle s'adresse à Amar et dit «Vous avez sans doute déjà mangé dans le restaurant politique de Françoise. Françoise vous a servi un plat de résistance qui vous a satisfait. Vous avez tenté de le reproduire dans votre cuisine à Hydra en essayant d'imaginer la recette qui a conduit à ce plat délicieux. Vous avez essayé plusieurs fois mais sans succès. Belkhadem a bien mélangé les herbes dans votre cuisine Il connaît bien les secrets de ce plat. Il va vous le servir les jours prochains. Bon appétit ! Si vous avez une faim du pouvoir et bonne chance si vous attendez la fin du pouvoir »
En conclusion: L'écolier nous dit si papa m'écoute je lui rappelle les belles paroles de Zadig qu'il aime entendre « Ô vertu ! À quoi m'avez-vous servi?... Tout ce que j'ai fait de bien a toujours été pour moi une source de malédictions, et je n'ai été élevé au comble de la grandeur que pour tomber dans le plus horrible précipice de l'infortune.
Si j'eusse été méchant comme tant d'autres, je serais heureux comme eux » Le papa est l'image primaire de l'autorité. Cette image crée une corrélation étroite entre l'assemblage paternel et la charpente du pouvoir politique.
Tout régime politique utilise l'image paternelle pour assurer sa continuité. Staline fut présenté comme le «petit père des peuples». Hitler fut toujours pris comme le père de la jeunesse allemande.
Chez nous les Amar et leur entourage profiteurs essayent de faire de Bouteflika un papa pour s'enrichir d'avantage, détourner les biens publics et profiter du luxe éphémère dans un pouvoir détruit par la corruption et le banditisme politique. Comme des gamins, ils le disent très bien dans leurs interventions : C'est la vie de château pourvu que ça dure, profitons au maximum tant que papa nous protège.


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