Plus de 50 transactions ont été enregistrées dans ce groupe de la Ligue 2 groupe Centre-Ouest. Mais le comble, c'est que tous les présidents des clubs évoquent le manque de fonds pour inciter les autorités locales à intervenir. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les présidents de ces clubs négocient et recrutent de nouveaux éléments, venus de divers horizons. L'autre point noir, c'est que ces mêmes responsables effectuent une véritable révolution dans leurs effectifs sans le consentement du principal concerné, à savoir l'entraineur. Voilà une fâcheuse habitude qui continue de porter de graves préjudices à notre sport-roi. Ceci dit, nos présidents de clubs sont loin, de la réalité. A propos de staffs techniques, ils sont plus d'une quinzaine de formations à avoir changé d'entraineurs. A cet effet, peut-on évoquer un quelconque projet sportif ? Peut-on parler de développement de football ? Y a-t-il un suivi des jeunes joueurs issus du club ? Bien sûr que non. A propos de recrutement, toutes les équipes se sont renforcées selon les moyens de bord. L'OMA, par exemple, certains membres de l'AG, poussés par une opposition qui veut s'accaparer du pouvoir, ont ralenti le travail de la direction au lieu de dénicher les mécanismes d'autofinancement permettant au club de se donner les moyens de sa politique. Résultat ? Beaucoup de joueurs-clés ont quitté le club pour aller monnayer leur talent ailleurs. En revanche, le MCO Oued Sly, grâce à la stabilité de l'équipe dirigeante, a frappé un bon coup en se penchant sur des éléments avec une base technique et aussi l'expérience. Le Wided Boufarik, véritable révélation de l'exercice écoulé après avoir éliminé en coupe d'Algérie le MCA et le MCO, a subi une véritable saignée. Mais ceci n'a pas empêché les dirigeants de réagir en engageant des joueurs capables de combler le déficit, à savoir Meftahi (ex-CABBA), Othmani (ex-OMA), Cheikh Touhami (ex-NCM), Djaafri (ex-RCA), Benchikhoun (ex-USMA), Khellaf, Boulediab et Allam (ex-MOB). Pour sa part, le CRT, bien qu'en bute à de grandes difficultés financières, a bien négocié ce mercato estival en s'offrant la venue d'un nouveau coach, Hadj Merine (ex-OMA et NCM). Plusieurs éléments dont on dit le plus grand bien on t opté pour le Chabab, à l'image de Amer Yahia (ex-OMA), Snabi (ex-OMA), Oussaâd (ex-OMA), Kherbache (ex-OMA), Kada (U 21 ex-MCO), Berrabah (ex-JSMT), Hamadi (U21 ex-MCO), Dahou (ex-ESM), Djelaoui (ex-RCK) et els autres. Quant à l'IRB El Kerma, il n'a pas dérogé à la règle en annonçant la venue d'une quinzaine de nouveaux joueurs. Il s'agit d'un grand risque par rapport à la stabilité de l'effectif, d'autant plus qu'il y aura six clubs qui seront relégués. Pour l'ASMO, le statut de club formateur est en train de s'évaporer. Comment peut-on recruter des joueurs inconnus de divisions inférieures alors que la qualité des jeunes asémistes est très demandée par d'autres clubs, même ceux de l'élite ? Encore plus, l'ASMO a enrôlé des joueurs soit sans club, soit manquant de compétition, ou alors carrément des éléments inconnus par le public asémiste, mis à part Bendjelloul (ex-MCO), Zerguine (ex-MCEE) et Mebarki (ex-MCEE), des éléments quoi ont un certain vécu footballistique. De son côté, l'USMH, minée par une crise interne sans précédent qui a débouché sur le départ de Mohamed Laib, a réussi en un laps de temps très court à se renforcer. Les nouveaux dirigeants ont eu la main heureuse en confiant la barre technique à Djamel