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«L'effet spectateur»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 01 - 06 - 2016

En mars 1968, en plein rue de New York, une jeune femme de 28 ans vient de se faire violer et pendant qu'elle agonise, de nombreux curieux sont à leurs fenêtres. Aucune personne ne lève le petit doigt pour avertir la police. Ils sont spectateurs au balcon. L'indifférence face à une agression et le fait de ne pas porter secours à une personne en danger sont des phénomènes que les psychologues baptisent : «effet spectateur». Les chercheurs en psychologie sociale découvriront que plus nous sommes nombreux, moins nous réagissons. Pourquoi ? Seuls face à une urgence, nous sommes davantage impliqués. Cependant, quand d'autres personnes sont présentes, la responsabilité est «diluée» et il se peut que personne ne réagisse. Car nous déléguons instinctivement la responsabilité à autrui en étant convaincu qu'il sera plus «apte» à prendre la situation en main (la peur de la responsabilité).
Quand on essaie de comprendre ce qu'il se mijote dans «la casserole Algérie» nous avons l'impression qu'il y a les acteurs, les victimes et les victimes collatérales, les supporteurs de chaque catégorie, cependant, il y a des spectateurs ! L'effet spectateur en politique se résume à l'incapacité des citoyens de revendiquer l'application de la loi. Plusieurs spécialistes s'accordent à dire qu'en Algérie la loi est écrite pour «l'image à l'extérieur». Dans les faits, elle n'existe que pour le simple citoyen. Partant du principe que la loi est uniquement «une image» et un moyen pédagogique utilisée à tort et à travers, certains citoyens algériens arrivent à la conclusion suivante : la revendication pourra-t-elle apporter un changement dans ma vie quotidienne ? Que pourrai-je apporter pour changer les choses, en même temps que les plus influents sont dans l'incapacité de porter un changement ? Le citoyen s'interroge également sur l'utilité de la loi ? L'ensemble de ces interrogations sont légitimes dans la mesure où elles n'ont pas encore trouvé des personnes qui y réfléchissent ou des mouvements qui les incarnent, afin qu'elle émane des propositions proches à leur interrogation. Les choix proposés à ce jour sont «les éternels recommencements» : des idées, des souhaits et des rêves ressassés depuis l'indépendance ! À force de répéter le même discours, le citoyen connaît la chanson et surtout sa fin ! Que faut-il faire ? C'est trouver une nouvelle manière de comprendre et de penser ce que nous vivons et surtout des nouvelles méthodes d'action. Cependant, le temps de la prise de conscience de la réappropriation du langage, de la reconnaissance des expériences du passé, le temps de regarder l'autre différemment, celui de penser par soi-même, de lutter contre le dévoiement des concepts et la perversion des mots ordinaires, ce temps-là est long.

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