Le candidat aux élections présidentielles du parti du Rassemblement national démocratique (RND), Azzedine Mihoubi, qui a animé, hier, un meeting à la salle omnisports de Sidi El Bachir à Oran, était généreux en promesses électorales pour séduire une assistance apparemment acquise. Il s'est engagé une fois président à lever toutes les poursuites judiciaires contre les jeunes bénéficiaires du dispositif ANSEJ qui n'ont pas pu honorer leurs dettes, à revoir à la hausse de 150 à 200% les pensions de 45.000 veuves et de 73.000 orphelins et à octroyer des avantages divers aux couches les plus démunies de la société (logements sociaux, révision des salaires et primes, crédits sans intérêts, aides financières...). Le candidat est revenu dans son intervention sur les «tentatives d'ingérence étrangère dans les affaires internes de l'Algérie» en soutenant que l'«ère du protectorat sur le pays est révolue». «La souveraineté est aujourd'hui au peuple algérien !», a lancé Mihoubi tout en dénonçant le débat dans le Parlement européen sur la situation en Algérie. «Votre forte présence aujourd'hui est une réponse à ceux qui doutent dans les élections présidentielles. Votre présence est une réponse à ceux qui croient que le peuple ne connaît pas son intérêt. Certes, il y a des problèmes politiques, économiques, sociaux, mais nous nous ne pourrons jamais trouver des solutions à cette crise sans regagner la confiance perdue du peuple dans ses institutions. Nous, Algériens, sommes tous une seule famille. Nous avons des divergences c'est normal, mais nous devons désormais s'écouter mutuellement pour trouver des solutions réelles à nos problèmes (...) L'avenir du pays et des nouvelles générations est dans les élections présidentielles», a déclaré le candidat. Mihoubi a saisi l'occasion de la célébration de la journée internationale contre les violences faites aux femmes pour s'engager, une fois président, à l'aggravation des peines contre les personnes impliquées dans des agressions physiques contre des femmes. Il a aussi promis un programme d'urgence pour reloger tous les habitants des quartiers populaires à Oran qui souffrent de la crise du logement. Mihoubi s'était rendu en effet durant la matinée d'hier dans le quartier populaire Ibn Sina (ex-Victor Hugo) où il s'est enquis sur la situation de certaines familles démunies notamment celles de la cité Dar El Hana. Il a aussi visité Dar Rahma et le centre de l'enfance assistée.
