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Le projet de loi de finances 2019 devant l'APN: Les importations et la planche à billets
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 12 - 11 - 2018

  Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a présenté hier, le projet de loi de finances 2019, à l'Assemblée populaire nationale (APN). Pas de grandes annonces, pour cette année, hormis quelques points susceptibles de diminuer les inquiétudes des uns et des autres, notamment du point de vue social. Donc, pas de nouvelles taxes, pas d'augmentation ni du prix de l'électricité ni celui du gaz. Le projet de loi prévoit une hausse légère dans la budgétisation des transferts sociaux, évalué à 1772,5 milliards de Da en 2019, soit 8,2 % du PIB. Marquant ainsi une augmentation évaluée à 0,7% comparativement aux prévisions de la LFC 2018.
Selon les prévisions de la LFC 2019, la moyenne de l'inflation tournera autour de 4, 5 % pour l'année 2019, 3,9 % pour l'année 2020 et 3, 5% en 2021. Le projet de loi prévoit, selon le ministre des Finances, une croissance de 2,9% pour l'exercice 2019 contre une croissance hors hydrocarbures de 3,2%. Ce projet de loi a été élaboré sur la base d'un prix référentiel de 50 dollars (USD)/baril de pétrole algérien et sur la base du prix du marché à 60 USD. En ce qui concerne les taux de change du dinar algérien, il devrait se situer autour de 118 dinars/dollar, prix moyen annuel pour la période 2019-2021. Le projet de loi prévoit également une hausse du volume des exportations des hydrocarbures de 4,2% en 2020 avec des recettes estimées à 34,5 milliards USD et de 2% en 2021 avec 35,2 milliards USD de recettes. Pour ce qui est des importations, le ministre des Finances a affirmé que le projet de loi prévoit un recul des importations des marchandises à 44 milliards USD en 2019, 42.9 milliards USD en 2020 et 41.8 milliards USD en 2021. Ce qui entraînera, selon M. Raouya, un ralentissement progressif du déficit de la balance commerciale qui passera de 10.4 milliards USD en 2019 à 8.2 milliards USD en 2020 et 6.4 milliards USD en 2021. Le PLF prévoit une baisse continue de la balance des paiements qui devrait passer de 17.2 milliards USD en 2019, à 14.2 milliards USD en 2020, puis 14 milliards de dollars en 2021. Ce qui entraînera automatiquement la fonte des réserves de change à 62 milliards USD en 2019, puis 47,8 milliards USD en 2020 puis 33.8 milliards USD en 2021.
Les ressources du Fonds de régulation des recettes sont dépourvues de solde depuis l'année 2018, et le fonds sera sans solde pour les années 2020 et 2021. La fiscalité pétrolière devrait atteindre 3.201,4 milliards Da en 2019. Toutefois, le déficit du Trésor prévu par rapport au Produit intérieur brut (PIB) baissera à 5,7 % en 2020 et à -5 % en 2021, selon les prévisions du projet de la LFC 2019.
Pour la suppression ou non de la planche à billets ?
Selon le ministre des Finances, le besoin en financement non conventionnel « baissera » en passant à -1.874,4 milliards Da en 2019, -746,5 milliards Da en 2020 et -796,5 milliards Da en 2021. Pourtant, des informations ont fait croire que la planche à billets sera définitivement arrêtée en 2019. Le président de la commission des relations extérieures à l'APN, Abdelhamid Si Afif, du parti FLN , a affirmé que « nous allons à partir de 2019, arrêter la planche à billet. Quand nous avons adopté cette nouvelle stratégie, ou mode de financement de l'économie pour cinq ans, on avait soutenu la démarche du gouvernement pour l'aider à trouver des ressources de financement pour pouvoir assurer les équilibres et également ajuster le déficit budgétaire. Et surtout maintenir le financement des projets créateurs d'emploi et créateurs de richesse ».
Et de souligner « le projet devait s'étaler sur cinq ans mais après une année, le ministère des Finances ou le gouvernement décide d'arrêter ce mode de financement, c'est bien ». Pour lui « c'est une excellente chose le fait de dire que ce n'est plus cinq ans, mais juste une année pour arrêter ce mode de financement ». Et d'expliquer que le fait de dire qu'on va arrêter le financement non conventionnel cela veut dire qu'il y a d'autres sources de financement. Il déduit « soit il y a augmentation des prix du baril, soit et c'est certain, il y a la réduction des importations de 65 milliards à 42 milliards de dollars ». Si Afif affirme « ce qu'on ne sait pas c'est quel est le volume de la planche à billets, est-ce qu'ils ont tiré pour les cinq ans et comment l'argent a été placé ou dispatché, là on n'a pas de données ». Mais, selon Si Afif, les députés vont demander des comptes. Car dit-il, le recours au financement non conventionnel a été conditionné par le contrôle de la banque d'Algérie, par le président de la République et par les instituions législatives. Il poursuit « on va leur demander, s'ils ont tiré tout l'argent en même temps, parce que nous nous sommes entendus d'imprimer des billets en fonction du déficit et des besoins ». Il précise « à ce niveau-là, la question reste posée, mais nous saluons de ne plus avoir recours à la planche à billets ». Le député du PT, Ramadane Taazibit, a affirmé que son parti était et reste contre la planche à billets dès le début en estimant qu'il y a une question de démocratie par rapport à cette question « c'est une machine folle, que personne ne peut contrôler qui est en train d'imprimer de l'argent et de détruire l'économie ». Il poursuit « il y a un comité de fonctionnaires qui est installé, qui n'est pas élu et qui n'est pas accessible même pas aux députés ». En concluant « nous n'avons eu aucun rapport, c'est bel et bien une situation de non-droit ».
L'éducation: le parent pauvre du PLF
Selon le député Ramadane Taazibit, ce projet de loi a complètement négligé le secteur de l'éducation. Il dira que le « Budget du ministère de l'Education, et certains secteurs, n'a pas du tout augmenté, alors que tout le monde sait qu'il y a dans le secteur de l'éducation, une surcharge des classes, il y a un déficit d'enseignants, un déficit d'encadrement ». Cela veut dire, selon Taazbit, l'année 2019 sera encore une année difficile pour le secteur de l'éducation. Il affirme en outre qu'il y a des chiffres dans ce projet 2019 qui saute aux yeux « seulement 18 000 postes budgétaires qui sont prévus pour l'année 2019, alors qu'il y a 17.000 qui vont partir en retraite. Pourtant la demande en matière d'emploi se chiffre en centaines de milliers.
Il conclut en affirmant qu'il n'y a pas de mesures à même de répondre à l'angoisse des jeunes Algériens qui préfèrent mourir en mer et tenter « El Harga », ainsi que l'angoisse des fonctionnaires et toute la population.


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