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Les stigmates persistent
Essais nucléaires français en Algérie
Publié dans Horizons le 30 - 08 - 2014

La Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH) a tenu à « attirer l'attention de l'opinion publique nationale et internationale sur l'ampleur des expériences nucléaires effectuées entre 1960 et 1966 en Algérie et leurs effets néfastes qui persisteront à nuire et se transmettent de génération en génération durant les années à venir ». A l'occasion de la journée internationale contre les essais nucléaires célébrée le 29 août de chaque année, la LADDH a tenu à préciser qu'il « faut arrêter de parler des victimes des explosions nucléaires de la France au Sahara algérien uniquement chaque 13 février, alors que la France commémore chaque année l'anniversaire de son accession au cercle fermé des puissances nucléaires militaires. Ces victimes continuent de souffrir quotidiennement, incognito et dans la dénégation totale de reconnaissance des effets fatals des radiations sur leur santé et l'environnement ». La LADDH rappelle qu'il est de « notre responsabilité d'exiger que toute la lumière soit faite sur le dossier noir des expériences nucléaires en Algérie et connaître la vérité qui nous permettra de faire face aux effets des explosions, notamment le plutonium répandu dans l'atmosphère avec tous ses effets dangereux pour les milliers d'années à venir ». La LADDH dénonce, par ailleurs, « l'inconscience de la puissance française qui l'a poussée à utiliser comme cobayes des milliers d'Algériens qui étaient sur place : des nomades, prisonniers et même quelques recrues de l'armée française, et ce, afin de mesurer la puissance de ses « essais-expériences » et en étudier « les effets destructeurs ». A Reggane, dans la wilaya d'Adrar, la France a réalisé, entre le 13 février 1960 et le 25 avril 1961, quatre essais nucléaires dans l'atmosphère au-dessus du polygone de tir d'Hammoudia. A In Eker (Tamanrasset), la France avait décidé du 7 novembre 1961 au 16 février 1966, de réaliser treize tirs souterrains, dont quatre n'ont pas été totalement confinés. En mai 1962, la région a vécu un accident terrible lors du second essai baptisé au nom de Béryl. Un défaut de confinement de l'explosion à l'intérieur des galeries creusées dans les montagnes de Taourirt Tan Affla et de Tan Ataram avait conduit à libérer des éléments radioactifs associés à des scories et des aérosols auxquels une centaine de personnes avaient été exposées.
Des effets néfastes sur l'homme et l'environnement
La LADDH croit que les expériences et les explosions nucléaires au Sahara algérien demeurent « un parfait crime contre l'humanité » et, de ce fait, elles resteront imprescriptibles, donc vouées à contraindre leurs auteurs à reconnaître d'abord les faits puis à réparer les dommages constatés. Les effets des essais nucléaires, atmosphériques à Reggane et souterrains à Tamanrasset, continuent à se faire ressentir avec des pathologies caractéristiques des radiations. Aujourd'hui, de nombreuses études montrent que les populations de Reggane et d'In Ekker, à Tamanrasset, souffrent encore des effets de ces essais qui ont coûté la vie à des milliers de personnes et engendré des maladies graves. Selon des médecins, l'exposition aux radiations ionisantes provoque plus de 20 types de cancers (cancers du sein, de la tyroïde, du poumon, du foie, du côlon, des os...), notamment les leucémies qui dépassent de manière sensible la moyenne dans la région et des malformations aussi bien chez les adultes, les enfants que les fœtus. L'on constate également des cas de malformation chez les nouveau-nés et une baisse de fertilité chez les adultes. « A Reggane, on a constaté que le nombre de déficients mentaux est très important. Des familles entières sont affectées, sans parler des lésions de la peau, des stigmates physiques et des paralysies partielles, ainsi que d'autres phénomènes sur lesquels les médecins n'arrivent pas à mettre de mots », signale la LADDH. D'après les habitants de la région de Reggane, avant les explosions, les terres du Touat et du Tidikelt étaient très fertiles : on y cultivait des céréales, des dattes, des lentilles, des primeurs de qualité et en quantité. On y trouvait des cheptels et des animaux de toutes espèces comme la gazelle, le fennec, le mouflon, des oiseaux et des rapaces de tous genres. Tout cela a disparu. Sur la loi du 5 janvier 2010 dite la loi Morin relative à la reconnaissance et à l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français, la LADDH estime qu'elle ne répond aucunement aux revendications algériennes quant aux droits des populations sahariennes.


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