Comme annoncé auparavant par le président de l'Autorité de régulation des hydrocarbures, Rachid Nadil, l'essence «super» ne sera plus commercialisée à partir de l'année prochaine, a confirmé, hier, le ministère de l'Energie dans un communiqué. Cette décision est motivée par le fait que ce carburant est «nuisible à l'environnement». «L'essence super avec plomb ayant l'indice d'octane 92, produite par les raffineries algériennes, n'est plus produite ou utilisée dans la majorité des pays», a expliqué la même source. Et d'ajouter que «ce type de carburant va être supprimé en grande partie ou reformulé avec retrait du plomb pour être transformé en super sans plomb avec un indice d'octane supérieur à 92, ce qui permettra de mettre fin à l'importation d'essence sans plomb». A partir de 2021, deux types d'essence seront commercialisés, l'essence normale et super sans plomb. «L'essence normale a un indice d'octane entre 86 et 89. Elle est consommée surtout par des véhicules ne nécessitant pas une qualité avec un indice d'octane supérieur. Le marché national peut être approvisionné à 100% par nos raffineries», argumente le ministère de l'Energie. Quant à l'essence super sans plomb avec un indice d'octane 95, le ministère a expliqué que «nous ne produisons pas assez» et que l'Algérie «a besoin, en ce moment, d'importer des volumes de compensation». Et d'expliquer que «l'arrêt de son importation sera compensé sur le marché national par le traitement et la reformulation de l'essence super avec plomb». Le président de l'Autorité de régulation des hydrocarbures avait qualifié d'importante la démarche de suppression du plomb des carburants terrestres, étant donné les effets négatifs sur l'environnement et sur la santé des citoyens. Pour rappel, l'essence super (avec plomb) est interdite en Europe depuis plus de 20 ans. Par ailleurs, le ministère a indiqué que la consommation de carburants en Algérie, en 2019, avait atteint une quantité de 15 millions de tonnes dont 10,4 millions de tonnes (69%) en gasoil, 3,9 millions de tonnes (26%) en essences de catégorie normale et super, ainsi que 750.000 tonnes (5%) en GPLc. Et de souligner que les importations ont atteint 578.000 tonnes d'essence super sans plomb et 913.000 tonnes de gasoil.
