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Des hommes d'affaires interdits de quitter le territoire: Enquête sur des faits de corruption et transfert de capitaux
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 02 - 04 - 2019

Tout en confirmant l'interdiction «conservatoire» de sortie du territoire national de certaines personnes, la justice a décidé de «mener des enquêtes préliminaires pour des faits de corruption et de transfert illicite de capitaux vers l'étranger».
Le Parquet général près la Cour d'Alger l'a fait savoir seulement hier en annonçant que «conformément à l'article 11 alinéa 3 du code de procédure pénale, des enquêtes préliminaires sont mises en ouvre pour des faits de corruption et de transfert illicite de capitaux vers l'étranger». Son communiqué affirme que «dans ce cadre et pour les nécessités des enquêtes, le procureur de la République près le Tribunal de Sidi M'hamed a procédé à l'application des dispositions de l'article 36 bis 1 du Code de procédure pénale et a pris des mesures conservatoires en ordonnant l'interdiction de sortie du territoire national à l'encontre de certaines personnes». Le procureur de la République près du Tribunal de Cheraga a publié lui une liste de plusieurs noms de personnes interdites de sortie du pays. Il s'agit des Tahkout Nacer, Mahieddine, Bilal et Rachid, des Haddad Amr et Ali, des Kouninef Abdelkader-Krim, Redha et Nouah-Tarek, et de Ould Boucif Mohamed, Boudina Brahim et Baïri Mohamed.
Ces communiqués sont comme pour répondre à des questions d'ordre éthique et moral posées dès l'annonce tôt le matin du dimanche dernier de l'arrestation de l'homme d'affaires Ali Haddad aux frontières algéro-tunisiennes. L'on a écrit à cet effet que l'on ne saura au nom de quelle juridiction a-t-il été arrêté, ni si un mandat d'arrêt avait été lancé contre lui. A propos de l'existence d'une liste de personnes interdites de quitter le territoire, l'on s'est interrogé qui l'a établie et pour quels griefs, et qui fait justice pour qui et à la place de qui. Nous écrivions aussi que la justice a pourtant toute latitude de s'autosaisir en cas d'abus de quelle nature qui soit, et doit être la seule garante de la légalité.
La rue fait marcher la justice
Toute décision dans ce sens devrait être portée à la connaissance de l'opinion publique la plus large possible. Entrepris en dehors de ce cadre, tout le reste aurait forcément des relents de règlement de comptes et des effets de vendetta. (Voir le Quotidien d'Oran du lundi 1er avril 2019). Les instances judiciaires affirment que «ces décisions ont été prises en réponse aux revendications du peuple». «Le plus grave est ce qui fait rire (charou elbaliati ma yothik)», dit l'adage. Il a fallu donc que la rue marche et exige des comptes de têtes connues pour que les instances judiciaires compétentes et légales décident d'agir dans ce sens et interpellent des hommes d'affaires présumés depuis longtemps corruptibles et corrompus.
Il serait de trop de s'interroger sur l'existence ou non de plaintes et sur « le mobile du crime » puisque le Parquet général près la Cour d'Alger note qu'il a agi «pour des faits de corruption et de transfert illicite de capitaux vers l'étranger». L'on pourrait croire que si la rue n'avait pas marché et exigé des poursuites judiciaires, la justice n'aurait pas bougé. Evident qu'aujourd'hui les raccourcis sont faciles à prendre pour dire que la justice n'était pas libre, qu'elle répondait aux ordres «venus d'en haut» et que les protégés du système agissaient en toute liberté. Pourtant, opinion publique et médias ont de tout temps dénoncé de telles pratiques. Mais ni les juges ni les avocats n'avaient «marché» auparavant pour les démasquer. Ces derniers, tout au plus, quittaient des salles d'audience en signe de protestation contre «des abus» de ceux qui jugent.
Des décisions importantes de Bouteflika
Ceci étant, la présomption d'innocence semble respectée et mise en avant selon le communiqué du Parquet. Reste que la publication officielle hier de la liste des personnes «contrôlées» contredit ces obligations. La «rue» a même appris que des hommes d'affaires sont interrogés par le commandement de la Gendarmerie nationale de Bab Edjdid. Les marcheurs voulaient des «têtes», ils sont servis. En plus des fake news relatifs à de graves diffamations et accusations qui défilent sur la toile, les instances judiciaires semblent lancer une chasse aux sorcières pour plaire à «la rue». Le tapage médiatique sur de telles opérations laisse planer un air (pollué) de déjà vu. Au titre de ce même décor, l'homme d'affaires Issad Rabrab a quitté dimanche dernier l'Algérie vers l'Allemagne. Le patron d'importantes sociétés économiques et commerciales ici et ailleurs montre ainsi qu'il a la conscience tranquille et qu'il n'est concerné par aucune interdiction. Sa récupération l'année dernière en banlieue française d'une grosse usine en faillite pour en faire un des fleurons de l'industrie française avec en sus la création de 1.000 emplois, a fait pâlir de jalousie les plus téméraires des investisseurs. Rabrab a eu d'ailleurs l'honneur de la faire inaugurer par le président Macron en personne. Une «œuvre» qui lui a coûté des centaines de millions d'euros.
Au regard des évolutions subites et étonnantes de diverses situations, l'opinion publique perd pied et interroge qui commande aujourd'hui le pays. La présidence de la République annonce que le chef de l'Etat présentera sa démission avant le 28 avril, date de la fin de son mandat. Mais avant, il prendra «des décisions importantes conformément à la Constitution». L'on saura dans peu si c'est le dernier baroud d'honneur ou des recadrages de pouvoirs pour éviter que les clans ne se livrent des guerres de tranchées dévastatrices.


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