C'est un spectacle désolant qui est offert, chaque fin d'après- midi, à Mdina Jdida. Des amas de cartons d'emballage et autres détritus sont jetés dans tous coins de rue menaçant à tout moment, tout le quartier, si un feu y prenait de façon accidentelle ou délibérée. Les commerçants et les vendeurs ambulants ne se gênent, nullement, pour laisser, sur place, ce qui servaient d'emballage à leurs produits vendus. Ainsi de grandes quantités de cartons et de plastique sont abandonnées, quotidiennement par ces derniers, sur la chaussés. On y trouve de tout, du papier, du carton ondulé en passant par les plastiques et les sacs de jute. Plusieurs centaines de kilogrammes jonchent les rues rendant toute circulation, à pied ou en véhicule, difficile et parfois impossible. Des voix se sont à maintes reprises élevées contre cet état de fait, mais en vain. Ces dernières ont demandé qu'au moins les détritus laissés par ces commerçants soient amassés dans un seul endroit. Ainsi fait, le ramassage serait plus facile pour les agents de la commune et le paysage se porterait un peu mieux. Pour beaucoup de gens cette situation reflète l'incivisme des vendeurs, sédentaires ou ambulants, qui ne cherchent que le profit même au détriment d'autrui ou des valeurs morales. L'année passée, dans le cadre des activités de récupération des déchets, l'EPIC de gestion des centres d'enfouissement technique de la wilaya d'Oran et les représentants des commerçants du marché de Mdina Jdida, ont lancé une opération-test pour la récupération des déchets recyclables comme le carton et la plastique ; cependant peu de commerçants y ont adhéré. Les emballages (carton, plastique,) constituent une part importante des déchets, générés par les commerçants dans ce marché populaire, qui attire, chaque jour, des milliers de consommateurs. Le tri et la collecte sélective des déchets sont des gestes simples consistant à séparer et récupérer les déchets, selon leur nature, pour leur donner une « seconde vie ». La collecte sélective, le tri et la valorisation des déchets créent des emplois et limitent les importations de matières premières. De récentes études ont prouvé que ces activités génèrent plus d'emplois que la mise en décharge et l'incinération. De même que l'entreprise de gestion des Centres d'enfouissement technique des déchets d'Oran a lancé la première expérience pilote, au niveau national, de valorisation et de recyclage des déchets portuaires. Cette initiative vise à récupérer et à recycler les déchets des navires, nationaux et étrangers, qui procèdent au tri de ce genre de déchets avant leur accostage au port, conformément aux règlements internationaux appliqués dans ce domaine, ainsi que les déchets de l'Entreprise portuaire d'Arzew. La wilaya d'Oran mise, ces derniers temps, sur le recyclage et la valorisation des déchets pour en faire un créneau économique à investir afin de générer de la richesse et préserver l'environnement. Le bureau local du «R20» envisage, pour sa part, de lancer des actions pour la récupération du papier, à travers le système de tri, dans les établissements scolaires et les administrations ainsi que dans les zones industrielles et pétrochimiques. Bien que ce créneau soit rentable, les entreprises ne se bousculent pas pour y participer. Certaines entreprises, qui activent dans le domaine de recyclage, au lieu de passer par les CET, préfèrent se procurer leur matière première auprès de tierces personnes et notamment les collecteurs informels. Pour ce qui est de la récupération de déchets, via le tri sélectif, l'EPIC de gestion du CET a, aussi, lancé un appelé aux opérateurs économiques, commerçants et autres entreprises, pour se débarrasser de leur déchets recyclables, directement, au CET. En effet, de plus en plus d'entreprises se lancent, désormais, dans la filière du recyclage des déchets ménagers, à Oran. Verre, plastique, papier, rien ne se perd tout se transforme.
