«Je m'excuse du retard, la réunion technique a pris plus de temps que prévu». C'est avec cette première déclaration que le sélectionneur national Djamel Belamdi a abordé la conférence de presse hier à Sidi Moussa avec vingt minutes de retard. Ce dernier a fait le tour du sujet du moment, c'est-à-dire la double confrontation contre le Bénin qui entre dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2019, mais il a également profité de l'occasion pour régler ses comptes avec le DTN démissionnaire, Rabah Saâdane, non sans se montrer clément à son égard, avouant que tout ce qui a été dit sur lui est de la pure « folie, de la mythomanie et du mensonge compulsif » pour reprendre ses dires. « Je suis arrivé à Alger il y a quatre jours en même temps que mes parents, qui sont partis à Mostaganem. On a entendu M. Saâdane dire que je lui ai interdit le restaurant. Mon père n'a pas compris, il n'a pas reconnu son fils », a-t-il poursuivit. Tout en rappelant : « Il y a longtemps, j'avais 27 ans, il y avait déjà des déclarations de M. Saâdane sur moi. Je n'ai jamais répondu dans la presse. Je lui ai parlé en face à face, il ne m'avait pas répondu. Maintenant, je me dis que j'aurai dû tuer le bébé dans l'œuf en 2004. Toutes ces déclarations de M. Saâdane sont d'un niveau très bas. Le resto, les sandwichs, l'affaire Bouras c'est sordide comme histoire, c'est même de la démence. Croyez-moi, s'il y a juste 0,001% de vérité dans ce qu'il dit, j'implore Dieu de me faire payer ici dans cette vie et dans l'au-delà. Moi je ne suis pas faux, si j'ai quelque chose à dire je le dis en face ». Pour revenir au thème principal de cette conférence de presse, Belamdi a expliqué que si des joueurs n'ont pas été convoqués cette fois, c'est qu'il est encore dans « une logique de revue d'effectif ». « Les convoqués sont là pour le match face au Bénin, mais je prépare aussi l'avenir. Nous n'avons pas assez de dates FIFA pour voir tout le monde. C'est la seule manière que j'ai de le faire. Sachez que les Boulaya, Boudebouz et autres ne sont pas exclus, pas du tout, ils seront revus, ils reviendront », a-t-il précisé. Questionné sur cette double confrontation face au Bénin, il dira : « L'idée pour le prochain match est d'imposer notre football. C'est une double confrontation pas décisive mais importante. La seule pression que j'ai c'est celle du travail. Quand j'ai bien travaillé j'ai le sentiment que je vais gagner. J'ai la rage de vaincre et on ne doit penser à rien d'autre que la victoire. Or, ce qu'on doit toujours se rappeler, c'est qu'il n y'a plus de petites équipes en Afrique. Il faut voir les résultats des derniers matchs. Si on part avec l'idée qu'on est l'Algérie, ancien mondialiste et qu'on va tout écraser dans nos chemins, on prend le truc du mauvais côté », ajoutera le conférencier. Et d'enchaîner : « Les joueurs vont m'aider avec leur envie. Je me rends compte de la joie qu'ils ont d'être là. D'ailleurs, l'idée de revenir à Tchaker c'est de retrouver un stade qui nous a souri, un stade où les joueurs se sentent bien. C'est là qu'on a obtenu de grands résultats entre 2010 et 2014 ». Djamel Belmadi est également revenu sur ses dernières déclarations concernant le championnat national : « Si j'ai dis que le niveau du championnat est faible, c'est parce que je le suis depuis des années. Maintenant je travaille, je vois les matchs au stade ». Pour conclure, le séléctionneur a indiqué qu'un stage bloqué sera programmé en décembre et sera ponctué par un match amical face au Qatar le 27 du même mois. « Une seconde joute amicale devrait se tenir pendant cette période face à la Chine », a-t-il ajouté et qu'il en discute en ce moment avec le séléctionneur Marcello Lippi.
