Une assemblée générale extraordinaire regroupant les présidents des bureaux de plus d'une trentaine de wilayas de l'organisation nationale des auto-écoles ONAE a été tenue, hier, à la salle Munatec à Canastel. Présidée par M. Yagoubi, président de l'ONAE, cette rencontre nationale a été une occasion pour passer en revue l'ensemble des préoccupations de la corporation et d'annoncer également le nouveau plan de réorganisation de l'ONAE, «Notre démarche s'inscrit en adéquation avec les mécanismes mis en place par les pouvoirs publics» a noté M. Yagoubi. Ainsi et tout en axant sur l'importance de cette rencontre nationale, les participants ont été unanimes quant aux revendications formulées. En effet, les intervenants réclament un tarif unifié lequel sera fixé à travers tout le territoire national pour l'obtention du permis de conduire. Ce tarif unifié permettra de mettre un terme à la concurrence déloyale et surtout va élever le niveau de la formation. Les participants demandent également une réunion avec le ministère des Transports avant la diffusion du cahier des charges. Celui-ci, fixant les modalités de fonctionnement des auto-écoles entre autres, a déjà fait l'objet d'une séance de travail regroupant le ministère et l'ONAE. Dans ce registre, on saura que le collectif réclame une autre rencontre avant sa mise en application pour pouvoir discuter davantage de son contenu. L'autre préoccupation de la corporation est celle de revoir les modalités d'obtention du certificat de la qualification professionnelle ; pour les catégories C, D et E avec l'annulation de la formation pour les gérants des auto-écoles cumulant cinq ans d'expérience. Il est également question de fixer l'âge minimum pour la catégorie C1 à 20 ans afin de permettre au candidat d'obtenir l'expérience requise pour passer le C2. D'autres revendications ont été aussi formulées par le collectif et concernent la modernisation des examens théoriques à travers l'informatisation. Une démarche à laquelle adhère l'ONAE de sorte que ce processus va contribuer à aller de l'avant et à se conformer aux normes internationales en matière d'examens, de résorber le déficit flagrant d'inspecteurs et d'atténuer la pression. La corporation appelle les responsables à imposer une distance suffisante entre les auto-écoles qui sera fixée entre 500 et 1.000 mètres. En affichant hier leur volonté de réorganiser davantage l'activité, les gérants des auto-écoles se disent prêts à participer à l'installation des équipements de maintenance et assurer également ce service au sein des centres de formation et d'examen. «Nous pouvons également assurer la gestion et l'entretien», a-t-il ajouté. L'organisation réclame, selon son président M. Yagoubi, d'annuler le certificat de qualification professionnelle pour les gérants des auto-écoles retraités et de revoir le taux de couverture avec une école pour 10.000 habitants au lieu de 6.000 habitants. En interpellant, hier, les professionnels à adhérer à l'ONAE, le président a noté que les portes de l'organisation sont ouvertes à tous les gérants désirant prendre part à l'important programme de développement de la corporation. Il demande par la même l'aménagement des circuits à travers tout le territoire national à raison d'un circuit par daïra. En guise de conclusion, les membres de l'organisation demandent qu'un certificat attestant le stage de formation pratique soit imposé pour le cas des candidats libres. Notons que cette assemblée a permis également de présenter le bilan moral et financier de l'année 2017 de l'organisation. Un riche débat a sanctionné cette rencontre nationale. Signalons enfin que l'ONAE couvre 41 wilayas du pays.
