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Fin de la croissance ? Pour un nouveau Paradigme
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 01 - 10 - 2015


Le statu quo en place est bien malade...
... Et tous les remèdes sont voués à l'échec
Pourquoi ne passe-t-on pas à autre chose ?
L'on s'entête à considérer les politiques économiques comme un instrument dont les principaux axes sont immuables et qu'il suffit de quelques réformes pour que l'économie se remette en mouvement et que la croissance du PIB soit au bout du chemin comme par le passé. La conférence qui doit se tenir à Paris au mois de décembre courant ouvre un débat sur le modèle actuel de croissance. Pour ce qui concerne notre pays l'on nous prêche l'austérité en matière de dépenses publiques pour compenser la perte de recettes pétrolières estimées à 35 milliards de dollars. Or ce que l'on omet c'est la question fondamentale du contenu de la croissance que nous avons eue de 1965 à 2015 et qui nous a conduits à la situation actuelle, dans laquelle nous enregistrons de plein fouet la chute drastique de nos recettes en hydrocarbures. En 50 ans ou en deux générations, nous n'avons pas su créer une production nationale et les dernières années ont consacré la substitution des importations à la production nationale.
La principale illusion de notre époque est que le statu quo peut être réformé ou sauvé. Il suffit de (du moins c'est ce qu'on nous dit) :
- Chasser l'argent du secteur politique
- Réimposer des réglementations plus strictes dans le secteur bancaire
- Fermer les niches fiscales exploitées par les entreprises et les riches
- Annuler la décision de la Cour suprême de donner aux entreprises une personnalité morale
- Limiter les pouvoirs de guerre suprêmes du président
- Rétablir les libertés civiles confisquées par la législation de l'après 11 septembre...
... etc.
Ce qui ne va pas dans le Statu Quo est systémique
Rien que de la bonne gouvernance, rien que de la prudence, rien que du nécessaire.
Mais aucune de ces réformes - ni aucune des autres petites modifications de bonne gouvernance habituellement promues par la gauche, la droite, le centre et les libertaires - ne peut sauver le Statu Quo. Car ce qui ne va pas dans le Statu Quo est systémique ! Modifier légèrement les règles et limiter les excès pourrait nous faire croire que nous avons réalisé quelque chose d'utile, mais ce sentiment est illusoire.
Le problème est que le Statu Quo ne fonctionne que dans un monde qui a la possibilité de se développer de façon illimitée - un monde de ressources naturelles vierges, prêtes à être exploitées (je veux dire pour être développées), une énergie abondante facile à extraire et une population en croissance avec une productivité en hausse et peu de dette.
Dans ce monde-là, tous les domaines peuvent connaître l'expansion : l'extraction des ressources, la consommation d'énergie, la population, la productivité, le revenu et la dette.
C'est un monde optimisé pour la croissance : il y a tant de matériaux et de main-d'œuvre disponible, que d'énormes quantités peuvent être dilapidées dans les guerres, les mauvais investissements, les excès des élites et le gaspillage pur et simple.
Les limites du modèle
Le monde optimisé pour la croissance commence avec peu ou pas de dette. La dette, comme nous le savons, est une façon de consommer aujourd'hui les revenus futurs. Si d'un revenu d'un dollar on peut tirer 10 $ de dette, le travailleur qui gagne un dollar peut consommer 10 $ de biens et de services aujourd'hui ou acheter 10 $ d'actifs.
Le monde optimisé pour la croissance est également optimisé pour les banques et les Etats centraux.
Les banques gagnent de l'argent à mesure que la dette augmente et les rentrées fiscales du gouvernement explosent à mesure que la population, les bénéfices, la productivité, le commerce et les bénéfices augmentent.
Le monde réel a des limites, tout comme le monde de la dette, de l'intérêt et des taxes
Le Statu Quo a été optimisé pour ce monde de croissance illimitée. Seul petit problème : le monde réel a des limites, tout comme le monde de la dette, de l'intérêt et des taxes.
Cela ressemble-t-il à un monde où tout peut s'étendre ?
Que penser de cela ?
Cela ressemble-t-il à un monde mûr pour une expansion illimitée de la dette dans le but d'alimenter une croissance illimitée de la consommation ?
Préparez-vous à l'implosion
Tel est le problème : lorsque le monde pour lequel le Statu Quo a été optimisé ne peut plus s'étendre, le Statu Quo ne se contente pas de ralentir - il implose.
Lorsque les revenus cessent d'augmenter, la dette finit par cesser d'augmenter, ce qui signifie que la consommation (c'est-à-dire la "croissance") cesse d'augmenter.
Le système a toujours besoin de plus pour se maintenir
Lorsque la dette et la consommation qu'elle alimente cessent d'augmenter, le système implose parce qu'il est basé sur une directive simple :
le système a toujours besoin de plus pour se maintenir. Plus de ménages et d'entreprises empruntant plus d'argent pour consommer/produire plus, et payant plus d'impôts à mesure que le commerce, la consommation et la dette augmentent.
Il n'est pas prévu que l'on fasse moins en termes de production d'achat, de consommation et d'emprunt, ni que le nombre de travailleurs et de consommateurs ne diminue. Le système n'est pas juste optimisé pour la croissance, il est entièrement dépendant de l'expansion de tout pour sa survie.
Une fois que le nombre de travailleurs commence à décliner, la sécurité sociale/le système de retraite implose.
Une fois que les ménages et les entreprises cessent d'emprunter plus et commencent à faire défaut sur la dette existante, le secteur bancaire implose.
Une fois que la consommation des ménages commence à décliner, le secteur du commerce de détail implose.
Une fois que les recettes fiscales se sont effondrées et que les Etats-nations détruisent leur monnaie par des emprunts excessifs et/ou de l'impression monétaire, les Etats-nations implosent.
Le monde est en train de passer d'une croissance illimitée à des limites et à la décroissance.
Le Statu Quo qui dépend entièrement de la croissance est condamné - une implosion qu'aucune réforme ne permettra d'éviter.
C'est bien là la situation de notre économie et les perspectives qui sont décrites appellent un nouveau paradigme.
C'est ainsi que doit être orientée la réflexion sur la croissance et c'est en ces termes que doit être posée la question essentielle de la finalité de la croissance sous tous ses aspects et si l'on veut ne pas rater encore une fois le train d'un développement à visage humain.


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