Le Koweït a annoncé, ce lundi, avoir interdit les importations de volaille, de poussins et d'œufs d'Algérie, de Pologne et de Suisse. Selon le quotidien anglophone, Kuwait Times, l'Autorité publique des affaires agricoles et des ressources halieutiques a décidé d'une interdiction temporaire de l'importation de volaille vivante, d'œufs et de poussins venant d'Algérie où le virus de la grippe aviaire H7N1 a été détecté. Une décision prise comme mesure préventive en accord avec la réglementation de l'Organisation mondiale de la santé animale et la quarantaine vétérinaire du Conseil de coopération du Golfe (CCG). La même mesure a concerné la Pologne et la Suisse en raison de la détection du virus H5N8. En effet, des foyers d'influenza aviaire hautement pathogène se sont multipliés dans plusieurs pays européens. Des cas sont recensés chez des oiseaux sauvages ou des volailles en Hongrie, en Pologne, en Allemagne, en Croatie, aux Pays-Bas, au Danemark, en Suisse, en Suède et à la frontière entre la Suisse, l'Allemagne et l'Autriche. Rappelons que la décision du Koweït survient après que le Maroc a décidé de renforcer les contrôles avec l'Algérie pour éviter l'introduction de la grippe aviaire. Ces mesures ont été prises par l'Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires après que l'Organisation mondiale de la santé animale a tiré la sonnette d'alarme suite à l'annonce de la présence «d'un foyer d'influenza aviaire hautement pathogène en Algérie de sous-type H7N1 et de cas de la maladie due au H5N8 dans certains pays d'Europe». Début novembre, le virus H7N1 a été détecté sur des oiseaux migrateurs dans la zone humide de Sebkhet El Melh à El Ménia à Ghardaïa, avait indiqué un responsable au ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche affirmant qu'aucun problème sanitaire n'a été relevé dans les élevages avicoles de la région. «Suite à une mortalité d'oiseaux migrateurs dans la zone humide de Sebkhet El Melh, constatée par les services des forêts, des analyses ont été effectuées dans un de nos laboratoires qui a conclu à la présence du virus de l'influenza aviaire (grippe aviaire) d'un sérotype hautement pathogène, le H7N1», a expliqué le directeur des services vétérinaires au ministère, Karim Boughalem. Depuis la mi-octobre dernier jusqu'à début novembre, près de 1.200 mortalités d'oiseaux sauvages qui viennent de l'Europe du Nord vers l'Afrique ont été recensées dans ce foyer, a-t-il précisé. Si les cas de mortalité se sont arrêtés et qu'aucun problème sanitaire «n'a été relevé dans les élevages domestiques de la région», M. Boughalem a insisté sur la surveillance des oiseaux domestiques et sauvages qui s'est «accrue». Par ailleurs, pour faire face à toute éventualité, un dispositif de surveillance et de prospection de tous les élevages avicoles domestiques a été mis en place immédiatement avec prélèvements et tests sérologiques pour détecter rapidement tout passage dans ces élevages, aux fins d'intervention vétérinaire rapide et éradication immédiate. «En Algérie, le danger est amoindri et tout le cheptel avicole national est sain. Cette influenza aviaire se limite aux oiseaux migrateurs dans cette zone uniquement», avait tenu à rassurer le directeur des services vétérinaires.
