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Visite de Hollande : un ami pas comme les autres !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 06 - 2015

La visite du président français, François Hollande, en Algérie, la deuxième en un seul mandat, peut-elle nous renseigner sur la place qu'occupe notre pays sur la scène internationale ? Pourquoi l'Occident reste « ami » avec l'Algérie malgré toutes leurs divergences ?
Il est clair que cette visite est un geste plus qu'amical pour le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de la part d'un poids lourd de la politique internationale. Elle a été soldée par des déclarations très positives dont les échos seront planétaires. D'autant plus que la politique française est alignée depuis 2007 sur celle des Américains, après le départ de Jacques Chirac qui a pris une distance avec les politiques atlantistes et l'arrivée de Nicolas Sarkozy surnommé « l'Américain ». Donc, nous sommes effectivement devant un bloc occidental qui reste très dominant bien qu'il affiche des faiblesses palpables ces dernières années.
Néanmoins, cette « lune de miel » entre la civilisation dominante et l'Algérie va à l'encontre d'une doctrine très ferme chez les stratèges de l'empire occidental qui se résume dans le contrôle et la surveillance très vigilante des pays non-alliés, surtout ceux qui ont de grandes potentialités stratégiques de développement (pétrole et gaz, etc.) et qui gardent une grande marge de manœuvre, de liberté de décision dans les affaires internes et externes, bref, de la souveraineté. Cela a été confirmé, à maintes reprises, avec l'Irak de Saddam, l'Iran, le Venezuela, le Soudan, etc. L'Algérie est en fait un pays officiellement « ami » mais non pas allié, comme c'est le cas avec d'autres pays arabes tels que le Maroc, Egypte, Tunisie, Jordanie, Arabie Saoudite, etc.
Par conséquent, on peut s'interroger sur le secret qui réside derrière cette relation plus ou moins ambiguë entre un pays, le nôtre, qui dit non à tous les plans atlantistes et qui garde tout de même des liens assez amicales avec les deux grands pôles de cette civilisation, l'Europe et les Etats-Unis d'Amérique.
RAISONS MULTIPLES :
D'abord, la lutte contre le terrorisme international et le rôle premier que joue l'Algérie qui a su exploiter d'une manière très habile les attentats du 11 septembre 2001 et qui a fait un pacte avec l'oncle Sam et ses alliés contre le diable terroriste en usant de sa grande expérience en la matière. Une autre raison, la variable émigration-immigration qui est une piste sérieuse dans cette perspective, car le nombre très élevé des Algériens dans l'Hexagone complique la tâche du pays d'accueil d'une manière paradoxale et rend très peu probable n'importe quelle confrontation directe entre les deux pays. Mieux encore, l'insécurité de l'Algérie est considérée comme une menace directe sur la sécurité de la France et donc de l'Europe. Puis, la question du gaz dont il faut noter que notre pays est le troisième fournisseur de gaz naturel de l'Union européenne après la Russie et la Norvège à l'ordre de 20%.
Les questions sociétales ne sont pas négligeables dans les calculs géopolitiques. Puisque la politique menée au profit de la femme et toutes les retombées démographiques et de modernisation de la société redonne au pays une image très sympathique aux yeux des décideurs mondiaux qui considèrent cet élément comme étant essentiel dans toutes les études futuristes. Vient ensuite le volet culturel, car le renforcement de la langue française en Algérie, que ce soit dans l'éducation nationale ou même dans la communication officielle depuis quelques années, est du goût de plusieurs cercles parisiens qui forment une partie importante des gardiens du temple occidental.
Le dossier des pieds-noirs aussi constitue un segment très sérieux dans cette « normalisation » avec l'ancienne puissance coloniale. Des milliers de pieds-noirs ont pu ainsi visiter leurs anciennes demeures au bled, ce qui apaise sensiblement les tensions entre les deux rives de la Méditerranée.
Puis, bien évidemment, les contrats économiques et le matelas de devises dont jouit le pays qui fait saliver les milieux d'affaires mais qui reste quand même en deçà des espérances.
Enfin, la sécurité du Maroc ! Un pays, mystérieusement, très lié et protégé par la civilisation dominante et dont la sécurité sera certainement menacée à la moindre secousse à Alger.
LA SOUVERAINETE, UNE LIMITE JAUNE
Les officiels et les médias français savent pertinemment que la question de la souveraineté de notre pays est indiscutable, donc, il s'égare celui qui croit que cette deuxième visite du chef de l'Etat français rentre dans une quelconque ingérence pour peser sur le choix des futurs décideurs alors que cette fameuse succession n'est même pas à l'ordre du jour. Certes, la France a ses relais, ses « amis » dans le pays des « Chouhada ». Elle a des cercles influents dans plusieurs domaines, comme l'économie, l'importation par exemple, dans la culture, etc., mais la souveraineté de la décision politique reste largement hors de sa portée. On n'a même pas besoin de preuves car il suffit juste de regarder le niet catégorique de l'Etat algérien face à l'ingérence et sur plusieurs dossiers : on refuse dès lors les bases militaires, les bases de drones pour la surveillance de la migration clandestine au profit de l'Union européenne, on refuse toute participation aux guerres successives, on maintient le soutien ferme au Sahara Occidental malgré toutes les pressions, on refuse les relations diplomatiques et commerciales avec Israël, etc. Donc, il y a là une certitude incontestable sur la souveraineté du pays car un pays qu'on désigne son président, il doit obéir aux ordres de ses maîtres ! Il n'y a aucun doute ! De ce fait, en parallèle de son réalisme qui découle d'une connaissance profonde des relations internationales, l'Algérie continue a résisté au rouleau compresseur hégémonique du « monde libre ».
Cependant, un certain nombre de nos compatriotes, motivés par un sentiment nationaliste déplacé, veulent en faire de notre pays le justicier du monde. Ils souhaitent ainsi qu'on se « fâche » avec la France et donc l'Europe et on s'affronte avec Israël et donc les USA, c'est-à-dire qu'on s'oppose presque à toute la planète, il faut juste savoir qu'en cas de conflit avec ces derniers, la première réplique viendra de nos frères et nos voisins ! Donc, ce souhait patriotique très excessif ne prend pas en compte la complexité de la chose géopolitique et encore moins la réalité des équilibres de forces et les intérêts économiques et stratégiques de notre nation, en demandant aux gouverneurs de s'affronter aux géants puis on culpabilise et on maudit ces mêmes gouverneurs suite à la défaite assurée qui peut se traduire par un isolement économique et politique…
Quelle tartuferie !


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