Lassés de devoir subir indéfiniment les mauvaises odeurs émanant de l'Oued Essial, tout proche de leur cité, des habitants de la cité Rouibah Tahar' ont décidé de recourir à la manière forte pour pousser les responsables à solutionner ce problème. En effet, hier, ils ont carrément fermé à la circulation le boulevard Front de mer, Hocine Bechikhi, en érigeant des barricades sur le pont enjambant l'oued, à l'origine des odeurs qui empoisonnent l'atmosphère et rendent l'air irrespirable. Les amoncellements de déchets et de détritus dont le volume n'a pas cessé d'augmenter, sert d'exutoire naturel pour les rejets des constructions sauvages situées en amont et créer un véritable point noir. A l'origine l'oued devait servir à la collecte des eaux pluviales. Or en raison de l'insouciance des responsables, l'oued est devenu un fourre-tout hideux propice au développement d'insectes nuisibles et de rongeurs, en sus des méfaits sur la santé publique. Habituellement on procédait au traitement des eaux grâce à une station de relevage qui est tombée en panne ce qui fait que les rejets domestiques charriés sont stoppés avant d'atteindre la plage, créant une mare hideuse. Sensible aux revendications des habitants, le chef de daïra de Collo s'est déplacé sur les lieux où il a engagé un dialogue à l'issue duquel, il a décidé d'agir vite en prenant le «taureau par les cornes » pour solutionner le problème sans attendre la mise en place d'hypothétiques crédits. Il préconisera un volontariat pour la journée de demain, mercredi, en sollicitant le concours des habitants pour mettre fin à leur calvaire, du moins pour cet été. Ce n'est que grâce à cette initiative que les manifestants ont lâché prise, en autorisant la reprise de la circulation sur le Front de mer.
