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«EL MISBAH»: un Journal «Jeune-Algérien» à Oran en 1904 (1ère partie)
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 05 - 2017

  Le combat des frères Larbi et Bénali Fekar est celui de deux hommes guidés par un profond sentiment patriotique qui ont tenté, en outsiders, à supporter le poids d'une lutte noble à la fois politique et de réformation pour l'émergence d'une nouvelle société algérienne.
C'est tout le talent de ses deux frères qui va être mis à contribution. Bénali Fekar soutiendra, «main dans la main» son frère Larbi (1855-1932), profitant de son expérience en tant que journaliste à Lyon, à créer à Oran le premier journal ‘'Jeune-Algérien'', « El Misbah », la lanterne. Créer un journal s'est se plier aux règles de l'administration française qui n'accordait de droits qu'aux colons et pour cela, la naturalisation figurait le jeune Larbi comme un recours de compromis pour entreprendre. Les colons considéraient avec prudence cette démarche, car pouvant aboutir d'une autre manière à la décolonisation du pays.
La Lumière qui rejaillit de ce journal dont le titre est traduit tantôt par ‘'La Lanterne'', tantôt par ‘'Le Flambeau'' était portée, à cette époque, par les défenseurs des libertés comme un symbole de la libération des peuples. Il avait pour profession de foi : « Le progrès par l'instruction, le réveil politique et culturel de la race arabe». L'influence de Bénali Fekar sur ce journal reflète nettement l'impact des idées qui l'ont façonné politiquement, voire l'esprit pacifique démocratico-bourgeois qui avait des racines profondes dans le milieu où il vivait, à Lyon, après de brillantes études en sciences politiques, économiques et juridiques à la faculté de droit de Lyon. La lanterne dans sa clarté, fait briller la liberté dont rêvaient les deux frères pour leur terre natale. Il est considéré comme «le premier journal d'inspiration jeune-algérienne», note le philosophe critique et historien Jaques Bouveresse (1940-2016), professeur au Collège de France dans son livre «Un parlement colonial...».
La devise d'el Misbah : « Pour la France par les Arabes ; pour les Arabes par la France », signifie faire avec les Algériens et non contre eux et sans eux . Il est d'une pensée politique modérée visant une entente cordiale franco-musulmane. Son discours était très proche des conceptions politiques de la gauche révolutionnaire française de la Commune et de Jean Jaurès (1859 assassiné le 31 juillet 1914) figure majeure du socialisme français et défenseur des faibles dont les positons pacifiques étaient favorables à la paix et à l'entente. De cette gauche parmi les communards de la geste de Paris populaire de la Bastille nombreux ont survécu à la déportation et quelques uns ont retrouvé leur liberté en Algérie.
Une coexistence donnant-donnant pour une presse qui ne pouvait avoir davantage de liberté face au silence de la presse coloniale et son discours formaté à la gloire de la colonisation et dans laquelle «les Indigènes» sont complètement ignorés. La naissance du mouvement de l'élite, la création de ce journal et les autres qui furent créés à l'initiative des ‘'Jeunes-Algériens'' ce n'est pas tout à fait la Révolution mais tout simplement un souffle nouveau vers le chemin de la défense sans équivoque des droits. Les promoteurs de ce journal entendaient, note Colette Lequin, dans son article ‘'Entre colonisation libérale et contrôle colonial : les débuts de l'enseignement de l'arabe à Lyon (1901-1947)''1, ‘'travailler à la réhabilitation de l'Algérie musulmane pour faire une nation pleinement majeure''.
Les colons cherchaient à chaque fois à affaiblir la position des élites ce qui allait constamment compliquer et brouiller leurs relations avec les autorités civiles et militaires françaises. Malgré tout Larbi Fekar, conseiller municipal d'Oran à titre indigène en 1901, persiste et crée son journal, en 1904. En 1905, il est trésorier de la société de secours mutuels d'Oran. La revue mondaine oranaise annonçait la même année sa promotion en qualité d'officier d'académie. Alors que les journaux coloniaux stigmatisaient le peuple berbéro-arabe d'Algérie en le désignant à peine, du nom d'indigènes, ‘'el-Misbah'' revendique le nom d'Algériens. C'est cette stigmatisation constante dans tous les discours qui va, d'ailleurs, accentuer la spécificité algérienne de cette domination. C'est autour de ce terme d'Algériens que va commencer à se jouer l'expression politique nationale, d'où la révolution qui jaillit, plus tard, de la conscience même du pays.
