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La royauté et l'immunité
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 09 - 08 - 2020

Comment peut bien réagir un lecteur lambda à la découverte d'informations telle celle qui fait état de l'exil et/ou la fuite de l'ancien souverain d'Espagne? Il apprend que le père du roi actuel Felipe VI fait l'objet d'une enquête entreprise par la Cour suprême sur d'éventuelles malversations. Tout roi qu'il fut pendant 40 ans et quand bien même paternel du roi actuel, Juan Carlos 1er n'en est pas moins devenu un citoyen justiciable après avoir perdu son immunité immédiatement après avoir abdiqué au profit de son fils en 2014. Quelque culturelle, cultuelle et centenaire qu'est la royauté en Espagne, elle n'a pas moins réussi à se décomplexer en se constitutionalisant quitte à exposer un roi octogénaire à quitter son pays pour ne pas encombrer son fils, dans l'exercice de ses fonctions de roi. Celui-ci a dès son installation procédé à des mesures, à même de redorer le blason de la royauté malmenée des années durant, au point où même la justice suisse a ouvert une enquête sur l'origine de quelques millions de dollars versés sur un compte suisse de l'ex-monarque. Ne voulant pas être tel le père, le fils commande un audit de ses comptes quelques mois à peine après son intronisation, frappe d'interdiction toute forme d'abus de pouvoir indirecte la part des membres de sa famille, impose un code de conduite au personnel de la maison royale et associe les avocats en charge des affaires de l'état espagnol pour mieux ajuster la royauté à la justice.
Perplexe, confus et abasourdi, le lecteur lambda a du mal à comprendre qu'un roi en soit réduit à quitter son pays après avoir abdiqué royauté et immunité. Il ne saisit pas cette vérité qui est, somme toute, plausible en Espagne et ailleurs, mais pas forcément dans des contrées où le mot immunité est un concept ésotérique. Emergeant difficilement d'une royauté sans nom qui a failli durer plus de vingt ans, il est assailli par des concepts comme l'immunité qui n'avait jamais figuré dans son jargon et découvre que les vizirs et les lords, les barons et baronnets ne sont pas indéfiniment immunisés contre les sanctions pénales. Habitué qu'il est à voir gouvernance et malversations faire bon ménage, notre lecteur lambda sait qu'il y a des centaines de roitelets qui ont joui, usé et abusé de l'immunité devant les hommes et le seigneur. Ce sont justement des roitelets qui ont permis à un autre roi d'Espagne de reconquérir l'Andalousie après huit siècles de présence musulmane sur la péninsule Ibérique. Partis manu militari, ils n'avaient, pour tout bagage, qu'un luth pour perpétuer l'art de Ziriab, seul legs préservé après tant d'années lumières. Parce qu'ils ont opté pour la royauté et l'immunité ici-bas et dans l'au-delà, ils ont continué à dormir sur leurs lauriers en écoutant la musique andalouse tandis que les rois des Croisés, qui voyaient pourtant dans chaque plébéien de valeur un enfant illégitime de la royauté, ont persévéré, des siècles durant, pour se démarquer de cette immunité royale que même leurs sujets tenaient à préserver.

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