La problématique du vieux bâti à Oran a encore de «beaux» jours devant elle et le danger plane toujours sur les habitants de plusieurs quartiers où la majorité des immeubles menace de s'effondrer à n'importe quel moment. Hier matin, un effondrement partiel à Haï Ekhmul a fait un blessé. Selon la Protection civile, le sinistre s'est produit hier, vers 6h du matin, lorsque le plafond d'une pièce d'un appartement situé à la rue Bendahmane Sâada s'est effrité. Une femme âgée de 47 ans a été blessée au niveau des membres inférieurs. L'effondrement s'est produit au niveau de l'immeuble N 43 composé de trois étages. La victime a été évacuée vers le service des UMC de l'hôpital d'Oran. Pour rappel, l'année 2014 a été dramatique, puisque six personnes sont mortes dans des effondrements, dont quatre de la même famille. Le drame s'est produit au quartier Cartau. Les services de la Protection civile ont recensé 81 effondrements et effondrements partiels en 2014. Ces effondrements ont fait 160 blessés. Les quartiers les plus touchés sont bien entendu El Hamri, Sidi El Houari, Bel Air, Medina Djedida et Médioni. 900 immeubles on été classés rouge suite à des expertises techniques. Près de 5 000 familles résidant dans des habitations menaçant ruine ont été recensées par les services de la daïra d'Oran. Dans le même cadre, quelque 55 000 habitations individuelles et 2 000 immeubles classés en zone rouge menacent ruine dans les anciens quartiers de la ville. Ces immeubles, classés vieux bâtis, peuvent s'effondrer à tout moment. Les vieux immeubles sont éparpillés sur tous les anciens quartiers de la ville. Plusieurs mesures ont été entreprises par les services concernés pour faire face à ces drames à répétition. L'année 2014 est une année record en ce qui concerne le relogement puisque près de 6 000 familles sinistrées ont été relogées. De son côté, l'OPGi a lancé des travaux de réhabilitation de 600 immeubles scindés en plusieurs tranches. Le nombre prévisionnel de logements devant être expertisés au niveau des communes d'Oran, d'Arzew et de Mers El Kebir, dans le cadre du vieux bâti, est estimé à près de 54 000 unités, dont 24 000 ont été diagnostiqués.