L'instituteur Larbi Fekar ancré dans sa vocation d'éducateur avait une attitude militante en faveur d'une idéologie réhabilitant la société, dans ses valeurs et son héritage. Il adopte une ligne éditoriale très stricte avec comme idéal «l'instruction fer de lance pour la libération de l'homme algérien». Dans sa fierté, son égotisme, son apprêt, son élégance, il affichait ostentatoirement le vestiaire dans sa panoplie algérienne (pantalon bouffant, chachia kalabouch, qât, hzam…) pour affirmer son attachement aux codes symboliques de son pays avec comme signe d'appartenance moderne, la cravate déjà adoptée déjà par les ‘'jeunes'' en Turquie.
‘'el Misbah'' est né le 03 juin en 1904 à Oran «à un moment, écrivait Halil Halid, où il était inutile de solliciter une sympathie quelconque de la presse d'Europe pour les Indigènes »(1). Il cessera de paraître après trente quatre numéros, le 17 février, 1905. Il avait un tirage de 1000 exemplaires dont 500 étaient diffusés par abonnement. Il était essentiellement lu par l'élite et les notables. Il paraissait sur quatre pages dont la dernière était réservée aux annonces et la troisième rédigée en arabe. La téméraire initiative de cette création revenait surtout à Larbi qui a compté sur la collaboration précieuse de son frère Bénali, entré lui-même discrètement dans la vie politique ayant été influencé aussi par la longue tradition du journalisme indépendant en France. La création d'un tel journal fut considéré comme une incursion dans un domaine d'où les Algériens étaient tout à fait exclus et refoulés.
a) La presse : un instrument de reconquête
La particularité de ce journal c'est sa direction entièrement algérienne. Les autres journaux nés dès 1848, comme «Mobachir», «Mouharrir»… étaient des journaux officiels, bilingues, d'obédience indigénophile. Ils sont des instruments de conquête, créés pour «instruire» et «gagner» à la politique française le public musulman, placés sous l'autorité vigilante de la direction des affaires indigènes. En faisant passer le message des sans-voix, avec également des annonces en faveur d'une cohabitation, cap incertain, ce journal subira de violentes critiques des colons, avant de disparaître, une année plus tard. Larbi Fekar ce persifleur contre l'indifférence résistera à de nombreux détracteurs. Il attira la vindicte de la critique de confrères publiant dans des journaux pro-colons.
«el Misbah» dans un article signé par son directeur-gérant pour déjouer les censures du pouvoir colonial précisait «qu'il entendait ne pas se placer sur le terrain politique» ajoutant par ailleurs : « On nous rendra cette justice que la politique a été toujours bannie de notre journal et nous sommes toujours conformés à la ligne de conduite exposée dans notre programme». Plus loin, dans le même article Larbi Fekar qui était connu pour sa verve due à son tempérament, écrit : «Quand donc voudra-t-on nous traiter sur un même pied d'égalité, au moins par respect pour les lois qui en ont décidé ainsi». En appelant les Algériens à faire preuve de plus de solidarité et de prévoyance en luttant aussi contre les divisions, il milite aussi en faveur d'un certain réformisme social. Dans son expérience politique l'élite a expérimenté différentes formes de lutte visant à faire évoluer les changements, la métamorphose avec ce qui est possible de faire. Son discours en trompe-l'œil recourt à des slogans, tel : «La France nous émancipe, vive la France !». Le parti national représenté par le courant de la nouvelle élite s'est certes dans sa mission historique accommodé de situations difficiles pour convaincre, mais en vain, avant le facteur décisif de la Révolution.
