Le tribunal d'El Harrouch, à une trentaine de kilomètres de Skikda, a prononcé hier des peines entre un mois et une année de prison avec sursis en plus d'amendes contre 19 personnes et la relaxe de 3 autres prévenus dans une affaire «d'ahmadisme» qui a fait grand bruit localement au mois d'octobre dernier. Les accusés ont été interpellés alors qu'ils procédaient, dans l'illégalité, à une collecte de fonds et accusés «d'adhésion à une association non agréée». En première instance devant le tribunal il y a une quinzaine de jours, le procureur de la République avait requis 8 mois de prison ferme contre le principal accusé, l'imam, et 3 mois pour le reste du groupe. L'arrestation du groupe fait suite à une intervention des éléments de la sûreté de wilaya qui a investi la villa, située à Salah Bouchaour, chef-lieu de commune dépendant de la daïra d'El Harrouch, où le groupe s'était réuni pour prier suivant le rite ahmadite. Des documents faisant l'apologie de l'ahmadisme ont été saisis en même temps que divers autres documents parmi lesquels des pièces comportant la liste de donateurs et les montants collectés qui devaient servir, de l'aveu des accusés, à financer l'achat d'une assiette foncière pour l'édification d'une mosquée propre à ce mouvement religieux.
