Un accord, portant sur la recherche, a été signé, avant-hier, par la directrice générale pour la Recherche et l'Innovation à l'UE, Maria Christina Russo et le directeur de la Coopération au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), Arezki Saïdani. Cet accord permettra à l'Algérie d'engager, à travers les centres et laboratoires de recherches, des programmes de recherche transfrontaliers, autour d'un consortium qui regroupe les pays des rives nord et sud, de la Méditerranée. C'est ce qu'a indiqué, le directeur de la Coopération, Arezki Saidani, précisant que trois thèmes majeurs ont été retenus, à savoir : le Développement durable de l'eau face aux contraintes environnementales de la mer Méditerranée, le Développement durable des systèmes agricoles et la Chaîne des valeurs alimentaires pour le développement local et régional. Il s'agit d'un programme de coopération scientifique qui permettra aux équipes de recherche de la rive sud et de la rive nord de la Méditerranée de travailler, sous forme de consortium, pour trouver des solutions à des problématiques posées par le problème de l'eau. « C'est un enjeu, tellement important, lorsque on sait, selon des études faites par l'OCDE, qu'à ce rythme, en 2040, les populations de la Méditerranée et autres seront sérieusement confrontées à un véritable stress hydrique », est-il souligné. Mme Russo a affirmé, pour sa part, que cet accord est « très important pour la coopération scientifique, entre l'UE et l'Algérie », notamment par le fait qu'il vise à mettre en place un programme spécifique entre l'UE et l'Algérie et d'autres pays de la Méditerranée pour accroître la recherche, dans les secteurs clés de l'Eau et de l'Agriculture. Elle explique que ce programme permet de définir les « défis stratégiques », ensemble et qui mobilisent plusieurs fonds du côté de l'UE et des pays de la Méditerranée permettant, toujours ensemble, d'avancer scientifiquement dans ce domaine. Mme Russo a précisé que ce programme sera doté d'une contribution du Budget communautaire de 200 millions d'euros. Et pour lequel, explique-t-elle, tous les participants (11 Etats de l'UE et 8 en dehors de l'UE dont l'Algérie) mobilisent 226 millions d'euros. Elle a précisé, en outre, que le budget alloué, par l'UE, était réservé, exclusivement, à des coopérations scientifiques pour la Recherche avec la participation des pays membres. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifiques, Tahar Hadjar a affirmé que l'Algérie participait à hauteur de 20 millions d'euros, à ce programme. Et de préciser « à la condition que cette somme soit utilisée, en Algérie et ne quitte pas le territoire national ». Pour M. Hadjar, ces projets de recherche répondent exactement, aux besoins de l'Algérie. Et de préciser que le gouvernement algérien a tracé un nouveau cap, depuis plus d'une année et demie, à travers l'application du nouveau modèle économique, qui s'articule, principalement, sur le développement de l'Agriculture.