Le 10 juin 1904, le directeur-gérant d'el Misbah appelé aussi ironiquement «l'instituteur arabe», respecté parmi les siens pour son courage et son franc-parler, fustige dans un article les détracteurs de la société arabe : «…Nous nous proposons également, avons-nous dit, de défendre les Arabes contre leurs détracteurs possibles et, s'il y a lieu, contre leurs propres faiblesses… C'est travailler pour le bien des musulmans d'Algérie…Le relèvement complet, matériel et moral de ce peuple arabe qui fut jadis, mais dont les brillantes qualités natives ont été pendant des siècles paralysées par une incompréhensible torpeur…». Une leçon de résistance pour son temps. Il aiguisera habilement son sens politique pour dire aussi : «… on reconnaît généralement que la politique musulmane suivie en Algérie depuis la conquête n'a pas toujours donné ce qu'elle aurait du donner et les résultats peu satisfaisants à plusieurs points de vue qu'on constate n'en sont que la conséquence logique» ( Une vie nouvelle, 02/09/1904). Formés à l'école française, sur les bancs de la République, les deux frères rêvaient certes d'une société d'égalité, moins oppressive.
De nombreux communards qui n'ont pu taire leurs opinions ou leur opposition au régime politique étaient venus en Algérie pour y enseigner. Sans doute que, parmi eux, Larbi Fekar eut des amis car le choix d'el Misbah comme titre, n'est pas si innocent, ni fortuit que cela puisse paraître. Son appellation est au miroir même de l'histoire du mouvement des Jeunes-Algériens et de ses influences internes et externes. En effet, ce mouvement dit des Jeunes de la génération nouvelle est apparu en Algérie à la fin du XIXe siècle sous l'influence du mouvement des ‘'Jeunes-turcs'' représentatif de la jeune Turquie et qu'animaient les intellectuels et réformateurs ottomans du courant républicain révolutionnaire né sous l'influence française de la Commune de Paris et la prise de la Bastille (1882).
Alors encore étudiant en droit, Bénali le frère de Larbi Fekar comptait à Lyon de nombreux amis égyptiens envoyés par le khédive pour y poursuivre des études supérieures. Il connut aussi Mustapha Kamil Pacha, ce JeuneEgyptien devenu chef nationaliste arabe (1874- 1908). Avocat installé au Caire, il fut fondateur le 02 janvier 1900 du journal «Lewa» (l'Etendard). Il était parmi les figures de proue du mouvement national égyptien revendiquant l'indépendance. Il créera cette même année le parti national égyptien (Hizb el- watani misri). Avec ce leader politique arabe Bénali Fekar entretenait des relations très cordiales, sollicité souvent à publier des articles dans son journal.
Henri Rochefort, cette personnalité emblématique de la commune de Paris a eu, en effet, rappelons-le, le même sort que les frères Mokrani, les chefs de l'insurrection kabyle, Azziz el Haddad, fils du guide spirituel de la confrérie des Rahmaniya déportés ensemble dans le même bateau à Cayenne, en Nouvelle-Calédonie. Le souvenir de ces hommes de courage parmi d'autres encore très nombreux était resté vivace dans l'imaginaire de cet intellectuel qui fit le choix d'une carrière malheureusement très courte de journaliste engagé et pour ne pas carrément oublier. La «Lanterne» c'est cette mémoire mise en veilleuse. C'est aussi cette mémoire qui cache la misère, la souffrance et le courage de ses hommes qui ont combattu pour leur dignité en tant qu'hommes libres, rêvant d'une société de progrès. Dans la presse arabe il a existé également sous ce nom un hebdomadaire crée à Damas, en 1880. La création de ce journal précédait quelques années avant d'autres journaux publié en français, au Maghreb, dont ‘'Le Tunisien'' qui se présentait comme le porte-parole de la nouvelle génération dirigé par Ali BachHamba (1876-1918), né à Tunis et décédé à Constantinople, journaliste et homme politique, chef de file du mouvement ‘'Jeune-Tunisien''. Si Mohamed Ben Rahal écrivait, en 1901 : « Ici la presse n'existe que pour le citoyen français. Pour les Indigènes on tolère difficilement qu'ils parlent en public, fût-ce le public français». C'est tout le tact et la prudence dans la critique qui vont d'ailleurs singulariser la démarche de ce premier journal dans son épreuve de l'opinion publique. Rebelle, sabreur, Larbi Fekar avait le mérite de ses idées et la noblesse de sa forte personnalité arabe. Chatouilleux d'amour-propre, il affectionnait les formules lapidaires, telle «Bravo la jeunesse arabe», qu'il envoie comme une sorte de défi, soulignant en gros caractères, ses éditoriaux.
