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Coronavirus: Heureux celui qui possède un vélo !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 05 - 2020

Finalement, la poire a été coupée en deux : ni confinement total, ni moyens de se déplacer. En annonçant une réduction du temps de liberté de mouvement sans arriver au confinement total et une interdiction de circulation de tout véhicule à moteur, l'Etat a voulu éviter un déplacement trop important de personnes et des réunions familiales qui auraient accéléré la propagation du virus. Finalement, il n'y a que ceux qui possèdent un vélo qui peuvent faire quelques kilomètres, mais en ayant constamment l'œil sur la montre pour éviter de rentrer après l'heure fatidique, fixée à 13h pour toutes les wilayas à travers le territoire national.
Blida, qui se sentait un peu comme wilaya paria, est désormais considérée comme toutes les autres wilayas et n'est plus seule à subir des mesures spéciales. Mais ce n'est pas encore vraiment gagné. Ceux qui ont de la famille en dehors des communes où ils demeurent devront se contenter de leur souhaiter un Aïd agréable par téléphone, SMS ou encore via les réseaux sociaux, pratique qui est devenue courante depuis plusieurs années mais comporte cette année une autre dimension : celle de l'obligation pour incapacité de se déplacer ! Même à l'intérieur d'une même commune, les citoyens devraient éviter les visites familiales, synonymes de regroupements importants et de dangers réels. Les cimetières, par ce qu'ils drainent comme personnes durant les deux jours de l'Aïd, constituent aussi une occasion en or pour le Covid-19 pour se déplacer d'un groupe à un autre et continuer son œuvre dévastatrice, contre laquelle il n'existe encore que des promesses incertaines, comme si tous les chercheurs du monde ont perdu de leurs capacités à le contrer et à produire, sinon un vaccin efficace, du moins un traitement rapide et un moyen de mettre fin à la pandémie de manière définitive.
La bavette, le geste simple qui peut nous sauver la vie
Il y a aussi le port de la bavette qui ne se généralise qu'à petits pas, le nombre de ceux qui n'y croient pas étant encore trop important. En effet, il est une catégorie de personnes qui ne veulent pas comprendre ou admettre que le port d'une bavette est devenu vital pour chacun d'entre nous, d'autant plus qu'après une absence totale depuis l'apparition de la pandémie, nous commençons à les retrouver dans les pharmacies, encore chères à 50 DA la pièce mais notre vie et celles des nôtres en dépendent et les vies n'ont pas de prix. «Je ne porterai jamais de bavette quoi qu'il arrive, je ne supporte pas d'avoir la bouche et le nez ‘enfermés' dans un morceau de tissu et, d'ailleurs, je ne crois pas que cela serait utile si je dois être contaminé. Et comment vais-je faire pour éviter les autres moyens de contamination comme les pièces de monnaie, les produits alimentaires que nous consommons tels quels (le pain, par exemple), et bien d'autres choses encore ?», nous rétorque un voisin, la cinquantaine, commerçant de son état et faisant fi de toutes les recommandations sanitaires dictées par les autorités compétentes.
Malheureusement, pareils comportements ne sont pas isolés et c'est l'une des raisons majeures qui empêchent l'Algérie de se débarrasser du Covid-19. Mais, selon ce que nous pouvons constater à travers nos déplacements, c'est que la tendance semble s'inverser et il y a de plus en plus de personnes qui portent maintenant une bavette dès qu'ils mettent le nez dehors, des bavettes de toutes les couleurs, de toutes les formes et de tous les prix. Cette tendance devrait s'intensifier avec l'obligation faite à tous par les pouvoirs publics de mettre une bavette lorsque nous nous trouvons dans un espace public, ouvert ou fermé, c'est-à-dire même dehors.
La peur et la suspicion toujours présentes
L'inconnu fait toujours peur et le Covid-19, non encore totalement cerné, les hypothèses les plus farfelues et les plus graves étant faites par des scientifiques de renom, par des spécialistes des maladies infectieuses, par des observateurs très au fait de la chose sanitaire à travers le monde. Nous avons tous encore très présentes à l'esprit les différentes grippes (H1N1, porcine, bovine, etc.) qui ont fait très peur à tout le monde et qui ont coûté des fortunes à de nombreux pays en vaccins inutiles puis ont disparu comme par magie, rendant les gens sceptiques, surtout au début de cette pandémie. Actuellement, nous nous sommes tous rendus à l'évidence que le danger est bien là, réel, mortel, difficile à gérer et à combattre, ce qui augmente nos peurs et nos appréhensions. D'ailleurs, la moindre petite fièvre qui passait sans même que nous lui donnions de l'importance, peut-être juste un comprimé de paracétamol pour nous sentir mieux, la moindre toux, tous les signes d'une détérioration de notre santé nous font peur et nous font craindre le pire. Alors qu'avoir une grippe était très courant et très normal depuis toujours, la grippe de nos jours est synonyme de mort, de souffrances, d'hospitalisation et d'isolement. Bien sûr, la maladie en elle-même est douloureuse, elle est gênante, elle est stressante, mais maintenant porter le Covid-19 et en être malade équivaut à un isolement social insupportable, à un regard presqu'accusateur des autres, à un sentiment d'être évité et mis en quarantaine par les plus proches de nous.


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