L'opération de maintenance et de soudure de l'oléoduc OK1, dans la zone de Chami, localité d'El-Baâdj (Ouest de la wilaya d'El-Oued), suite à la fuite survenue jeudi, en raison des intempéries, se poursuit, a indiqué hier un communiqué du groupe Sonatrach, précisant que l'opération consiste également à aspirer les eaux polluées. En application des instructions du PDG du groupe, Toufik Hakkar, qui a constaté vendredi l'incident, des équipes techniques de l'Entreprise nationale des services aux puits (ENSP) spécialisées dans l'aspiration des eaux polluées se sont déplacées samedi sur les lieux. Une enquête complémentaire a été diligentée pour déterminer les raisons derrière cet incident et dépêcher une équipe multidisciplinaire pour établir un diagnostic global tout le long de l'oued, afin d'évaluer l'ampleur des dégâts potentiels sur l'environnement, affirme la même source. Il a été décidé ainsi de mobiliser, sans délai, l'ensemble des moyens et filiales du Groupe pour l'absorption et l'aspiration des eaux polluées le long de l'oued, le traitement de toutes les flaques d'eau contaminées et le terrassement de certains tronçons qui feront l'objet de traitement par des unités spécialisées de l'entreprise. Il a été également confié au département des laboratoires relevant de la Sonatrach de contrôler régulièrement les eaux souterraines pendant une année. Le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar, qui a présenté ses excuses à la population de la wilaya, a affirmé que les équipes techniques de la Sonatrach sont à pied d'œuvre pour réparer la panne dans les 48 heures. Des commissions ministérielles sur place A partir d'El Oued, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, a affirmé samedi qu'une enquête administrative approfondie sera enclenchée pour déterminer les circonstances et les causes de la fuite survenue jeudi sur l'oléoduc OK1. «Les doléances des professionnels, notamment les agriculteurs et éleveurs affectés par l'incident, seront prises en charge», a rassuré également M. Beldjoud qui s'est rendu, à la tête d'une délégation ministérielle composée des ministres de l'Energie, l'Environnement, des Ressources en eau et de l'Agriculture, au lieu de l'incident pour s'enquérir de près des dégâts occasionnés et écouter les doléances des citoyens. Le travail de la commission ministérielle de l'Energie permettra d'identifier aussi les causes naturelles (relief) et climatiques à l'origine de la fuite de l'oléoduc et d'y remédier, a expliqué le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar. De son côté, le ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki, a précisé que les services de son département vont effectuer des analyses des eaux de puits d'eau potable (AEP), dont les indices préliminaires montrent l'absence de contamination, ou ceux destinés à l'irrigation. Une commission ministérielle du secteur de l'Agriculture se chargera d'analyser le sol et les eaux des puits d'irrigation, en plus de recenser les agriculteurs et éleveurs affectés. La ministre de l'Environnement, Nassira Benharrat, a indiqué, pour sa part, que le travail de la commission relevant de son département permettra de déterminer les points noirs pouvant influer négativement sur le milieu naturel. Pour rappel, deux fuites sont survenues jeudi dernier au niveau du pipeline OK1 dans la région d'El Baâdj (El Oued), reliant le bassin rouge (Hassi Messaoud) et Skikda. La première fuite a été enregistrée à la sortie de la station de pompage SP2 à Djaamaa, dans la commune d'El Oued, point 190 + 200 (PK), tandis que la seconde a été enregistrée au point PK 263 dans la région d'Al-Baâdj, dans la wilaya déléguée d'El M'gheir.