C'est dans un climat de black-out maintenu autour de la population musulmane complètement marginalisée que l'esprit vif de ces deux jeunes frères va, dans l'indifférence, se frayer la voie pour briser les chaînes de la censure et du silence et d'exprimer les sentiments de la population. Leur engagement visait surtout à améliorer le destin de leurs compatriotes que les colons cherchaient à intimider. Les sociétés autochtone et française évoluaient encore, en ce début du siècle, dans deux univers parfaitement étanches.
En créant son journal, à Oran en 1904, Larbi a misé sur l'expérience journalistique et la contribution de son frère. En faisant participer d'autres Jeunes à sa rédaction il souhaitait atteindre son but, celui de faire participer l'élite algérienne au combat politique et intellectuel pour le renouveau en Algérie. Tout comme «Rachidi», «l'Islam»… contrairement aux journaux indigénophiles il eut une direction composée entièrement d'Algériens avec une rédaction cependant ouverte à la collaboration de personnalités françaises acquise à la cause des indigènes. La première expérience algérienne dans le domaine de la presse est très prudente à ses débuts où toute critique, aspect essentiel de la liberté d'expression, relevait encore du fantasme.
Flirtant avec les lignes rouges pour protéger son journal Larbi Fekar écrit : «On nous rendra cette justice que la politique a toujours été bannie de notre journal et nous sommes toujours conformés à la ligne de conduite exposée dans notre programme». Sous sa plume et dans le même article on peut lire également son appel à une exacte incarnation des lois de la République : «…quand voudra-t-on nous traiter sur le même pied d'égalité, au moins par respect pour les lois qui en ont décidé ainsi…». Ce journal bénéficiera du soutien de nombreux journalistes et écrivains libéraux français des amis de Bénali Fekar : Edouart Aynard, D'Espony Sylvestre et même l'écrivain et auteur dramatique Alphonse Daudet. Il était à la fois pour une sauvegarde dynamique et éclairée des valeurs anciennes, mais aussi, en faveur d'une véritable culture de rénovation. Les deux frères étaient dans un engagement en faveur de la renaissance arabe.
Larbi Fekar est l'aîné d'une famille de cinq enfants. ‘'Hafoudh'' ayant fait très jeune avec son frère Bénali l'apprentissage du Coran, il optera, très jeune, pour une carrière d'instituteur. Il sera nommé en 1882 à Oran, avant d'être nommé à la première école qui continue, à ce jour, à porter son nom, à Aïn-Témouchent. Il était la cheville ouvrière du journal qui se voulait un plaidoyer pour les droits à accorder aux Algériens et un vecteur pour la propagation des idées de progrès dans le milieu algérien. A Oran, Larbi se marie, d'un premier lit, à la sœur aînée de ‘'l'inassimilable'' colonel des Spahis, Bendaoud (1837-1912), ce fils de l'agha des douaïrs, sorti de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr pour la formation des cadres de l'armée de terre, en 1858. Ce dernier qui a participé à la grande guerre dont il commandait un bataillon de conscrits est souvent cité comme un exemple de l'inassimabilité.
Habité par une foi et un enthousiasme éblouissant, l'instruction et le savoir étaient les postulats que Larbi tout comme son frère substituait à l'assimilation dont la France et les partisans de l'assimilation agitaient l'intention comme une solution.
A suivre...
*Journaliste et auteur


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