Elles sont près d'une vingtaine de familles habitant un immeuble menaçant ruine, situé en plein centre-ville à Miramar, au 4 rue Tami Abdelkader, qui lancent un appel de détresse au wali d'Oran pour leur relogement avant qu'une catastrophe ne se produise. L'immeuble est très détérioré et fragilisé, les murs à l'intérieur des appartements sont fissurés et les dalles découvertes, telles sont les conditions dans lesquelles vivent ces familles qui craignent des effondrements à tout moment. Rencontrées sur place, des mères de familles ont exprimé leur anxiété et leur peur de voir des murs s'écrouler du fait qu'un chantier pour la réalisation d'un projet est juste à proximité et des secousses sont ressenties, selon leurs déclarations, à cause des travaux des fondations. «Nous ne pouvons plus supporter de vivre ici. Nos vies et celles de nos enfants sont en danger. Nous n'arrivons pas à dormir la nuit de peur que les plafonds s'effondrent sur nous en plein sommeil», a crié une mère de famille. Ses voisines enchaînent : «Notre immeuble est très fragile et nous avons peur qu'une secousse de rien du tout fasse des dégâts irréparables». «Bien que l'immeuble, soulignent ces locataires, ait été recensé par la protection civile comme étant un immeuble menaçant ruine, aucune suite n'a été donnée à notre doléance de relogement. C'est pourquoi nous interpellons le wali afin de nous prendre en charge. Notre situation est critique». Signalons qu'au niveau du centre-ville d'Oran, plus d'une centaine d'immeubles menaçant ruine ont été recensés. Les services de la wilaya ont lancé une opération visant à réhabiliter une cinquantaine d'immeubles répartis entre les Bd Larbi Ben M'hidi et Mohamed Khemisti. D'autres immeubles font l'objet de restauration au niveau du Bd Maata ainsi qu'à Sidi El Houari.