Menad, un coach confirmé, et ont fait signer de bons éléments capables de répondre à l'attente des supporters harrachis. Ce n'est pas le cas par contre pour la JSM Tiaret qui a commencé à donner des appréhensions à son exigeant public. De nombreux observateurs estiment que la formation du Sersou a pris à la légère le volet du recrutement par rapport aux ambitions du club et à la difficulté de la tâche lorsqu'on sait que six clubs seront relégués. Ce n'est pas le cas du SKAF Khemis Miliana qui, après avoir bénéficié de la venue du coach Sid Ahmed Slimani, a misé sur des joueurs d'expérience tels que Tatem (ex-RCK), Benabderrahmane (ex-USMH) et les autres comme les Bramki (ex-IBK El Khechna), Saâdout (ex-SCAD), Ramdani (ex-CRBAO). Au RC Arba, on n'est pas resté inactif et ce, en dépit de la déception de la saison dernière où le coronavirus a empêché le RCA de retrouver l'élite. Mais ceci a incité les dirigeants de se retrousser les manches pour étoffer l'effectif en ciblant des joueurs répondant à un certain nombre de critères, comme les Mazouni (ex-RCR), Oukil (ex-WAT), Aichoun (ex-ESS), Keffi (ex-MCEE), Bekhouche (ex-HBCL), Hireche (ex-OM) et Benouaddah (ex-ABS). L'USM Blida et le RC Kouban, deux anciens pensionnaires de l'élite après une longue période de disette, veulent ressurgir de nouveau. A cet effet, les responsables de la formation de la 'Ville des Roses'' ont effectué un recrutement, jugé non convaincant par le public local, mais le coach Sofiane Nechma s'est dit optimiste du niveau de 'ses'' nouveaux éléments. Le Raed quant à lui semble avoir effectué un recrutement étudié comme l'ont affirmé ses dirigeants. Brahimi (ex-MOC), Nedjar (ex-MOC), Guedidah (ex-MOB), Djehal (ex-ASO), Boumaiza (ex-NAHD), Boussaid (ex-ABS), Soukal (ex-ABS), Tiboutine (ex-USMA) et Bedjaoui (prêt USMA) semblent bien armés techniquement pour mener à bon port le RCK. A Aïn Oussera, le Chabab local n'a pas lésiné sur les moyens pour être prêt à la bataille à l'occasion de son accession historique en Ligue 2. Il y a eu l'arrivée du trio du GC Mascara Baghdous-Reffas-Zoumati, outre les Hadef (ex-OM), Maichi (ex-MOC) et Gueha (DRBT). Du côté du MC Saida, les dirigeants n'ont pas chômé mais partent dans l'inconnu en engageant des joueurs de divisions inférieures comme les Belaid (ex-USBD), Guettache (ex-JSHD), Si Hali (U 21 ex-JSK), Chibani (ex-MBH), Smara (ex-USTé), Guenane (ex-OMR) et les autres. A Oued- Rhiou, le nouveau président a mis la main sur des individualités pour renforcer son équipe, mais il faut attendre la reprise pour juger la qualité de son recrutement. Enfin, l'US Remchi et l'ES Ben Aknoun ont été trop timides dans cette opération de recrutement, ce qui risque de leur être fatal. Mais sait-on jamais avec ce nivellement de valeurs constaté un peu partout. Ne terminons pas cet article sans souligner le rôle joué par ces pseudo-managers et intermédiaires de joueurs avec la complicité de certains responsables de clubs. Est-il concevable que les présidents de clubs recrutent des joueurs qui n'ont aucune idée sur leurs valeurs techniques ou leurs qualités morales ? Que signifie cette complicité douteuse entre managers et dirigeants de clubs ? Une chose est sûre, cette entente est basée sur le gain facile du moment que les deniers publics ne sont pas soumis à des contrôles. Là, il n'est plus question de parler de projet sportif ou de projet de jeu dans la mesure où toutes les équipes ont composé leurs effectifs avec «leurs» managers.
