Negrine, la belle et verdoyante oasis d'autrefois, serait-elle sous la menace à cause d'un problème d'eau ? De toute façon, la localité de 12.000 habitants, située à 150 km au sud de la wilaya de Tébessa, voit ses vergers de palmiers-dattiers dépérir, quelque 30.000 de ces arbres fruitiers sont sevrés d'irrigation. Et les infiltrations des eaux usées seraient une autre source de risque majeur pour cette richesse agricole. Une problématique soulevée maintes fois aux responsables de la wilaya, afin de trouver une solution à ce déficit en eau, qui, à la longue, risque de porter atteinte à l'une des ressources naturelles de la région, quand on sait que la production de différentes variétés de dattes, dont celle de « daglet nour », donne une récolte annuelle de près de 9.000 quintaux, une partie de la production étant destinée à l'exportation. Negrine, c'est aussi des sites archéologiques et naturels, qui ne demandent qu'à être revalorisés, pour en faire une destination touristique dans cette contrée semi-désertique, aux portes du Grand Erg oriental aux multiples facettes. Negrine et sa voisine Ferkane attendent un regain d'intérêt des responsables locaux, le développement local ne devra pas se limiter aux seules grandes agglomérations urbaines, dans une perspective de réduire les disparités entre les communes de la wilaya. Ici, les activités agricoles se sont développées aussi autour de la céréaliculture, l'oléiculture, ainsi que l'élevage d'animaux, ovins, caprins et dromadaires. Cela suffira pour en faire un endroit fascinant pour de nombreux visiteurs. Avec peut-être la relance des projets touristiques, espaces récréatifs, dans une région au coucher de soleil fascinant, des reflets du sable qui donneront l'idée à certains de poursuivre l'aventure jusqu'aux dunes de Oued Souf.
