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Alger-Paris: De nouveau la brouille
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 22 - 09 - 2018

Entre Alger et Paris, il y aura toujours des périodes de tension et de crispation.
Cela est un fait indéniable, en dépit des avancées historiques sur des dossiers sensibles, notamment la question mémorielle. Et, souvent, ce qui est acquis sur un dossier, la reconnaissance des crimes de la France coloniale en Algérie, est perdu sur un autre quand Paris glorifie les Harkis, ces supplétifs algériens de l'armée française, durant la guerre de Libération nationale. La brouille actuelle, sans doute passagère et sur le plan diplomatique, est liée au retrait par l'Elysée de la surveillance policière habituelle, devant le siège de l'ambassade d'Algérie, à Paris. Une mesure qui a provoqué, côté algérien, une réaction réciproque. L'Algérie a retiré tous les policiers algériens, habituellement, en faction devant les enceintes diplomatiques françaises, en réaction à la suppression par Paris des policiers stationnés devant la résidence de l'ambassadeur d'Algérie, en France, selon une source proche du dossier, citée par des agences de presse.
La même source explique que « récemment, la France a supprimé l'effectif policier, devant la résidence de l'ambassadeur d'Algérie à Paris ». A Alger, une réaction réciproque est enregistrée, puisque « l'Algérie a retiré ses policiers en faction devant toutes les enceintes diplomatiques françaises », dans le pays, ajoute la même source.
En fait, la mesure algérienne concerne les Consulats d'Oran et d'Annaba, le siège de l'ambassade et la résidence à Alger, en plus des différentes missions françaises, en Algérie, comme les Lycée et l'Institut culturel français, à Alger. Des deux côtés, on a refusé de commenter ces mesures, et jeudi dernier, il n'y avait aucun policier en faction, devant l'entrée principale de l'ambassade de France, à Alger où on explique que la mesure prise répond au principe de réciprocité.
Mais, la discrétion entourant ces mesures dénote de négociations entre les deux parties pour assurer une protection policière aux missions diplomatiques des deux pays. Car si l'absence de policiers en faction devant l'ambassade d'Algérie à Paris passerait inaperçue, il n'en est pas de même pour la mission diplomatique française, en Algérie, notamment devant les Consulats. En fait, la décision française remonte à une semaine, et consistait à ne plus affecter de surveillance policière devant l'ambassade algérienne, dans la capitale française. Après une première décision, il y a un an, de retrait de la présence policière française, dans la capitale française et les protestations de l'Algérie, Paris était revenu sur sa décision, avant de l'appliquer, de nouveau, il y a une semaine. Les Etats-Unis et l'entité sioniste sont, également, les seuls à avoir une surveillance policière, à Paris.
Des harkis honorés
C'est dans cette atmosphère de crispation entre les deux capitales que le président français Emmanuel Macron a décidé d'honorer les harkis, supplétifs de l'armée française, durant la guerre de Libération. Par décret paru au Journal Officiel d'hier vendredi, six anciens harkis et la cofondatrice d'une association de harkis sont promus au grade de ‘Chevalier de la Légion d'honneur. Tout comme cette décision de Paris de ne plus accorder de protection policière aux missions diplomatiques algériennes, en France, intervenait dans les jours, qui ont suivi la reconnaissance, par la France de la pratique systématique de la torture, en Algérie. Mais, ce sont les déclarations de Bernard Bajolet, ancien ambassadeur en Algérie et en Irak, et ex-patron des services français de renseignement extérieur, la DGSE, qui a le plus froissé à Alger. Dans un entretien paru, hier, vendredi, au journal de la droite et des milieux financiers français, ‘Le Figaro', il a déclaré, à la question « vous décrivez les relations difficiles entre Paris et Alger et semblez douter d'un grand soir -franco-algérien- de la mémoire et de la réconciliation » que « je crois à une évolution par petits pas », « et ce pour deux raisons », a t-il dit ; la première tient à un problème de génération. » « La nomenclature algérienne, issue ou héritière de la guerre d'Algérie, a toujours besoin de se légitimer en exploitant les sentiments à l'égard de l'ancienne colonie », a-t-il ajouté. « La ‘seconde raison est plus conjoncturelle: le président Bouteflika, avec tout le respect que j'éprouve pour lui, est maintenu en vie artificiellement. » Et donc, pour l'ancien diplomate français à Alger, « rien ne changera dans cette période de transition ». En outre, il estime que « si ouverture il y a, il faudra, aussi, qu'elle soit réciproque avec, entre autres choses, l'ouverture des archives du FLN ».
Pour autant, il est certain que Paris et Alger entendent mener dans la discrétion, s'il le faut, et loin des déclarations incendiaires, ici et là, dans l'Hexagone, leur coopération bilatérale déjà jugée excellente par les deux Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Edouard Philipe, en décembre dernier, lors de la tenue, à Paris, des travaux de la 4ème session du Comité intergouvernemental de Haut niveau (CIHN), qui ont débloqué d'importants dossiers, et replacé la coopération bilatérale sur les rails. Les deux Premiers ministres, algérien Ahmed Ouyahia et français Edouard Philippe, ont particulièrement bien sérié les dossiers à débloquer, comme les questions qui fâchent, en particulier la question mémorielle.


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