La nouvelle saison footballistique dont le coup d'envoi est prévu pour le week-end des 10 et 11 août prochains, s'annonce difficile pour les clubs des Ligues 1 et 2, mais aussi pour la FAF et la LFP. Alors que les clubs croulent sous l'accumulation des dettes, la FAF et la LFP s'entêtent à appliquer la réglementation en vigueur et refusent de reporter le début du championnat. Certains clubs, qui traînent des dettes et qui sont de ce fait interdits de recrutement de joueurs, ont demandé à la Ligue de football professionnel de décaler le début du championnat. La réponse du président de la LFP, Abdelkrim Medouar, ancien président de l'ASO Chlef, a été claire. Il a affirmé qu'il n'y aura pas de report en raison de plusieurs échéances que connaîtra l'année 2019. En plus de la participation des clubs algériens aux Coupes d'Afrique et arabe, les matches de qualification de l'équipe nationale à la CAN-2019 dont la phase finale est prévue en juin 2019 au Cameroun, il y aura aussi une trêve forcée du championnat durant la campagne électorale de l'élection de 2019 (avril prochain). Nouvellement élu, Medouar, qui dirigera la LFP pour la première fois, ne veut pas échouer pour cette première expérience. Il refuse tout report, mettant même en garde les clubs qui participeront à la Coupe d'Afrique d'assumer leurs choix et engagements. Pour le moment, les clubs qui demandent le report sont ceux qui n'arrivent pas à payer les dettes de leurs anciens joueurs, lesquels ont saisi la Commission de résolution des litiges (CRL). Il faut toutefois retenir que Medouar insiste sur le respect du calendrier et a de ce fait adressé une mise en garde contre les clubs qui ont l'habitude d'utiliser les coulisses et d'autres moyens pour exercer une pression sur la LFP. Medouar, qui connaît parfaitement les rouages du football algérien pour avoir été président de club, jure par tous les noms que le calendrier du championnat sera respecté. En ce sens, il a précisé que les relations avec la FAF doivent rester «correctes et respectueuses», insinuant aussi que la fédération ne doit en aucun cas s'immiscer dans la gestion de la compétition et du championnat.
