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Education: Pas de réformes avec des classes de 50 élèves !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 01 - 02 - 2017

La réforme du système éducatif, en Algérie, en vigueur depuis 2003, visant à inclure progressivement l'approche par compétence, n'arrive, toujours pas, à atteindre ses objectifs. C'est ce qu'a estimé, Mustapha Boukhatala, professeur à l'Ecole nationale supérieur ede Bouzareah, en marge de la journée d'étude, organisée par l'Association nationale des parents d'élèves, au cours de cette semaine, à Alger.
Pour le professeur, le ministère de l'Education qui se vante d'avoir adopté des nouvelles approches modernes d'enseignement, trouve du mal à donner les moyens à sa politique de refonte pédagogique. Il a affirmé qu'après 13 années d'application de la nouvelle méthode d'enseignement, notamment l'application de l'approche par compétence, l'Ecole algérienne est restée, toujours, au stade de l'acquisition des connaissances. Le professeur s'est référé à la hiérarchisation des modes d'apprentissages, selon la progression, pyramide conçue par Benjamin Bloom, en 1956.
Il a affirmé que l'approche par compétences a fait effectivement, ses preuves aux Etats-Unis, en Europe et dans d'autres pays dans le monde. Mais, dit-il, ces pays ont réussi car ils ont mis en place les mécanismes d'application de l'approche par compétence, ce qui n'était pas le cas pour notre pays. La preuve : «on est toujours au stade de l'acquisition du savoir et des connaissances. L'on continue avec des programmes dits modernes d'appendre à l'élève comment définir, lister, mémoriser, identifier, relier, rappeler, répéter et reproduire». Et d'ajouter que, dans un stade plus avancé, l'on apprend à l'élève comment appliquer, schématiser ses connaissances. Mais, dit-il, «on a vraiment problème, que ce soit sur le plan de la compréhension, de l'analyse, de la synthèse et de l'évaluation des connaissances».
Il dira que nos élèves, malheureusement, ne sont pas encore sortis de ce cadre et de ce niveau d'apprentissage, limité à la répétition et la reproduction. Pour lui, le ministère de l'Education s'est engagé dans une réforme des compétences, sans s'y préparer sérieusement.
Il affirme que les acteurs concernés par cette réforme et ceux qui ont opté pour les méthodes d'apprentissage modernes n'ont pas donné les moyens nécessaires pour cette refonte. Le professeur a évoqué le problème de la surcharge des classes. «On ne peut appliquer l'approche par compétence dans une classe de 45 à 50 élèves, alors que pour ce genre d'approche, il faut avoir au maximum entre 15 à 20 élèves».
Il dira, également, que la formation de l'enseignant est un point focal qui a été négligé, dès le départ. «On ne peut appliquer une approche moderne sans former l'enseignant qui est le premier concerné par cette méthode moderne». Il a également, affirmé qu'il est, aujourd'hui, impératif de revoir le contenu de nos programmes scolaires. «Ces contenus doivent être algérianisés, en mettant en valeur l'identité algérienne avec une vision mondiale». Il dira, en outre, que les textes d'application de cette méthode moderne d'enseignement doivent impliquer toutes les institutions de socialisation. «Des textes qui doivent faire participer la famille, les établissements scolaires, les mosquées et les médias », car explique-t-il, «les différents principes de l'approche par compétence visent à réduire l'échec scolaire chez les élèves tant qu'elle place l'apprenant au centre de l'action éducative, il devient le principal acteur dans le processus enseignement/apprentissage». Et d'ajouter : «elle s'appuie sur le principe des différences individuelles dans l'apprentissage, autrement dit, chaque apprenant apprend un peu à sa manière, selon son propre rythme, ses compétences spécifiques et ses difficultés particulières.» Notre interlocuteur précise qu'il est difficile de suivre chaque élève selon son rythme dans une classe dont le nombre parfois dépasse 40 élèves. C'est la raison pour laquelle, dit-il, les textes d'application doivent impliquer davantage les parents d'élèves. Il précise qu'on entend souvent dire que les parents jouent le rôle de l'enseignant à, la maison. Pour le professeur, cela ne devrait pas susciter d'étonnement, car l'application des méthodes modernes d'apprentissage exigent beaucoup de moyens et de volonté. «Tout le monde doit s'y mettre, notamment dans les pays qui ne disposent pas beaucoup de moyens». Et de réclamer l'ouverture de passerelles entre l'école et l'université, et des passerelles entre l'école, l'université et les entreprises économiques. L'université et les entreprises économiques doivent accompagner l'école et le système éducatif pour qu'on ne forme plus des chômeurs potentiels, des illettrés fonctionnels ou des citoyens sans identité.


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