La loi régissant l'activité commerciale est claire concernant les permanences durant les jours de fête. Un mois de fermeture et 50.000 DA d'amende pour les commerçants réquisitionnés qui n'ont pas respecté les consignes d'ouverture. Et si la plupart des organisations professionnelles et directions du Commerce se sont dites satisfaites du taux de respect de cette permanence, durant les deux jours, ce qui reste de la semaine en cours promet lui d'être assez difficile pour les ménages qui n'ont pas pris leurs dispositions. En effet, hier, au 3ème jour de la fête de l'Aid, les marchés de fruits et légumes étaient déserts à l'exception de quelques marchands de fruits qui ont repris leur activité avec des prix assez élevés. La pomme de terre était aussi disponible en petite quantité à 60 DA le kg. De nombreux citoyens habitués à vivre cette hantise des pénuries les jours de fête ont préféré anticiper et faire le stock en denrées alimentaires et aussi en fruits et légumes, deux ou trois jours avant cet évènement, pour parer à cette situation et assurer une disponibilité pour au moins une semaine. Mais les plus démunis qui n'ont pas les moyens de s'offrir le mouton de l'Aid et de s'approvisionner, pour la semaine, ont été obligés de prendre leur mal en patience en attendant le retour à la normale de l'activité commerciale. Cependant le coordinateur de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) d'Oran, a affirmé, hier, qu'au marché de gros des fruits et légumes d'El Kerma, l'activité commerciale a repris normalement, selon le représentant de la fédération des mandataires et la marchandise était disponible. Et d'expliquer la rareté des fruits et légumes dans les marchés par la décision de nombreux marchands de ne pas s'approvisionner, en raison de l'afflux qu'a connu le marché avant l'Aid. « Les commerçants, de peur de voir leur marchandise pourrir sur les étals, ont préféré attendre avant de s'approvisionner, vu que les citoyens ont fait des achats pour la semaine », a souligné le représentant de l'UGCAA. Entre l'application de la loi régissant l'activité commerciale et la gestion actuelle de ce secteur durant les fêtes, tout le système est à revoir pour assurer une meilleure organisation des marchés des fruits et légumes et des commerces de produits alimentaires.
