On rappellera d'abord que l'entraineur Meguenni Noureddine a pris ses fonctions lors du match de l'ultime journée de la phase aller contre le CRT, en remplacement de Kamel Zemani. Ce dernier avait rendu le tablier suite à une série de contre-performances à domicile surtout, dont la dernière face à l'IRB El-Kerma au stade des Frères Nouali comptant pour la 13e journée du championnat de DNA et qui s'est soldée par le score de parité 2-2. Les résultats de cette première manche du championnat sont loin des espérances des fans du club qui souhaitent un meilleur classement lors de la phase retour, ce qui permettra au club asémiste d'occuper l'une des six premières places qui le propulserait vers la Ligue 2. Il faut dire qu'après le départ de la quasi-totalité des cadres de l'équipe l'été dernier, les observateurs et les amoureux du club ont prédit une saison difficile, d'autant plus que le club ne s'est pas vraiment renforcé par des joueurs de qualité, et ce en raison de la crise financière dans laquelle il se débat depuis belle lurette, se contentant de quelques éléments de seconde zone et misant essentiellement sur des jeunes. Au final, au vu de tout ce qu'a enduré le club durant l'intersaison estivale, le bilan n'est finalement ni reluisant ni catastrophique. Ayant engrangé 18 points lors de la phase aller du championnat, le bilan aura été plutôt mitigé. On aurait pu utiliser d'ailleurs un terme plus sévère au vu des 3 victoires, des 9 nuls et des 3 défaites concédées lors de cette première moitié de l'exercice 2019-2020. Mais les circonstances et les turbulences qu'a vécues l'équipe à l'intersaison font que l'on peut considérer ces 18 points comme un résultat prévisible et loin d'être ridicule. L'ASBM occupe actuellement la 10e place au classement du championnat de DNA (groupe Ouest), un classement qui pourrait évoluer lors de la phase retour si les subventions de l'Etat seront versées dans le compte du club. Sinon, cette crise financière qui frappe de plein fouet le club asémiste risque d'entraver la bonne volonté des dirigeants qui se démènent du mieux possible en contractant des emprunts pour assurer les déplacements et l'hébergement des joueurs toutes catégories confondues. Un vrai dilemme pour la direction du club qui doit encore recourir à l'emprunt en attendant les subventions étatiques qui tardent à venir. La crise financière touche pratiquement tous les clubs, certes, mais elle est encore plus aiguë au sein du club maghnaoui habitué à jouer les premiers rôles chaque saison. Une crise sans précédent depuis deux saisons qui pénalise le club et les joueurs. Ces derniers sont dans l'obligation de recourir à la contestation car ils n'ont perçu aucun centime, pas même les primes de matches, une petite source de motivation. Aussi, il y a urgence dans la maison asémiste. Mais personne ne peut agir, car le fardeau financier est devenu trop lourd.
