Plusieurs dizaines de protestataires ont assiégé hier le cabinet du wali, suite à l'arrêt des opérations de relogement vers l'unité de voisinage (UV) 20, dont les appartements sont prêts et n'attendant que le déménagement de leurs bénéficiaires. Ils sont venus exprimer leurs inquiétudes et s'enquérir des causes de l'arrêt des opérations de relogement. Il s'agit des habitants de la rue des Maquisards, dont le représentant M. Omar nous dira que pas moins de 191 familles ont été visitées par la commission de relogement de la daïra, qui leur avait dit de se préparer pour un déménagement le 20 du mois de juillet en cours. Déménagement qui devait se faire en direction de l'UV 20 à la nouvelle ville de Ali Mendjeli, « malheureusement rien ne s'est passé ce jour-là et nous attendons toujours notre relogement, car nous avons payé tous les cautionnements nécessaires à l'office de promotion immobilière (OPGI) et ne manque que notre transfert avec la remise des clés des appartements. Nous avons attendus jeudi dernier l'arrivée des camions pour prendre les affaires mais en vain », ne manquant pas de s'interroger sur les tenants et aboutissant de ce retournement de situation. A cette date du 20 juillet, l'opération de relogement devait concerner également 132 familles d'El Barda 2', 65 autres des cités Meskine' et Djaballah' et enfin 38 du quartier de Aouinet El Foul, dont des représentants étaient présents au rassemblement d'hier. A signaler la présence aussi de cinq familles de la cité de Aris Miloud de Sidi Mabrouk, qui n'ont pas été touchées par l'opération de relogement des familles de leur cité et dont les maisons ont été détruites depuis et qui viennent crier à la « hogra » et réclamer de les intégrer dans la liste des bénéficiaires de façon individuelle. Car, explique l'une des concernées, « je suis mariée et on me demande d'aller avec le frère de mon mari, qui a bénéficié d'un logement et qui héberge déjà un autre de ses frères mariés, faisant en sorte que l'on se retrouve dans une situation inédite de trois familles dans un appartement ». Un représentant du wali qui a reçu les protestataires leur a expliqué qu'il s'agit juste d'un report de l'opération de relogement, juste pour permettre au nouveau wali de prendre connaissance du dossier et non d'un arrêt ou gel de l'opération, qui reprendra très bientôt d'ailleurs.
