La direction de la santé de la wilaya a lancé une campagne de sensibilisation pour la prise en charge de la femme enceinte, depuis le 15 juillet dernier, laquelle campagne doit aller jusqu'au 30 du mois de septembre en cours et ce, à l'effet d'éviter à la mère comme au bébé des complications qui peuvent être mortelles. C'est ce qu'a indiqué hier le directeur de la santé de la wilaya de Constantine, M. Belkhedim, qui souligne qu'il s'agit en fait de portes ouvertes qui sont organisées au niveau de tous les centres de protection maternelle et infantile (PMI), sur instruction du ministère de tutelle. L'objectif de ces portes ouvertes vise à capter les femmes enceintes, pour les sensibiliser à la nécessité de se faire suivre par les sages-femmes des PMI, d'abord, avant de s'adresser aux hôpitaux et cliniques spécialisées, privées ou publiques. Et de poursuivre qu'en vérité, ce réflexe existait auparavant et a tendance à disparaître ces derniers temps. Ce suivi des femmes enceintes dès le 1er trimestre de la grossesse, au niveau des structures de proximité que sont les PMI, est indispensable en ce sens qu'une fois accompli, il permet à la sage-femme d'orienter la parturiente vers la maternité qu'il faut, à savoir celle du CHU ou celle de Sidi Mabrouk. Ceci bien sûr, dit-il, dans le cas où cette dernière ne choisit pas d'accoucher dans une clinique privée. Choix qui est d'ailleurs permis le plus naturellement du monde. Ce travail préalable d'orientation permet à son tour au secteur de la santé une meilleure planification et dont le but est de lutter contre les éventuelles surcharges des maternités. Et notre interlocuteur de signaler un autre point en relation avec ces préoccupations et qui a trait à la formation de sages-femmes et de médecins généralistes, dont plusieurs sessions ont déjà eu lieu et qui sont appelées à se poursuivre tout le long de l'année. Cette formation assurée par la DSP concerne la bonne prise en charge des femmes enceintes dès le début de la grossesse. Sachant que le taux de mortalité maternelle au 1er trimestre 2018 est de 80 pour 100.000 femmes, pendant que le taux de mortalité néonatale est de 20 pour 1.000 naissances, conclura-t-il.
