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Après une résolution du Parlement européen sur l'Algérie: Une vague de condamnations
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 30 - 11 - 2019

La résolution adoptée jeudi par le Parlement européen sur «la situation des libertés en Algérie» a suscité des réactions vives de la part de plusieurs instances officielles algériennes (institutions, partis politiques, organisations et associations nationales) qui n'ont pas tardé à la dénoncer vigoureusement la qualifiant pour la plupart d'«ingérence flagrante dans les affaires internes et de provocation éhontée à l'encontre du peuple algérien».
Le Parlement avec ses deux chambres a été naturellement le premier à réagir à cette grotesque «ingérence». Dans un communiqué diffusé jeudi, l'Assemblée populaire nationale (APN) a dénoncé une résolution «diffamatoire» qui vient au moment où le peuple algérien «s'apprête à aller aux urnes pour choisir souverainement un président de la République» après un Hirak pacifique et un accompagnement, «hautement professionnel, de la part de l'Armée populaire nationale (ANP) et des différents corps de sécurité». L'APN «considère que ce qui s'est passé aujourd'hui à Strasbourg (siège du Parlement européen) est une ingérence flagrante dans les affaires internes et une provocation à l'égard du peuple algérien, et dénonce catégoriquement toute ingérence, d'où qu'elle provienne, dans nos affaires internes», ajoute le communiqué.
Le président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil, a affirmé, lui aussi, que la Chambre haute du Parlement rejetait les agendas étrangers dictés à l'Algérie, soulignant, dans ce cadre, l'indépendance de la décision politique de l'Algérie.
De son côté, le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) a qualifié la résolution du Parlement européen de document basé sur «des renseignements erronés et des intentions malveillantes». Selon son président, Bouzid Lazhari, le CNDH «s'interroge sur la source des informations contenues dans la résolution, lesquelles font état d'arrestations arbitraires sans toutefois en fournir des preuves», estimant qu'«il aurait été plus judicieux pour la partie qui est derrière ces informations de les fournir au CNDH, qui a toutes les prérogatives pour enquêter sur les allégations relatives aux droits de l'Homme».
« Examen général de ses relations avec l'ensemble des institutions européennes »
Côté partis politiques, les réactions ne se sont pas fait attendre non plus. Le groupe parlementaire Tajamoue Amel El Jazair (TAJ) à l'APN a, dans un communiqué, dénoncé outre ce caractère d'ingérence du Parlement européen, son silence assourdissant par rapport à «des guerres, des crises et des transgressions que connaissent nombre de pays et peuples, à l'instar de ce qui ce passe en Palestine et à Burma», qui, selon lui, devrait «avoir la priorité dans les préoccupations de la communauté internationale».
D'autre part, le groupe parlementaire du Parti des Travailleurs (PT) à l'APN a estimé que la résolution controversée du Parlement européen «a des visées inavouées d'atteinte à l'image du pays et de déstabilisation des Algériens en cette période où ils s'apprêtent à aller aux urnes le 12 décembre pour élire un président légitime et démocrate».
L'Organisation nationale des enfants des chouhada (ONEC) a, pour sa part, «pris acte avec colère et regret des déclarations de certains députés du Parlement européen, qui s'inscrivent dans la case de la flagrante ingérence dans les affaires internes de l'Algérie et de la grave provocation contre les Algériennes et les Algériens, qui rejettent catégoriquement l'ingérence étrangère dans leurs affaires internes».
Du côté du ministère des Affaires étrangères, la réponse est sans appel: l'Algérie condamne et rejette «dans le fond et dans la forme» l'immixtion «flagrante» du Parlement européen dans ses affaires internes et se réserve le droit de procéder à un examen général de ses relations avec l'ensemble des institutions européennes, indique jeudi un communiqué du ministère.
«Le Parlement européen, sur instigation d'un groupe hétéroclite de députés partisans, a pris l'outrecuidante liberté de statuer sur le processus politique en cours dans notre pays, au moment précis où les Algériens s'apprêtent à élire, en toute démocratie et transparence, un nouveau président de la République», note la même source, précisant que «les députés européens se sont même arrogés, toute honte bue, un droit d'exiger du Parlement algérien de modifier des lois que nos députés ont souverainement adoptées». «Par cette démarche, le Parlement européen a démontré son mépris, non seulement des institutions algériennes, mais également des mécanismes bilatéraux de consultation prévus par l'Accord d'association, y compris dans le domaine parlementaire», relève le communiqué, estimant que le Parlement européen «a surtout confirmé, à l'initiative des députés instigateurs, qu'il promeut désormais ouvertement leur agenda du chaos provoqué, qu'ils ont malheureusement mis en œuvre dans bien des pays frères». «Il est révélateur qu'un des parlementaires européens ait fait l'éloge de la colonisation qui aurait permis, selon lui, l'exercice de la liberté de culte durant les 132 ans de l'occupation coloniale de l'Algérie», déplore la même source.
« L'Algérie condamne et rejette dans le fond et dans la forme cette immixtion flagrante dans ses affaires internes et se réserve le droit de procéder à un examen général et attentif de ses relations avec l'ensemble des institutions européennes, à l'aune de ce que ces institutions confèrent effectivement aux valeurs de bon voisinage ouvert, de coopération franche et de dialogue mutuellement respectueux», conclut le communiqué du MAE.
Ce que dit la résolution
La résolution, à l'origine de la colère en Algérie, adoptée jeudi, a été défendue par tous les groupes du Parlement européen y compris le Parti populaire européen (PPE - Chrétiens Démocrates), l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen (S&D - partis socialistes et socio-démocrates) dont est membre Raphaël Glucksmann, Renew Europe Group (Libéraux démocrates) qui compte 21 députés français dont ceux du parti la «République en Marche» d'Emmanuel Macron, et le groupe «Identité et Démocratie» dont les 22 députés du Rassemblement National (ex-FN) de Marine Le Pen. La résolution, sans valeur contraignante, «invite les autorités algériennes à mettre fin à toute forme d'intimidation», de «harcèlement judiciaire et législatif», ainsi que les «arrestations et les détentions arbitraires à l'encontre des manifestants pacifiques». Elle demande également «l'arrêt des violations de la liberté de culte des chrétiens, des ahmadis et d'autres minorités religieuses» et invite les autorités algériennes à «garantir le plein exercice de la liberté de pensée, de conscience et de religion ou de conviction». En outre, elle demande la révision de plusieurs lois algériennes dont «la loi nº 91-19 du 2 décembre 1991» (relative aux réunions et manifestations publiques, ndlr) «afin d'en supprimer toutes les restrictions (...) qui ne sont pas absolument nécessaires ou proportionnées au sens des dispositions de l'article 21 du pacte international relatif aux droits civils et politiques», ainsi que «la loi nº 12-06 de 2012 sur les associations» et recommande d'«engager un dialogue véritable et inclusif avec les organisations de la société civile afin de définir une nouvelle loi conforme aux normes internationales».


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