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Premières rencontres algéro-françaises de l'industrie pétrolière et gazière: «La CCIAF, un acteur actif pour la mise en relation de partenariats productifs»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 03 - 2019

Les premières rencontres algéro-françaises de l'industrie pétrolière et gazière ont été entamées, hier, à l'hôtel Méridien d'Oran et se poursuivront, aujourd'hui, avec la participation de 33 entreprises françaises spécialisées en pétrochimie et plus de 200 entreprises algériennes dont Sonatrach et ses filiales, Sonelgaz, Asmidal.
La spécificité de ces journées professionnelles est qu'elles se déroulent, exclusivement, en format ‘B to B' avec des rendez-vous organisés entre entreprises des deux pays ainsi qu'un programme d'atelier thématiques et techniques. Selon les organisateurs, cette initiative fait suite à la participation de la Chambre du Commerce et de l'Industrie algéro-française (CCIAF), en mars 2018, à la 3ème édition des rencontres ‘Expo-Sciences', organisées par le groupe Sonatrach, sous le thème: ‘Innovation et Partenariat, dans un contexte mondial de transition énergétique', où la CCIAF avait eu l'occasion de tenir un espace France-Algérie et d'accompagner plus de 28 entreprises françaises. Dans la continuité de ces rencontres, la CCIAF organise ces deux journées professionnelles dans l'objectif de « promouvoir les opportunités de partenariats industriels notamment en matière de développement de la capacité de fourniture locale (pièces, équipements, services) de sous-traitance et de maintenance des activités pétrolière et gazière (…) L'échange, la confrontation des besoins et des opportunités, entre chefs d'entreprises algériens et français sont les objectifs de ces premières rencontres qui devront permettre de concrétiser, rapidement, des partenariats productifs ». La CCIAF compte, aujourd'hui, 2.000 entreprises membres (200 entreprises françaises et 1.800 entreprises algériennes). Elle accompagne les entreprises en terme de mise en relation d'affaires, d'informations réglementaires, économique et sur la pratique des affaires.
La CCIAF organise, régulièrement, des rencontres entre entreprises algériennes et françaises. Elle a, ainsi, organisé les 26 et 27 février derniers, des rencontres de la pharmacie et des équipements de santé, à Constantine. La Chambre prévoit également de tenir des rencontres Mines et Carrières, les 26 et 27 mars, en cours à Sétif.
Le président de la CCIAF Michel Bisac se confie au «Le Quotidien d'Oran»
Q.O.: Pourquoi ces rencontres professionnelles ? Et que peuvent apporter les entreprises françaises à l'Algérie ?
Michel Bisac: En fait ce type de rencontre s'inscrit dans la démarche continue de la Chambre de commerce et d'Industrie algéro-française pour mettre en relation les entreprises des deux pays. Aujourd'hui, tout le monde a bien compris, notamment les entreprises importatrices, que l'importation en état est quasiment terminée. Le commerce extérieur en Algérie est, désormais, très réglementé avec l'introduction des DAPS (droit additionnel provisoire de sauvegarde) qui est une taxation des produits importés en fonction des besoins de l'Algérie entre 30 et 200 %. Je prends l'exemple du ciment. L'Algérie était sous productrice de ce produit, il y a deux ans mais maintenant elle est exportatrice. Dans la nouvelle réglementation, le ciment est taxé à 200%, donc il n'y a plus intérêt à importer du ciment maintenant car si vous payez à 200% de taxes vous ne seriez pas compétitif sur le marché. Donc aujourd'hui ce type de rencontre est pour montrer aux entreprises françaises que si elles ne peuvent plus exporter des produits en état par contre il y a des partenaires à trouver pour co-localiser la production en Algérie et surtout pour ramener un savoir-faire dont, peut-être, on a besoin ici. Aujourd'hui l'Algérie veut produire mais pour le faire elle doit s'entourer des meilleurs talents. Elle doit les chercher un peu partout dans le monde, notamment aux USA, pour le secteur de pétrochimie, mais en France on a certains talents dans ce secteur. Ces talents, on les a amenés ici pour rencontrer les entreprises algériennes. Et là vous vous rendez compte du succès. Il y a 200 entreprises algériennes qui se sont inscrites pour ces journées et nous avons 33 entreprises françaises qui ont fait le déplacement. Ces 33 entreprises ont compris que si elles veulent travailler en Algérie et Dieu sait qu'il y a du travail parce quand vous voyez le plan de restructuration et de développement de la Sonatrach, pour 2030 on se rend compte qu'il y a énormément du travail à faire, dans le domaine de l'industrie pétrolière et gazière, avec l'Algérie.
Q.O.: que pensez-vous de la loi 49/51 ? Est-ce que vous estimez que cette règle est un frein à l'investissement étranger en Algérie ?
M.B.: C'est vrai, il y a eu un petit ralentissement des investissements directs étrangers depuis juillet 2009, en raison de l'instauration de cette règle. Il y a eu, en réalité, un vrai ralentissement notamment pour les PME. Les grandes entreprises n'ont pas eu ce problème car elles ont toujours trouvé les bons partenaires et ils ont conclu des accords de gestion et de gouvernance qui leur convenaient. Mais pour les PME c'est plus compliqué. La règle 49/51 ne rassure pas les PME et puis il faut trouver les bons partenaires et c'est là où la chambre intervient. Notre rôle est de mettre en relation les entreprises françaises qui veulent investir ici avec les bons partenaires. Il y a, en réalité, une grande difficulté à trouver les bons partenaires.
Q.O.: l'Algérie a fait son choix dans le secteur pétrochimique. Elle a opté pour le raffinage des produits pétroliers. Est-ce que vous pensez que les entreprises françaises sont prêtes à s'inscrire dans cette nouvelle démarche, destinée à asseoir une industrie pétrochimique en Algérie ?
