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Hirak face à Tebboune
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 12 - 2019

Il y avait bien d'autres possibilités pour élire notre président de la République. Et même dans la voie adoptée par les dirigeants actuels, l'on pouvait asseoir la crédibilité du scrutin, quel que soit le taux de participation, avec une transparence sans tache donnant une légitimité forte au premier magistrat de notre pays. Aujourd'hui, nous sommes dans une situation délicate où tous les possibles sont envisageables.
Le commandement militaire ne pouvait tolérer au-delà d'une certaine limite la vacance du pouvoir qui rendait la voix de l'Algérie inaudible à l'étranger - n'ayant aucun représentant honorable sur la scène internationale. Comme il ne pouvait longtemps accepter l'émergence de la société civile sans mandataires élus avec qui négocier la transition (dans tous ses aspects et enjeux). Il a ainsi choisi de répondre à la première exigence, laissant insatisfaites les revendications de la révolution du sourire, portées par le Hirak - dont on sait aujourd'hui que c'est au moins six (06) Algériennes et Algériens sur dix (10).
Le nouveau président choisi se trouve donc entre le marteau et l'enclume - un «mandjal» qui, quoi que l'on dise, a fait des opérations «mains propres» son cheval de bataille ; ce que le «système, dégage» a massivement validé. Il y aurait ainsi pour ce président une feuille de route axée sur la refonte profonde des institutions minées jusque-là par une corruption corrosive. Cela peut sembler peu face à tous les enjeux - et chantiers - que le Hirak dans toutes ses composantes a mis à jour dont le principal est : la liberté, la liberté de l'Algérie, la liberté des citoyennes et citoyens.
Et c'est là qu'un quiproquo peut d'ores et déjà surgir. Si pour le Hirak, la Liberté est avant tout rupture avec le système autoritaire instauré depuis 1963 ; pour le président, c'est une affaire de Constitution, c'est-à-dire de garanties inscrites dans la Loi. Alors que le Hirak revendique un régime démocratique (avec séparation des pouvoirs et des scrutins propres), le président ne peut que réclamer du temps pour ce faire (car il ne détient pas une baguette magique et tout chambouler du jour au lendemain).
Dans cette équation, le Hirak ne peut que durer dans le temps ; il ne lâchera rien. Le président, car entre ce marteau et le «mandjil», ne peut accepter de se faire hara-kiri : les pouvoirs et attributions que lui confère la Constitution actuelle - notamment comme ministre de la Défense - seront le premier obstacle dans l'exercice de ses fonctions. Réussira-t-il à manifester sa liberté face au commandement militaire ? Puisqu'au fond, c'est là qu'il est attendu, tant par l'opinion nationale que par les chancelleries et observateurs étrangers.
Il joue là toute sa crédibilité et par conséquent la signature de l'Algérie sur les marchés financiers et prêteurs internationaux (auxquels nos entreprises et le Trésor public auront bientôt recours). Comme il doit rapidement se prononcer sur les lois, décisions et règlements pris par le gouvernement, le parlement et la Banque centrale depuis la fin officielle du mandat de son prédécesseur élu - en particulier la loi sur les hydrocarbures. Face à ces impératifs, un échéancier s'imposera : pour quand de nouvelles législatives, de nouveaux élus territoriaux, de nouveaux commandants des forces armées et de sécurité, de nouveaux dirigeants des entités économiques (de gestion, de supervision et de contrôle), etc. ? Puis peut-être viendra le dialogue national pour la transition.


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