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Sidérurgie: L'Etat reprend le contrôle d'El-Hadjar
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 08 - 08 - 2016

Que d'aventures et de mésaventures le complexe d'El-Hadjar, le fleuron de la sidérurgie algérienne, a vécues depuis quelques années ! De nationalisation en privatisation il aura bu le calice jusqu'à la lie, puisqu'il vient d'être récupéré par l'Etat après avoir été vendu au géant mondial de l'acier, l'Indien Mittal.
C'est donc un peu dans l'indifférence des milieux spécialisés que le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, a annoncé hier dimanche le retour du complexe d'El-Hadjar dans le giron de l'Etat algérien. Dans un communiqué transmis au Quotidien d'Oran, les groupes IMETAL et ArcelorMittal ont annoncé la signature hier dimanche à Alger de l'accord final portant transfert total des parts sociales des sociétés ArcelorMittal Algérie (AMA), ArcelorMittal Pipes and Tubes Algeria (AMPTA) et ArcelorMittal Tébessa (AMT). «Cette reconfiguration selon le schéma annoncé le 07 octobre 2015 achève le transfert des participations minoritaires du groupe ArcelorMittal dans les deux sociétés ArcelorMittal Algérie (AMA) et ArcelorMittal Tébessa (AMT) ainsi que sa participation majoritaire dans ArcelorMittal Pipes & Tubes Algérie (AMPTA) à la partie algérienne qui contrôlera de ce fait entièrement ces sociétés», précise le même communiqué. En outre, cet «accord vise la consolidation et la pérennisation sur le long terme du plan de développement des trois plateformes industrielles, en l'occurrence le complexe sidérurgique d'El-Hadjar, la tuberie sans soudure ainsi que l'exploitation du minerai de fer de Tébessa». Pour la partie indienne, il s'agit d'un bon accord. « Nous sommes satisfaits de la finalisation de cet accord avec le groupe public Imetal avec qui nous entretenons d'excellents rapports de collaboration. Cet accord permet aux trois plateformes d'envisager de nouvelles perspectives dans le développement de leurs activités, plus largement de l'industrie sidérurgique et minière en Algérie », a déclaré Ramesh Kothari, responsable du segment ACIS. Pour le groupe algérien Imetal, « cet accord permettra d'avoir le contrôle total des trois sociétés, ce qui nous facilitera la prise de décision et la mobilisation des moyens pour assurer le succès de l'opération de revamping des installations industrielles et leur redémarrage dans de bonnes conditions. Il permettra également de stabiliser le climat social dans les trois sociétés, pour améliorer leur rentabilité et préserver les emplois ». Les trois sociétés changent de structure du capital ainsi que leur dénomination sociale, ArcelorMittal Algérie sera dorénavant SIDER El-Hadjar ; ArcelorMittal Pipes and Tubes Algérie sera SIDER TSS, et ArcelorMittal Tebessa sera Les Mines de Fer de l'Est, MFE. Spa», a souligné de son côté M. Ahmed-Yazid Touati, P-DG du groupe Imetal. Le groupe Industries métallurgiques et sidérurgiques (IMETAL) détient désormais la totalité du capital de ces trois entreprises, détenu auparavant par ArcelorMittal à hauteur de 49% pour AMA et AMT, et de 70% pour AMPTA. Le ministre de l'Industrie et des Mines, qui a présidé la cérémonie de signature, a souligné « l'esprit positif qui a animé les deux partenaires depuis l'annonce de l'accord ». «Les trois unités reprises sont des plateformes importantes appelées à jouer un rôle actif dans l'avenir de la filière sidérurgie-métallurgie algérienne et plus globalement dans la réalisation de notre ambition industrielle ». De plus, « cet accord conclu entre les deux parties, contribue à l'objectif du gouvernement algérien à promouvoir l'autosuffisance du pays en acier, notamment les produits plats nécessaires au développement des autres filières industrielles ». Il a également précisé que cette opération de cession des participations n'avait pas donné lieu à une transaction financière et a donc été effectuée à titre gratuit, c'est-à-dire au dinar symbolique. Les discussions pour le transfert des actifs d'ArcelorMittal à l'Algérie avaient débuté en 2015 et un accord avait été vite trouvé pour la restructuration de l'actionnariat des trois sociétés. Pour autant, experts financiers et analystes avaient estimé que cet accord cache en fait un désengagement «en catimini» du géant mondial de l'acier du marché algérien, où il était en grandes difficultés. Le désengagement de Lakshmi Mittal du marché algérien a été également vivement critiqué par la classe politique selon laquelle le retour du complexe d'El-Hadjar au secteur public n'est qu'une sortie par la grande porte du sidérurgiste indien d'Algérie, où il a laissé de grosses dettes et des déficits. Selon une étude réalisée en 2012 par le cabinet d'affaires Price waterhouse Coopers (PwC), les actifs d'ArcelorMittal, lorsqu'il détenait 70% des actifs du complexe, et avant l'augmentation de la part de l'Etat algérien à 51 %, ne valaient presque rien. En intégrant les dettes de l'entreprise, PwC valorisait, sur les marchés financiers et boursiers, négativement les titres d'El-Hadjar : ils étaient estimés entre -65 millions de dollars et -174 millions de dollars. Et, subitement, en pleines difficultés financières d'ArcelorMittal, alors que le haut fourneau était à l'arrêt, que les conflits sociaux minaient le complexe, l'Algérie a porté en 2013 sa participation à 51 %. En échange, elle a mis en place un plan de développement d'ArcelorMittal Annaba avec un apport de 700 millions de dollars dégagés par la Banque extérieure d'Algérie pour un programme de relance étalé sur la période 2014-2017. Dans son étude, PwC relevait que « la valeur de 70 % des titres d'El-Hadjar est estimée entre -65 millions et -174 millions de dollars », et que « compte tenu des difficultés d'ArcelorMittal à améliorer la situation et de la nécessité d'investir massivement dans le site, il est envisageable que le management opte pour une solution de sortie ». Après un bénéfice de 669 millions de dinars en 2008, le groupe enchaîne les déficits : 11,01 milliards en 2009, 10,4 milliards en 2010 et 7,83 milliards en 2011. Des pertes qui s'ajoutent à la dette de l'entreprise dont l'Etat algérien a hérité au moment de la reprise. Beaucoup ont parlé à ce moment-là d'une «arnaque». Bref, 15 ans après son entrée en Algérie, le géant mondial de l'acier en ressort soulagé de laisser à l'Etat algérien un complexe désorganisé, qui ne produit plus, et lourdement endetté. Le géant mondial de l'acier était entré en 2001 en Algérie avec de grandes ambitions et en ressort très affaibli, laissant derrière lui de grosses déceptions.

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