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La mémoire du crime
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 02 - 2020

60 ans après, le crime des essais nucléaires français dans le Sahara algérien n'est pas encore assumé ! On balbutie, on tergiverse, on sort des vérités puis on tente de les noyer dans des enquêtes jamais entièrement achevées, mais le crime autant que ses preuves ne s'effacent pas. Le nombre exact des victimes reste vaguement estimé, 24.000 civils et militaires directement exposés aux retombées radioactives selon la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme, alors que des études françaises avancent un chiffre de 40.000 habitants au moins touchés par les radiations entre 1960 et 1966. Un rapport établi autour de ces essais nucléaires par le Sénat français, daté de 2009, reconnaît de son côté clairement que «les dispositions prises à l'époque n'ont pas suffi à empêcher l'exposition à des contaminations de personnes qui soit participaient directement aux expérimentations, soit se trouvaient dans les zones environnant les tirs ». Enfin, globalement, le rapport affirme sans ambages la gravité des essais nucléaires dans le Sahara algérien autant sur l'environnement que les populations locales.
Pourquoi alors la France ne reconnaît-elle pas officiellement ces horribles crimes contre l'humanité? Il faut souligner, néanmoins, que des parties françaises sont allées plus loin que les Algériens, eux-mêmes, pour faire exploser la vérité sur les crimes des essais nucléaires à Reggane, où l'exposition aux radiations ionisantes provoque encore plus de vingt types de cancer selon les médecins, et où plus rien ne pousse alors qu'on y cultivait avant cette triste époque des céréales et des dattes.
En France on n'a pas réussi à enterrer ce dossier, certainement parce que des Français figuraient parmi les victimes de ces essais. Cela a, ainsi, poussé le Conseil constitutionnel français à envisager des indemnisations pour les civils algériens ayant subi des dommages physiques du fait de violences durant l'occupation coloniale, et Reggane peut s'inscrire sur ce registre des indemnisations possibles des populations touchées à l'époque.
En Algérie, hormis les revendications des associations des droits de l'homme et de certains avocats, on n'est jamais allé plus loin, sur le plan officiel, que l'organisation des rencontres officielles à la date anniversaire de l'explosion de la première bombe nucléaire, le 13 février. Est-ce par crainte de remuer le secret d'Etat qui a permis à la France de poursuivre ses expérimentations nucléaires après l'indépendance, jusqu'au démantèlement du site en 1965 ? En tout cas, le crime est pesant dans les relations entre les deux pays, et l'on va peu à peu vers cette exigence de sa reconnaissance.
En Algérie, pour la première fois, on fait officiellement un préalable du règlement de ce dossier pour établir des relatons normales avec la France. C'est le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, qui l'a affirmé jeudi dernier à partir de Reggane où s'est tenu un colloque dans le cadre de la commémoration du 60ème anniversaire des explosions nucléaires menées par la France coloniale dans la région de Hamoudia à Reggane.
Un changement significatif, d'autant que le dossier des explosions nucléaires françaises dans la région de Reggane et les séquelles des radiations qui font encore des victimes « fait partie de quatre dossiers retenus au plan du gouvernement dans son volet lié à la mémoire nationale, ouvert entre l'Algérie et la France », selon M. Zitouni. Il faut juste avoir le courage d'aller jusqu'au bout dans le règlement définitif de ces dossiers qui empoisonnent les relations entre les deux pays.


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