Pour la première fois depuis son installation à barre technique, l'entraîneur de l'USMA, Thierry Froger, est soumis à de vives critiques qui émanent particulièrement des supporters, ceci au moment où la direction s'est gardée de lui faire une quelconque remarque, préférant chercher des explications auprès du directeur général Serrar à propos des derniers mauvais résultats enregistrés par l'équipe, notamment son élimination en Coupe de la CAF et en Coupe arabe. Ainsi, l'euphorie après le titre honorifique de champion d'hiver remporté haut la main par les coéquipiers de Meftah, s'est vite estompée, cédant la place à une ambiance morose qui sévit ces derniers jours autour du club. Froger est le premier à être touché par les revers subis par sa formation. Après avoir avalé difficilement l'élimination en Coupe d'Afrique et la défaite à domicile devant l'ESS, voilà qu'il est touché de plein fouet par la sortie de son équipe en Coupe arabe. «Bien sûr que je suis déçu par cette double élimination, mais il ne faut pas blâmer les joueurs qui ont tout fait pour redorer le blason du club. Ils n'ont pas eu de la chance pour se rattraper devant la formation d'El-Merrikh en Coupe arabe. Maintenant, il faut sauvegarder ce qu'il nous reste comme objectif, à savoir le titre du championnat et la Coupe d'Algérie », a déclaré l'entraîneur usmiste. Ceci n'empêche pas que les interrogations se multiplient sur les raisons qui ont amené la formation de Soustara à vivre cette situation inattendue. Relâchement ou passage à vide ? Certains observateurs affirment que l'équipe souffre de certaines faiblesses criardes, en faisant porter le chapeau de cette régression plus particulièrement à la défense pour laquelle l'entraîneur Froger n'a pas encore trouvé le remède pour la rendre plus solide. Ce qui explique d'ailleurs les contacts intenses entrepris par le directeur général du club Abdelhakim Serrar depuis l'ouverture du mercato pour recruter de nouveaux défenseurs qui seront en mesure de stabiliser ce secteur. Un nouveau défenseur fait déjà partie de l'effectif usmiste depuis jeudi dernier. Il s'agit de l'Ivoirien Vivian Assie-Koua, dont on dit le plus grand bien après que Serrar a visionné les matches auxquels il a pris part avec son ex-équipe quatarie El-Arabi .Vivian a été mis très vite dans le bain en prenant part à la reprise des entraînements. Serrar fait actuellement le forcing pour ramener d'autres défenseurs avec lesquels il est en contact permanent. Il attend à ce qu'ils ramènent leur lettre de libération afin de les intégrer très vite au sein de l'équipe. C'est dire que la balle se trouve dans le camp du directeur général et de l'entraineur pour faire sortir l'équipe de sa léthargie. Pour le moment, seul le milieu de terrain est crédité d'un bon rendement en championnat, même si les éléments qui les composent ont réellement fléchi dans la compétition continentale et arabe. L'absence du buteur maison Ibara lors du match contre la formation soudanaise d'Al-Merrikh a grandement pénalisé ses coéquipiers qui avaient ardemment souhaité sa présence sur le terrain lors de cette rencontre. Un autre problème est venu s'ajouter aux difficultés que trouve l'entraîneur Froger et le directeur général Serrar pour faire redémarrer l'équipe sur de nouvelles bases. Il s'agit de la révolte du défenseur Chaffai, qui refuse d'être traduit en conseil de discipline. Le solide défenseur de l'USMA contredit les déclarations de son entraîneur à son sujet, en affirmant qu'il est toujours en possession de ses moyens, en trouvant inexplicables les raisons évoquées par le technicien français pour l'éloigner du onze-type devant Al-Ahly et Al-Merrikh. Il demande à ses dirigeants de chercher ailleurs les raisons qui l'ont poussé à critiquer le staff technique et la direction du club. « Cela fait longtemps que je n'ai pas reçu la totalité de mes salaires, comment voulez-vous que je me taise ? » a-t-il réagi. Des proches du joueur affirment que ce dernier pourrait quitter l'USMA durant ce mercato. Il aurait été déjà contacté par des clubs de Ligue 1 qui espèrent le chiper à l'USMA. Une affaire à suivre.