M.B.: C'est évident ! Si vous prenez l'exemple de Total qui a investi depuis 2008 dans ce créneau. Il y a eu certes, une affaire en justice, mais finalement le contrat est d'un milliard et demi d'euros, sur le complexe pétrochimique d'Arzew. Les gens ont bien compris l'importance de l'investissement en Algérie. Notre rôle est de jouer à la courroie de transmission entre les entreprises et leur expliquer ce qui se passe et pourquoi l'Algérie a pris ces décisions. On doit les soutenir pour trouver les bons partenaires pour venir investir ici. Mais ce n'est pas l'argent qui est le plus important. Les Algériens n'ont pas besoin d'argent mais du savoir-faire et de la technologie. Ce n'est pas, tellement, le motif d'attirer des capitaux étrangers, mais d'avoir le savoir-faire et les meilleurs partenaires.
Q.O.: quelles sont les garanties nécessaires aux PME françaises pour venir investir en Algérie ?
M.B.: Je ne sais pas si elles demandent des garanties. Mais aujourd'hui avec la mise en place des nouvelles taxes, il devient plus difficile d'importer en Algérie. Il faut désormais les inciter davantage à investir ici dans la production.
Q.O.: Est ce qu'il y a des PME françaises qui s'intéressent à l'exploitation du gaz de schiste en Algérie ?
M.B.: Vous posez une question un peu compliquée. L'Algérie a des réserves extrêmement importantes en gaz de schiste. J'ai entendu qu'il y a eu des contestations au Sud, mais il faut savoir que la technologie a évolué dans ce domaine. Il y a des moyens d'extraction qui sont plus écologiques donc c'est bon de savoir que l'Algérie à les troisièmes grandes réserves au monde, en gaz de schiste. Un jour si la production de gaz naturel et de pétrole va diminuer on aura cette possibilité d'exploiter cette énergie. Evidement, il y a des entreprises françaises spécialisées dans ce domaine-là et bien-sûr que le marché algérien les intéresse. Qu'elle est l'entreprise qui ne sera pas intéressée par ce marché ?
Q.O.: Est-ce que les entreprises françaises sont intéressées par l'investissement dans les énergies renouvelables ?
M.B.: Il y a un plan de développement très important pour ces énergies, en Algérie. On attend surtout la concrétisation de ces projets sur le terrain. A Oran, notamment, la couverture du toit de l'aéroport est faite en panneaux solaires et c'est une entreprise française qui a emporté le marché. Il y a, en effet, d'énormes possibilités dans ce créneau.
Q.O.: On constate un recul du volume des échanges bilatérales entre la France et l'Algérie qui a atteint les deux milliards d'euros, au profit de la Chine et ce, même avant l'application des DAPS. Est-ce que les Français perdent la bataille de la compétitivité dans le marché algérien ?
M.B.: Les Chinois sont des marchands. Vous les avez vu investir en Algérie ? Moi je n'ai rien vu. Ils viennent remporter des marchés en proposant des prix très bas. Ils ramènent tout : le matériel, le personnel…puis ils repartent une fois le marché achevé. Par contre, les Français ont tous investi ici. Nous investissons ici en dinars. Prenant l'exemple de BNP Parisbas, elle a réalisé son siège à Bab Ezzouar à Alger totalement en dinars. Il y a des investissements français énormes qui ont été faits en Algérie. On ne peut comparer entre les Français et les Chinois. Il faut comparer ce qui est comparable. Les Chinois sont opportunistes. Ils viennent avec des méthodes de travail différentes de celles des Français. Ils ne s'inscrivent pas dans la durée.
Q.O.: Est-ce que vous pouvez nous dire le montant des investissements français consentis, à ce jour, en Algérie ?
M.B.: Je n'ai pas des statistiques précises. Mais notre chambre est à 2.000 entreprises à jour dans leurs cotisations. Nous, nous aidons les sociétés dans le démarrage de leurs investissements, mais on n'accompagne pas les entreprises jusqu'au bout de leurs investissements.
Q.O.: Quelles sont les perspectives pour 2019 et 2020 de la CCIAF ?
M.B.: On ne va pas enfoncer des portes ouvertes. Bien-sûr, notre objectif premier est le secteur agroalimentaire pour atteindre l'autosuffisance, ici, en Algérie. Il y a énormément d'opportunité dans ce secteur. Il y aussi les industries pharmaceutiques. La société française ‘Sanofi' a créé la plus grande usine de produits pharmaceutiques dans toute l'Afrique, ici, en Algérie.
Q.O.: Quel est l'apport réel de la Chambre pour booster les investissements français en Algérie ?
M.B.: La Chambre ne détient pas la solution à tous les problèmes, mais elle est un acteur actif. Elle essaye de chercher les bonnes entreprises, au bon moment, en fonction des opportunités. Un des objectifs de la Chambre, aujourd'hui, est de recenser tous les projets qui sont en cours. Je me déplace beaucoup dans les régions pour visiter les usines algériennes. Je suis à l'écoute des entreprises algériennes qui ont déjà investi et qui ont besoin, aujourd'hui, de solutions technologiques. On essaye d'être efficace, c'est-à-dire si on constate qu'une entreprise algérienne a un besoin particulier, nous relayons cette demande, directement, sur toutes les Chambres de commerce françaises pour trouver des partenaires qui peuvent répondre à ses besoins spécifiques. C'est un objectif que nous avons mis, dès 2018, et que nous poursuivons maintenant. La CCIAF est un réseau et nous nous appuyons sur le réseau de toutes les Chambres du commerce en France et à l'étranger avec la CCI France International. Donc on est capable de mettre les entreprises en relation en fonction des besoins.


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