Le président du Conseil national économique et social (CNES), le professeur Rédha Tir, a exprimé son profond regret quant aux violences et crimes, précédés par des enlèvements qui ont été commis contre des enfants et des adolescents, ces derniers temps. Mais, rassure-t-il, «l'Etat frappera d'une main de fer toute personne voulant porter atteinte à la sécurité des enfants, des adolescents et l'ensemble des citoyens». Et d'ajouter : «Le gouvernement a décidé de sévir sévèrement contre les auteurs d'enlèvement et de crime notamment contre les enfants, à travers le durcissement des lois». Bien évidemment, dit-il, tout en développant des campagnes de sensibilisation et de communication. Il intervenait en marge de la tenue hier d'une journée d'étude sur « l'enfance et l'adolescence en Algérie» à l'hôtel Mercure. Une rencontre qui s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontres autour de thématiques identifiées par le CNES en guise d'hommage à des hommes et femmes algériens qui ont marqué la scène nationale dans divers domaines de la pensée et de la science. M.Tir a affirmé que le CNES travaille sur ce dossier depuis le mois de juin dernier. Et de préciser qu'une convention a été déjà signée (le 20 août dernier) entre l'Organe national de la protection et de la promotion de l'enfance (ONPPE) et le Conseil national économique et social dans le but d'élaborer un plan d'action commun en matière de promotion de l'enfance. Cette «rencontre-hommage» dédiée au professeur Mahfoud Boucebci, l'un des membres fondateur de la psychiatrie algérienne, défenseur des droits des enfants handicapés, des enfants abandonnés et des mères célibataires, a pour objectif «de détecter les différentes pistes et solutions, afin d'améliorer nos politiques dédiées à l'enfance pour une meilleure prise en charge de l'enfant et l'adolescent», précise le président du CNES. Notamment, dit-il, les enfants qui souffrent parfois de certains problèmes. Il a affirmé par ailleurs que son institution est là pour appuyer le travail de l'organisation nationale pour la protection et la promotion de l'enfance et pour améliorer la qualité de la politique publique liée à l'enfance. Il s'agit, précise-t-il, de revoir quelques droits protégeant l'enfant, revoir également la conformité du texte algérien en comparaison avec les textes internationaux. Le président du CNES affirme que la collaboration institutionnelle existe, il suffit de la mettre en harmonie avec la société civile. Et ce tout en impliquant des personnalités politiques, des scientifiques et des parlementaires, des journalistes, des universitaires et des imams dans les travaux de réflexion pour une politique publique à la faveur de l'enfance. Il s'agit concrètement d'adopter des mécanismes de protection, comme par exemple des mécanismes d'aides et de réadaptation physique et psychologique de l'enfant victime de maltraitance et de violence sexuelle. L'amélioration, en outre, de la qualité de prise en charge des délinquants dans les centres de réadaptation. Et donner la possibilité aux adolescents de participer dans la prise de décision dans les domaines qui les intéressent, ainsi que d'autres recommandations qui seront émises par les experts à l'issue de ces travaux de réflexion. Le président du CNES a affirmé que le projet d'amendement constitutionnel, soumis au référendum le 1er novembre prochain, donne une base solide à travers son contenu aux droits des enfants. Cette protection constitutionnelle consacre, entre autres, dans son contenu une place importance aux droits des enfants.