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Peut-on réformer l'école sans projet de société ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 10 - 2018

C'est une question délicate ! Le projet de société pour l'Algérie reste toujours ambigu. A propos de l'école, dès l'indépendance, la question a été posée, et à ce jour, la réformer est toujours d'actualité et elle sera toujours car la réforme est la substance de l'évolution d'une société ! Ceci dit, les réformes entamées dès l'indépendance étaient, malheureusement, prisonnières d'une vision nationaliste et identitaire, qui peut se comprendre pour un pays qui vient d'acquérir son indépendance, cependant, elle a trop duré ! A force d'échec de ces réformes, la maturité enfin est au rendez-vous, et ainsi un nouveau raisonnement émerge, et pourrait modifier le fonctionnement de la société. Désormais, une nouvelle école ouverte sur son environnement et sur le monde est devenue une nécessité pour l'épanouissement des générations futures.
Pour une fois, la question de l'identité est, enfin, dépassée dans les débats sur les réformes de l'école, au moins au niveau intellectuel. En outre, le combat pour l'officialisation de l'identité amazighe dans notre Constitution et son impact sur le débat public ont mis fin au dénigrement identitaire et désormais, peu de politiciens et d'intellectuels la rejettent, comme c'était le cas il y a vingt ans ! Il reste, cependant, des résistances sociales spécifiques à certaines régions du pays, qui ont subi une forte arabisation et idéologisation, et surtout une forte emprise des discours linguistique, historique et religieux dépassés et obsolètes. La nouveauté est que l'éducation nationale a fait le choix d'introduire la méthode et/ou l'esprit scientifique dans ses démarches pédagogiques d'enseignement, en s'inscrivant aux évaluations PISA (le Programme international pour le suivi des acquis des élèves), qui est un ensemble d'études menées par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), et visant à mesurer les performances des systèmes éducatifs des pays membres et non membres. Ainsi, les compétences de l'élève sont évaluées d'une manière objective, c'est-à-dire, elle évalue les capacités des élèves dans plusieurs matières d'enseignement au-delà de la question de la langue ou des enjeux civilisationnels. L'aspect objectif nécessite un esprit scientifique et une maîtrise de la méthodologie. Introduire ces deux postulats, c'est-à-dire l'esprit scientifique et la méthodologie, va imprégner le raisonnement des élèves, ce qui aura forcément un impact direct et/ou indirect sur le choix de la société future.
De plus, ces derniers s'appuient sur l'esprit critique, qui garantit la liberté et qui réduit la contagion de « la pensée magique », comme l'écrit Mohammed Arkoun. Aujourd'hui, le système éducatif algérien est appelé à évoluer sur plusieurs champs d'actions : la place de la formation professionnelle, de la citoyenneté, des élèves en difficulté scolaire (troubles d'apprentissage), des personnes en situation de handicap (moteur, sensoriel et intellectuel) et enfin, la question de la formation continue pour les inspecteurs, enseignants, enseignants spécialisés, équipe éducative (éducateurs, assistantes sociales, etc.), l'équipe de soin et les équipes administratives. Certes, le chantier est immense et le temps est compté, vu l'évolution rapide de la société, les moyens d'enseignement et surtout l'urgence d'agir avant que le tissu social ne se dissolve. Il ne s'agit pas ici de faire un rapport sur la situation, ni de donner des leçons de morale sur ce que les autorités peuvent faire ou pas, il s'agit bel et bien de soulever les questions, ainsi que les carences auxquelles chaque système de gouvernance se voit confronté. La solution n'est pas dans « la magie d'action » mais elle est dans la réflexion (qui est penser et projeter), les méthodes d'actions et les moyens pour les entretenir, c'est-à-dire l'évaluation interne et externe d'un projet. Toute évolution ne dépend pas de la technique, ni de la théorie, mais elle est une vision ou une pensée complexe, et non pas compliquée, car elle dépend de plusieurs facteurs et on ne peut pas la réduire à un ou deux facteurs ! Prenons l'exemple des élèves en situation de handicap physique ou moteur, leur préoccupation principale est l'accessibilité dans les différents environnements (scolaire, transport public, stage professionnel, domicile, lieux publics, etc.) afin qu'ils puissent exercer leur droit et leur devoir ! Cependant, ceci ne dépend pas uniquement de l'éducation nationale, il est interdépendant de plusieurs champs d'actions : le législateur qui impose des lois pour que les architectes, les constructeurs l'intègrent dans leur élaboration des projets de construction. Restant dans la même ligne, le cas des élèves en situation de handicap intellectuel, qui a besoin d'être identifié (diagnostic : les psychologues, les pédiatres, etc.) et reconnu par des instances d'Etat, qui garantissent le financement de sa scolarité, malheureusement, à ce jour, aucune instance n'est en capacité d'assurer ce rôle, laissant des milliers de parents livrés à eux-mêmes. Ceci également ne pourrait pas être dépendant de l'école uniquement, mais de toute la société et la cause des personnes en situation de handicap est un sujet qui touche toute la société et non pas uniquement quelques parents. Enfin, l'école est à l'image de sa société et ses dirigeants le sont également. On ne peut pas parler d'une société qui avance sans école, mais l'école aussi ne peut pas avancer sans sa société.


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