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Selon Mourad Preure: La demande de pétrole va augmenter
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 26 - 06 - 2018

Finalement, la manœuvre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en fin de semaine dernière a été payante : une hausse virtuelle de la production, accompagnée par un rebond des prix.
L'expert pétrolier international algérien Mourad Preure a estimé hier lundi qu'en fait, l'Opep a «décidé qu'il était urgent de ne rien faire. L'accord de hausse de la production n'a pas été signé, il n'y a pas eu réellement une rupture, et l'organisation est toujours partagée entre le dilemme de la défense des prix, et la défense de ses parts de marché», a-t-il expliqué à la radio nationale. «Et si elle inonde le marché, elle provoque la guerre des prix et c'est la catastrophe, car les prix descendront», estime-t-il, avant de relever que «le marché a bien intégré la décision de l'Opep, puisque les prix ont bondi après la décision». L'accord de vendredi dernier englobe 24 pays (Opep et non-Opep), qui représentent 50% de la production mondiale. Selon M. Preure, «le marché tend à s'équilibrer, les stocks ont quasiment disparu notamment aux Etats-Unis, et la demande reprend.» La demande mondiale de pétrole a été de 98 millions de barils/jour (mbj) en 2017, elle a grimpé de 1,3 mbj, et va atteindre en 2018 les 99,3 mbj. En fait, la tendance actuelle est que la demande va augmenter, car, explique-t-il «la production ne suffit plus, il n'y a pas de capacités excédentaires aujourd'hui, et le marché tend à s'équilibrer».
En fait, dans le fond, explique encore cet expert, la décision de la dernière réunion ministérielle entre pays Opep et non Opep est «qu'on ne change rien, d'abord, et secundo cette hausse de 700.000 bj à 1 mbj n'est pas définie par pays, il peut y avoir une réallocation des quotas entre pays. Et c'est donc le pays qui a une capacité de produire plus qui peut le faire». La réalité du marché pétrolier aujourd'hui et à moyen terme, est que «tout le monde pensait que le pétrole de schiste américain était plus flexible, et donc pouvait contrer l'effort de l'Opep à augmenter les prix. Mais, il ne l'est pas et tout le monde est d'accord que l'huile de schiste américain ne peut pas durer dans le temps», estime M. Preure. Les puits de pétrole de schiste aux Etats-Unis ont baissé de 1600 à 500 actuellement, qui sont en activité. «Et donc, il y a une pression américaine, notamment Trump qui demande à l'Opep de baisser les prix, alors qu'il devrait demander aux producteurs américains d'augmenter la production», commente cet expert algérien, selon lequel il y a un nouveau paradigme sur le marché pétrolier : «l'alliance entre l'Arabie saoudite et la Russie, qui est en train de structurer le marché et autour d'eux, il y a des pays qui représentent 50% du marché». «Il y a un oligopole qui se forme entre la Russie et l'Arabie saoudite pour la défense des hydrocarbures, le pétrole et le gaz contre les énergies non carbonés sur le long terme», affirme t-il, soulignant qu'ils défendent l'option d'un prix du brut «pas trop élevé, qui ne découragerait pas la demande, et pas un prix trop bas qui découragerait les investissements, et donc en fait, le consensus entre eux est entre 70-75 dollars le baril en été».
Russie - Arabie saoudite, un nouveau front
Par ailleurs, M. Mourad Preure estime que «les prix sont orientés vers la hausse sur le long terme, et les deux tendances convergent, car l'industrie pétrolière est en souffrance, et on risque très fort d'aller vers un choc pétrolier au-delà de 2020 : il faudrait découvrir 3 mbj de pétrole par an, soit une mer du Nord par an, la demande va augmenter entre 1,2 et 1,4 mbj par an dans les dix prochaines années. Et d'ici à 2030, il faut découvrir une Arabie saoudite et en 2040 découvrir deux Arabies saoudites». En réalité, estime-t-il, «les tendances de court terme sur la crise économique ont eu un effet sur les prix, comme le schiste US a eu un effet sur les prix. Nous sommes dans un nouveau paradigme avec la demande des pays émergents, qui va représenter 80% de la croissance de la demande mondiale pour les 30 prochaines années, l'alliance inédite entre la Russie et l'Arabie saoudite, l'apparition d'autres monnaies pour concurrencer le dollar comme le yuan et le rouble». Pour l'Algérie, cela ne devrait pas trop poser de problèmes, car «en fait l'Algérie est un pays qui a du potentiel», relève M. Preure, selon lequel «le problème est dans notre demande pétrolière et gazière nationale, on consomme beaucoup plus que la création de richesses. Le nombre de TEP consommées est deux fois plus que dans les pays de l'OCDE», estime-t-il, relevant qu'il y a «une boulimie énergétique, et nous sommes portés essentiellement sur les hydrocarbures, le renouvelable est insignifiant dans notre consommation énergétique, alors que l'inverse devrait être de mise». Pour cet expert, «nous sommes à côté de la transition énergétique, car on s'est trop reposé sur les hydrocarbures.
Nous avons besoin d'une vision à long terme, et de poser notre vision énergétique sur le renouvelable et après sur le nucléaire». Même s'il a rappelé que l'Algérie dispose des 3èmes réserves mondiales de gaz de schiste, avec une estimation de 20.000 milliards de m3 de gaz de schiste et de 2800 mds de m3 de gaz conventionnel, il n'en pense pas moins que «la consommation est trop forte, et notre modèle de consommation énergétique est complètement aberrant». Sur le prix du baril, il estime que «pour l'Algérie, il serait autour de 100 dollars le baril. (Mais), c'est une question délicate, l'Algérie doit saisir cette chance pour se diversifier, et il ne faut pas diaboliser d'un autre côté les hydrocarbures, il faut renforcer Sonatrach et il faut qu'il y ait un véritable champion énergétique de rang mondial».
Sur la nouvelle loi sur les hydrocarbures prévue pour 2019, il estime qu'il faut «revenir à la loi 86-14 et aux contrats partage de production. Les compagnies internationales connaissent la formule, et cela sauvegarde la souveraineté nationale», relevant qu'entre 1986 et 2006, «il y a eu une stabilité sur le plan juridique et en une année on a changé deux fois la loi. Il est donc important d'assurer la stabilité juridique pour les compagnies pétrolières internationales».


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