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Plus fort que le silence !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 12 - 02 - 2020

Je ne parlerai pas du nouveau coronavirus. Ni de l'empire du Milieu ni même de tous ceux qui nous dessinent, comme un dessin effroyable, une fin du monde, alors nous ne savons pas quel monde voulons-nous. Je ne veux pas parler sachet de lait ni du gaz de schiste. Ni du Hirak social qui secoue tout le pays. Pas même des «contre-feux», allumés ici et là. Non, je veux parler de moi, de mon pays: l'Algérie. Parce qu'à regarder de près ce dégoût de vivre qui s'empare des Algériens, il y a peut-être de quoi trouver matière à comprendre pourquoi tout le pays semble tirer vers le bas. L'on dit aujourd'hui que si trois Algériens sur quatre aiment leur pays, le quatrième néglige trop «sa» patrie, au point qu'il n'a jamais les moyens de payer ni loyer, ni l'électricité ni même le gaz, sauf, peut-être, son mauvais plat quotidien, son abonnement Internet, ou son flexy biquotidien. Parce que l'on dit aussi que l'Algérien de Z'dama comme celui du petit village «coincé» là-bas entre Sidi Balak et Aïn-peut-être, passe au moins douze heures par jour (plus qu'il ne boulotte !) à parler ou tapoter sur son téléphone sans que personne ne trouve aucun mal à deviner sur quoi il pourrait bien «déblatérer», pendant tout ce temps qui ne veut pas mourir. L'Algérien, seul capable de se parler à lui-même, trouverait même le moyen de se rendre la vie facile au point de vouloir transporter le monde sur son dos. Tout vouloir réduire à la taille d'une seule main. Comme porter tout à la fois (en bandoulière) sa garde-robe, son garde-manger, son poste TV, son frigo, son matelas à ressorts, son bahut à chemises délavées, ses chaussures usées et même ses chaussettes nippées. Il voudrait même porter avec lui sa mère sur le dos et sa femme sur la tête. L'Algérien a un besoin si irrépressible de parler qu'il est capable de dire tout, n'importe comment, à l'endroit, à l'envers, la bouche pleine, l'estomac vide, dans n'importe quelle langue, dans toutes les positions, avec tous les mots qui lui «transitent» par la tête. Il faut bien se convaincre que l'Algérien a une soif irrépressible de «se dire» à l'autre, de montrer sa langue fourchue à tous, son nez bien droit et ses pieds bien plats. Certains ont même leur manière propre de prouver leur vie aux autres, comme ces jeunes épris d'une nouvelle mode, celle d'investir tous les «murs», juste pour dire son sentiment à l'égard d'un être aimé, son fiel à en revendre, son rêve d'aller sur la lune, ou carrément son rejet total et violent d'une société qui le cloue au mur de toutes les incompréhensions.
L'époustouflant succès des «machins parlants» en Algérie s'expliquerait aussi par ce «cas particulier» à nous autres Algériens, celui d'actionner son portable partout et nulle part, dans la rue, sur le toit d'un moulin à vent, coincé dans un bus ou un taxi, sous la douche, au boulot, suspendu entre ciel et terre, juste pour demander qu'est-ce qu'il y a à becqueter à midi, le navet programmé pour la soirée sur l'unique, le temps qu'il fera demain la veille ou même la date de la Saint-Valentin. Face à nos terribles désinvoltures, quoi faire, sinon que d'opposer ce sésame passe-partout de «Allah Ghaleb», certainement religion déclarée du peuple mais pas celle de l'Etat ? Mais l'Etat peut-il être tout le pays, cette gigantesque machine en panne, incapable de faire face à ses trop nombreuses ornières ?

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